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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 13:20
Dans le joie et la bonne humeur !!
Dans le joie et la bonne humeur !!

0530, le dimanche 14.09.2014, appels VHF et téléphonique pour joindre le personnel de garde de la capitainerie, nobody answers, nous quittons donc la Marina Salinas de Torrevieja avec la carte d’accès aux toilettes et douches, tant pis pour le dépôt de 5 euros ! Journée de navigation sans histoire, au moteur, entrée vers 1540 au port de Mazzaron, où nous attend une splendide petite marina au cœur de la cité, à proximité d’une longue plage. Après une bonne séance de natation, copieuse pizza au restaurant » Mammamia » où nous captons la Wifi. La météo téléchargée nous paraît sympathique, nous encourageant à partir le lendemain pour une longue navigation et une nouvelle nuit sur l’onde.

Départ de Mazzaron à 0925, but Almerimar à plus de 100 milles nautiques. Après 1 heure de moteur, je décide de contrôler l’hélice car depuis notre départ de Grèce, le voilier n’a pas le rendement attendu. Dès le premier coup d’œil, je me rends compte de la situation. L’hélice est recouverte d’une couche impressionnante de coquillages de petite taille. Malheureusement je n’arrive pas à rester suffisamment longtemps en apnée pour les enlever. Je sors donc le matériel de plongée constitué entre autres d’une bouteille de 12 litres et je passe une bonne demi-heure à ôter les habitants non désirés sur l’élément propulseur. Ce travail terminé, on remet en marche et aussitôt on se rend compte de la différence de vitesse au speedmètre, nous avons gagné un bon 0.5 à 0.7 nœud. Tout se passe bien ensuite, puis le vent forcit et monte à 6-7 Beaufort, dans le museau, comme à l’accoutumée. Décision est prise de se rabattre sur le port de Garrucha situé sur notre travers et d’y passer la nuit. Après 2 heures de navigation pénible, nous amarrons Starshipannie au ponton flottant de ce lieu d’accueil. La mer entre, houleuse, dans le port ouvert au Sud-Ouest provoquant une situation mouvementée, même à l’amarre. En soirée, le vent tombe et après nous être enquis de la météo du jour à venir, nous nous laissons bercer par un sommeil réparateur.

Mardi 16 septembre, départ du port de Garrucha pour terminer le trajet prévu précédemment. Nous appareillons à 0545, 15 minutes avant le voilier allemand « Kimkim » dont la destination est la même. Nous nous suivrons durant toute la navigation. Une heure de route écoulée, je constate une nette diminution de vitesse et au lever du soleil, nous constatons la présence d’un filet de pêche traînant à l’arrière du bateau avec sa multitude de petites boules rouges formant un chapelet serpentant allègrement à la poupe de notre voilier. Grand moment d’angoisse, où s’est donc accroché ce filet ? Ni une ni deux, une tête dans la Méditerranée à 0730 pour apercevoir le cordage du filet entourant le gouvernail. En 5 secondes, j’arrive à le descendre d’une cinquantaine de centimètres et à le dégager par-dessous le safran. Je l’abandonne à son triste sort et nous remettons les gaz. Cela fait deux fois que je m’immerge en deux jours pour des raisons impératives. Peu après le capo de Gata, un coup de vent soudain atteignant 30 nœuds nous propulse en un temps record à Almerimar où nous restons 2 jours à la marina, attendant patiemment la chute d’un vent d’Ouest trop fort.

Le 19, nous nous levons à 0530 et partons à 0600, cap plein Ouest, face au vent pendant 6 heures. Peu avant Motril, celui-ci tombe et avec, la vague accompagnatrice. Nous filons ensuite à toute vitesse vers la Caleta de Vélez, port de pêche abritant un nombre considérable de gros chalutiers et une marina moyenne, normalement équipée. Nous y restons une petite nuit, le temps de digérer une énorme entrecôte grillée au feu de bois sur la terrasse du restaurant jouxtant la marina. A 0430, nous sautons du lit et préparons Starshipannie pour un nouveau départ de nuit. Nous n’avons pas le choix car la destination de la journée est Gibraltar où nos amis Jean-Pierre et Marie doivent nous rejoindre demain en fin de journée. Nous slalomons entre les fermes marines et longeons la côte à distance respectable, ligne droite vers Europa Point, l’endroit le plus au Sud de l’Europe sur le minuscule bout de terre de Gibraltar. Sur le trajet nous croisons une bonne trentaine de dauphins admirés à loisir car un courant de 1.5 nœuds nous ralentit quelques heures avant notre arrivée à proximité du « Caillou ». Voici enfin Gibraltar avec ses cargos, pétroliers et 2 bateaux de croisière gigantesques. Au Sud, cela pue le diesel, les égouts et bien d’autres parfums nauséabonds et indescriptibles. Remontant l’appendice entre l’Espagne et Gibraltar, nous contactons par VHF les marinas de « Queensway quai « et » Ocean Village/Marina Bay ». Toutes les deux ne peuvent nous héberger car elles sont complètes. Cela ne fait pas nos affaires car nous avions déjà fixé rendez-vous à Jean-Pierre à la Queensway. Nous faisons le plein à Marina Bay et passons sous l’espace aérien dans l’axe de la piste de l’aéroport. Un avion militaire remet les gaz fait le tour de Gibraltar et revient se poser une minute plus tard. Nous ne saurons sans doute jamais si la hauteur de notre mât l’a forcé à cette manœuvre ou s’il effectuait simplement un exercice de routine. Piégés, nous retournons en terre espagnole et amarrons à la marina d’Alcaidesa construite à deux pas de l’aéroport. Sitôt arrivés, j’en informe nos Sédunois par e-mail et fourbus nous allons rejoindre notre plumard.

Le dimanche 21, branle-bas de combat, le voilier est dans un état de saleté avancé et nous avons de la visite. Nous brossons, briquons, lavons, luisons, transpirons pour redonner un peu de lustre à cet ancêtre de la marine. A 1500, tout est sous contrôle, nous décidons d’aller accueillir nos amis à l’aéroport voisin. Le temps de franchir la frontière et nous voilà à l’aéroport de Gibraltar, lieu pas commun, car la piste fait office de passage frontière entre Espagne et Gibraltar pour les piétons et les véhicules. Comme prévu Jean-Pierre et Marie arrivent à 1550 sur un vol de British Airways.

Le lendemain, visite de la ville de Gibraltar, avec passage obligé au sommet du « Rock » où sévissent les macaques. Cet endroit incontournable est un point de vue imprenable sur toute la région à 360 degrés. Après quelques achats manquants, retour au voilier pour la préparation du départ vers Rabat, escale prévue sur la route des Canaries. Nous partons d’Alcaidesa à 0730 et entamons la fastidieuse traversée du détroit de Gibraltar. Les tables des courants avaient été consciencieusement consultées au préalable, afin de ne rien laisser au hasard. Surprise, aucun de nos calculs ne s’est avéré exact. Nous avons galéré toute la matinée contre un courant de 1.5 à 2 nœuds pour se retrouver à hauteur de Tarifa avec une mer formée, un vent soutenu, des cargos et pétroliers venant de partout et un bateau qui ne progressait toujours pas. Ce fut une lutte de tous les moments pour enfin quitter ces courants et rejoindre des eaux plus accueillantes. La nuit fut à l’image de la journée, mouvementée. Dans l’après-midi du 24 septembre, alors que nous approchions de Rabat, nous avons emmené emporté un cordage de pêcheur lors de notre passage, cordage certainement relié à un casier et qui flottait sur plusieurs mètres à la surface de l’eau. L’hélice ne s’étant pas bloquée, la découverte de ce filin n’a eu lieu qu’à notre arrivée à la marina Bouregreb. Nous n’étions pas au bout de nos peines, nous avons subi les formalités policières et douanières d’entrée au Maroc dont fouille du bateau avec un chien, formulaires multiples à remplir et devoir de repasser sans faute deux heures avant notre départ en leurs bureaux. Un départ fut décidé pour 1100 le lendemain, prenant en compte les 2 heures de préannonce. Et là, surprise, pas possibilité de partir avant la marée haute, donc pas avant 1330. Rendez-vous fut pris avec les autorités marocaines pour l’heure en question. Entretemps Anne-Brigitte, Marie et Jean-Pierre allèrent visiter la Médina pour y acheter quelques objets et prendre la mesure de l’ambiance du lieu alors que je terminais les préparatifs pour la traversée suivante.

A 1300 nous étions présents au ponton police-douane avec les documents remplis, prêts à partir. Croyez- le ou non, c’est seulement à 1415 que nous avons pu larguer les amarres et rejoindre la mer accompagnée par les sbires de la Marina dans leur embarcation. Peu avant le départ nous avons eu droit à une visite en règle de l’intérieur du bateau par la policière de service et son collègue des douanes. Cette intrusion n’a été précédée d’aucune demande de permission de monter à bord et pas plus d’un motif justifiant cette procédure. Le bateau étant sous pavillon suisse, cette mode de faire nous a paru cavalier, voire déontologiquement incorrecte. Nous n’émettrons aucune remarque sur ces pratiques, mais n’en penserons pas moins.

Bref, ce 25 septembre nous entamons la traversée vers Lanzarote aux Canaries, parcours de plus de 460 milles nautiques avec au programme 3 à 4 nuit avec quarts et sommeil en souffrance. La météo était clémente sur la première partie et nous avons parcouru une grande partie du trajet au moteur. Sitôt quitté la côte marocaine, vers 1500, je plonge pour contrôler l’arbre d’hélice suite à l’accident avec le cordage du pécheur, RAS, plus de traces de cet événement. Nous naviguons de nouveau et à 1940, rebelote, un nouveau filet de pêche identique au premier vient se caler dans notre gouvernail. Un nouveau bain, largage du filet et départ peu avant l’arrivée de la barque du pêcheur propriétaire. La nuit du 26, nous avons pu établir les voiles et faire quelques milles sans moteur. La journée suivante se passe sans encombre, le vent est quasi nul. La nuit par contre quelques cargos et voiliers nous croisent au plus près. Le 27 septembre, la journée s’annonce tout aussi tranquille, nous voguons sur une mare d’huile et avançons au moteur avec un bon régime, le courant nous ayant accompagné le long des côtes étant aux abonnés absents. En fin d’après-midi, Jean-Pierre filme avec réussite une famille de nombreux dauphins venus faire les clowns devant l’étrave de Starshipannie. Au crépuscule, le vent de Nord-Ouest se lève et il nous reste 160 milles nautiques à couvrir pour rejoindre Arrecife/Lanzarote. Il sera difficile d’y arriver avant la nuit. En effet, malgré 11 à17 nœuds de vent, nous atteindrons la Marina de Naos à 2300 et amarrerons notre fidèle Starshipannie au ponton F, place 19. Nous arrosons notre arrivée d’une fine bouteille de Prosecco, ceci au terme d’un voyage de 2065 Milles parcouru en un mois précisément, sans trop de casse !!

Sitôt la récompense alcoolisée ingurgitée, chacun se retire dans sa couchette et ronfle jusque tard dans la matinée du 29. Les organismes sont marqués, les quarts de nuit pesant lourds dans la fatigue générale. Quasi complètement retapés après un bon déjeuner, nous partons louer une voiture et manger sur le bord du lac artificiel d’Arrecife proche de la marina. A propos de celle-ci, les corps de métier sont au travail et certains ouvrages ne sont pas terminés. Selon la direction, leur office et les toilettes/douches devraient être opérationnels dans une paire de semaines. Pour le moment tout est provisoire et la Wifi pas performante pour ne pas dire inexistante. Nous profitons du véhicule loué par Jean-Pierre pour transporter les jerricans de diesel au bateau car la Station Service est en ville. Nous visitons l’île avec son mirador del Rio et ses vignes si particulières, puis passons une bonne série d’heures sur nos ordinateurs dans un bistrot voisin mettant une Wifi correcte à disposition. Nous essayons de régler les petits problèmes techniques surgis en cours de voyage et prenons les dispositions pour le matériel à acquérir en Suisse au retour. Nous enregistrons notre vol vers Bergamo et prenons note de la correspondance ferroviaire grâce au programme informatique de Jean-Pierre. Le premier octobre, nous descendons au Sud de l’île de Lanzarote et à Playa Blanca nous embarquons avec la voiture sur un ferry à destination de l’île de Fuerteventura trônant à quelques encablures au Sud. Nous visitons la partie Nord-Est de cet ilot à l’aspect rougeâtre. Dans l’après-midi, détente sur la plage où un grand nombre de kite-surfeurs se font plaisir car le vent est soutenu. Retour au bateau avec passage dans un supermarché pour acheter une centaine de litres d’eau plate en bouteilles.

Nos amis les Sigrist nous quittent le2 octobre comme prévu, destination Nice, via Madrid. Durant tout le périple, ils ont partagés les difficultés inhérentes à cette navigation, mais les ont affrontés avec sérénité et confiance. Jean-Pierre s’est rendu-compte des points importants à régler encore pour la transat et il en fera part lors de la prochaine réunion d’équipage à Bramois. Jean-Pierre et Marie ont été de bons coéquipiers durant toute la traversée d’environ 620 milles nautiques, participant à toutes les tâches marines habituelles. Nous les remercions pour tous les moments agréables passés en notre compagnie et attendons impatients le futur départ de la transat le 16 novembre avec JP.

Cette aventure fut passionnante mais astreignante, chaque étape devait être planifiée au plus juste et les distances à parcourir dûment organisées. En fin de compte, nous avons eu de la chance d’avoir pu slalomer entre les vents forts, mais nous n’avons jamais eu de vents portants dignes de ce nom.

Grand merci donc à tous les participants qui se sont adaptés à des conditions parfois assez dures. Le mal de mer nous a quelquefois menacés mais nous avons réussi à le maîtriser.

Nous allons maintenant retourner at home pendant un bon mois, puis ce sera le nouveau départ pour une Atlantique Odyssey qui s’annonce intéressante avec la participation de Jean-Pierre, Philippe et Blaise.

La progression du bateau sur l’Atlantique peut être suivie en direct sur le site de l’Atlantique Odyssey. Notre voilier sera équipé d’une balise identique aux autres bateaux engagés. Pour rappel, il ne s’agit pas d’une course, mais d’une traversée rallye pendant laquelle chacun donnera son maximum avec le meilleur esprit d’équipe possible en prenant en considération les capacités de notre navire.

Des photos pêle-mêle de notre déplacement depuis la Grèce sont annexées dans l’ordre chronologique de l’avancée de Starshipannie.

Nous vous donnons rendez-vous pour la fin de la transat à la Martinique d’où nous publierons le prochain article.

Recevez tous nos meilleurs messages et à bientôt

Amitiés

L’équipage de Starshipannie

GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
GRECE - CANARIES, ETAPE 2
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GRECE - CANARIES, ETAPE 2
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13 septembre 2014 6 13 /09 /septembre /2014 21:00

~~Le vol Genève – Athènes s’est déroulé sans problème majeur, la canne à pêche au gros de notre ami Philou a voyagé sans encombre dans la soute à bagages. Une nuit à l’hôtel à Athènes, puis les trois mousquetaires des mers se sont déplacés en bus jusqu’à la marina de Missolonghi. Starshipannie nous attendait béatement là nous l’avions amarré quelque 2 mois plus tôt. Pas de dommages subis apparemment, alors réarmement immédiat et rapide par Nicolas et le soussigné pendant qu’Anne-Brigitte gérait l’avitaillement. A 1900, le navire était prêt, les frais de port réglés et l’équipage déjà fourbu !

Une nuit réparatrice et le 28 août, largage des amarres, navigation sur le canal de Missolonghi long de quelques kilomètres entre les salines et les cabanons de pêcheurs. A sa sortie, cap au moteur vers le sud de l’île de Céphalonie avant de traverser la Ionienne vers le détroit de Messine. Au sud d’Argostoli, le vent se lève, nous mettons les voiles et attaquons au près serré, le cap n’étant pas favorable à ce moment-là. La nuit tombe, la vague tape et le vent monte régulièrement à plus de 20 nœuds. Nous subissons cette allure fatigante pendant des heures alors que le vent change progressivement de direction, nous emmenant enfin dans la direction voulue. Nous n’en sommes pas surpris, mais que dure fut la première nuit ! L’équipage était sous pression sans arrêt et n’était pas amariné. Le vent s’est amenuisé progressivement pour tomber finalement à 5 nœuds. Notre diesel a pris alors la relève et nous a poussés vers Reggio di Calabria, ville soi-disant mafieuse, sise au Sud-Est du passage du détroit. Nous avons rechargé de l’énergie électrique, propulsive et humaine à la marina de la ville avant d’aller partager un repas typiquement italien dans une auberge du coin.

Le lendemain à 0600, départ de Reggio, direction Ouest de la Sicile. Nous franchissons le détroit avant un courant porteur d’environ 3 nœuds. Messine est ainsi rapidement laissée au loin et la côte Nord de la Sicile défile sur notre flanc bâbord. À 0400 du matin le premier septembre, nous amarrons le voilier à Palerme au quai de la Station-Service et épuisés, nous allons nous coucher quelques heures avant d’être invités à placer notre Starshipannie chez le propriétaire de la marina jouxtant la pompe à diesel. A Palerme, trois sociétés se partagent le port et gèrent leur propre affaire comme il en est souvent le cas en Italie. Le tarif nous parait raisonnable pour l’endroit et nous bloquons les deux nuits suivantes à cet endroit car Eole a gratifié la région et tout le Nord de la Sicile d’un 6 à 8 Beaufort provenant de l’Ouest-Nord-Ouest, précisément de la direction vers laquelle nous devons nous diriger. Nous profitons de cette période pour examiner la météo au mieux et chercher l’ouverture. Une fenêtre est possible pour le 4 septembre. Les vents ne sont pas portants, mais ils deviennent plus faibles autorisant l’utilisation du moteur et le respect du planning. Nicolas doit décoller de Cagliari le 6 septembre à 1100, le temps presse.

Nous quittons donc Palerme le 3 septembre au soir alors que le vent n’est pas tout à fait tombé. Bref, nous avançons tranquillement, mais sûrement. Au matin du 4 septembre nous sommes au septentrion des petites Iles tout à l’Ouest de la Sicile et changeons de cap, nez vers Cagliari en ligne droite. La distance est couverte en une trentaine d’heure. Nous avons vu plusieurs fois des dauphins et croisé à environ cinquante mètres un globicéphale noir nageant à fleur d’eau. Le 5 septembre nous arrivons à la marina Piccola de Poetto au Sud-Est de Cagliari dont la particularité est son peu de fond. Le faible tirant d’eau de Starshipannie nous permet de s’amarrer au ponton des navires en transit. Le moment est solennel, car Nicolas a terminé son périple avec nous, demain matin l’aéronef le ramènera chez les siens. Une bouteille de Prosecco est vidée de son contenu pour l’occasion et notre navigateur est remercié pour son engagement et sa bonne humeur durant cette traversée non dénuée de difficultés. Nicolas a toujours fait preuve d’abnégation et a participé aux manœuvres avec engouement, qu’il en soit félicité.

Le lendemain, notre équipier rejoint l’aéroport en taxi et nous préparons Starshipannie pour la prochaine longue traversée vers Formentera au Sud-Est d’Ibiza ou la côte espagnole. Le départ est fixé au matin du 7 septembre. Anne-Brigitte et Pierre-Alain mettent en marche le voilier au lever du jour, cap vers l’île de Formentera distante de 380 milles nautiques, une longue navigation à venir. La première journée se passe à franchir le sud de la Sardaigne jusqu’à une vingtaine de milles de l’île du Tauro. La météo nous paraissait clémente pour couvrir la distance en trois jours et demi. Elle le fut tellement que seul le ronron du moteur se fit entendre. Conséquence directe : consommation accrue de carburant et à 200 milles le souci majeur était : arriverons-nous à destination selon le timing avec le solde de fuel ? Dans le doute quant à la possibilité de rejoindre Formentera à 200 milles, nous avons opté pour un changement de cap et d’île de destination. Ce sera donc le port de la cala de Figueira au Sud-Est de Mallorque éloigné seulement de120 milles, d’où économie de 80 milles sur le parcours.

Le 9 septembre, nous accostons à Figueira pour le plein de diesel. Seule la préposée à l’encaissement de la nuitée se pointe et nous révèle que la station de carburant sert uniquement les gros bateaux, notamment les navires de pêche. Nous pestons un bon coup contre les indications de notre Imray, lequel est censé renseigner au mieux les marins. Le nôtre n’étant plus de première jeunesse, nous pensons être également responsables de cet état de fait. Par chance la station de carburant suivante est Cala d’Oro à quelque 6 milles au Nord. Nous détachons Starshipannie et remontons la côte sous 15 à 20 nœuds de vent contraire et une mer agressive. Nous trouvons la station-service dans ce port où nous étions passés quelques années auparavant avec nos amis Philou, Blaise et Jean-Pierre futurs participants à la Transat. Après avoir repu notre voilier d’un produit fossile bien connu, nous repartons vers le cap Salinas au Sud-Est de la Sardaigne et contournons l’île sur quelques milles pour un mouillage forain bienvenu et protégé du vent de Nord-Est qui avait levé une belle houle de l’autre côté.

Une nuit réparatrice bienvenue et appréciée à sa juste valeur, même si sous le coup de 4 heures du matin, le réveil sonne et c’est départ immédiat vers Ibiza, l’île de toutes les folies. Ce bout de terre est situé à 72 milles de l’endroit où nous nous trouvons. Nous atteignons ce but vers 1730 et longeons ensuite la côte pendant 3 heures et demie avant de jeter l’ancre à San Antonio où nous passons une nuit tranquille parmi une multitude d’autres bateaux. L’endroit est parait-il impossible d’accès en été. A cette période de l’année, nous avons trouvé une place malgré un taux d’occupation élevé. Nous voulons faire le plein de carburant, la vidange, puis prendre la route de l’Espagne continentale après avoir récupéré pendant une pleine journée. Démarches effectuées le lendemain au pas de charge, juste le temps d’un apéro avec nos voisins français Jean-Marie et Marie-Line du Sud-Ouest de la France.

A 0600, départ de la marina de San-Antonio, enfin celle du gouvernement car il en existe d’autres dans cette station balnéaires fort ressemblante à sa voisine Ibiza. Lorsque j’ai remis notre clé des sanitaires dans la boite aux lettres de la marina à 0530, les rues étaient débordantes de joyeux fêtards mettant un terme à leur nuit trépidante. Après une navigation d’une durée de 14 heures environ, nous avons jeté la pioche dans la baie sise à l’Est de la marina Greenwich nommée ainsi car elle est géographiquement positionnée sur le méridien de Greenwich au degré, à la minute et au millième près. L’autre nom de cette marina est Mascarat. Nous avons passé une nuit horrible, chahuté par un roulis pas possible. A 0400, ayant suffisamment supportés l’ardeur de la houle, nous avons levé l’ancre et dirigé la proue de Starshipannie vers le Sud-Ouest, jusqu’à Torreviaje où nous sommes arrivés à 1600 dans une marina récente, très fonctionnelle et bien gérée.

Nous allons poursuivre notre descente vers Gibraltar pour récupérer Jean-Pierre et Marie avant la dernière étape vers les Canaries, de la forteresse anglaise appendice d’une terre espagnole et l’île de Lanzarote futur port d’attente avant la Transat.

Etant particulièrement bousculé par le temps à disposition, nous insérerons toutes les photos de cette navigation au prochain article, merci de votre compréhension.

Nos véliques salutations à tous.

L’équipage de Starshipannie

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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 17:53

Demain 26.08.2014, départ de Suisse à destination d'Athènes, puis retrouvailles avec Starshipannie le 27 à Missolonghi et préparatifs en vue de la première étape vers la Sicile.

Un compte-rendu de cette navigation sera effectif dans les 2 à 3 semaines suivantes.

Cordiales salutations à tous nos lecteurs, à bientôt

L'équipage de Starshipannie - Nicolas, Anne-Brigitte et Pierre-Alain

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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 09:21

~~Le mercredi 11 juin, nous avons défait nos amarres à Sami et pointé le nez de notre voilier adoré vers Vathi, capitale de l’île voisine, Ithaque. Nous avons attaché notre fidèle navire au quai jouxtant les Coast Guards, à 20 mètres de la statue représentant Ulysse le héros d’Homère et d’Ithaque, éternel voyageur content d’être retourné plein d’usage et de raison vivre chez ses parents le reste de sa vie. Il s’agit pour nous d’un endroit mythique impossible à manquer, d’autant plus que l’organisation à laquelle nous nous joindrons en novembre pour traverser l’Atlantique a pour dénomination »Atlantic Odyssey ».

Ithaque se divise en deux parties reliées entre eux à l’extrémité de la baie. Le pourtour de l’île a été parcouru au guidon d’un deux roues en quelques heures, la superficie de l’île le permettant. Si Vathy est la seule ville vraiment importante dans la partie Sud, Stavros, Frikes et Kioni sont les haut-lieux de la partie septentrionale. Frikes et Kioni sont deux ports intéressants pour les plaisanciers au même titre que Stavros dont la crique proche se prête également aux mouillages forains. La partie Nord est assez montagneuse et la route s’élève rapidement si l’on revient par l’Est en passant par Anogi, village typique accroché à ces falaises rocheuses dégarnies de végétation sur le haut et bien verte à mi-côteau. Sur notre chemin de retour, un héliport, un monastère et une vue imprenable sur la baie de Vathi peu au Sud d’Anogi. Tout sur cet îlot est relation directe avec Homère et Ulysse, son héro de l’Odyssée. Circuits organisés en nature, visites et présentations publiques des lieux, école ou palace ayant régi la vie de ces personnages ou de leur mythe. Nous nous sommes plus au port de Vathi et y sommes restés cinq jours, juste le temps de voir nos footballeurs de Nati l’emporter dans un match de niveau modeste dira-t-on.

Le 16 juin, le vent soufflait de l’Est. Nous en avons profité pour nous déplacer à Kalamos sur l’île du même nom, toutes voiles dehors. A 1300, nous étions amarrés au quai grâce à George. Notre homme nous a accueilli par un « My name is George, I have the restaurant at the corner of the port, I can help you for drinks, food, laundry, showers and Wifi. Nous nous sommes retenus de lui répondre « What else ? », mais nous ne connaissions pas le degré d’humour du sieur George. A 1800 le port était bondé, les moindres petites places étaient occupées par toutes les sortes de voiliers propriétaires et de location surtout.

Cette concentration de bateaux sur un aussi petite surface au 15 juin nous donne raison, laissons les eaux turquoises des mers grecques aux autres et rentrons dans nos montagnes. Au programme des jours à venir, deux « combines » (moyenne à respecter mais à ne dépasser en aucun cas, selon notre ami Jean-Claude) à effectuer sur le bateau le matin, repas, plage, bronzage, puis en soirée matches de foot et dodo. Il y a plus pénible vous en conviendrez. Après trois jours passés à Kalamos, route vers Astakos, petite cité sur le continent blottie au fond d’un doigt de mer. Sympathique ambiance, mais pas beaucoup d’animation.

Le 21 nous mettions le cap vers Missolonghi, terme de notre voyage. En milieu d’après-midi nous avions couvert les 30 milles nautiques et amarrions à la marina dont le personnel nous a fort bien accueilli. StarshipAnnie attendit le week-end contre le quai d’accueil et le lundi il reçut une place au ponton réservé. Nous avons de suite entrepris le nécessaire pour le désarmement du voilier. A chaque fois, il est surprenant de réaliser combien de tâches sont à réaliser pour laisser le bateau en toute quiétude. L’endroit est bien protégé et rien ne devrait perturber le séjour estival du bateau. Nous allons quitter Missolonghi le 25 et nous rendre à Athènes où nous passerons la nuit avant de prendre notre vol vers Genève. La première partie de navigation s’achève et déjà nous devons songer à la suite. Quelques démarches devront se faire durant l’été. Pour l’instant on n’y pense pas trop et l’on se focalise sur le retour au pays.

La rédaction du blog sera interrompue durant l’été et reprendra lors de la reprise du voilier à fin août.

A toutes et à tous, nous souhaitons un excellent été.

Amicalement

L’équipage de StarshipAnnie

Ci-dessous quelques photos de l'île d'Ithaque et de son héro

ITHAQUE, PATRIE D'ULYSSE ET HOMERE - PREPARATIFS "ESTIVAGE" STARSHIPANNIE
ITHAQUE, PATRIE D'ULYSSE ET HOMERE - PREPARATIFS "ESTIVAGE" STARSHIPANNIE
ITHAQUE, PATRIE D'ULYSSE ET HOMERE - PREPARATIFS "ESTIVAGE" STARSHIPANNIE
ITHAQUE, PATRIE D'ULYSSE ET HOMERE - PREPARATIFS "ESTIVAGE" STARSHIPANNIE
ITHAQUE, PATRIE D'ULYSSE ET HOMERE - PREPARATIFS "ESTIVAGE" STARSHIPANNIE
ITHAQUE, PATRIE D'ULYSSE ET HOMERE - PREPARATIFS "ESTIVAGE" STARSHIPANNIE
ITHAQUE, PATRIE D'ULYSSE ET HOMERE - PREPARATIFS "ESTIVAGE" STARSHIPANNIE
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8 juin 2014 7 08 /06 /juin /2014 10:42

~~Après d’harassantes semaines de météo tristounette et d’activités en tous genres, avons décidé de passer quelques jours de relative quiétude à Sami sur l’Est de l’île de Céphalonie, à quelques lieues d’Ithaque notre prochaine destination. La température a fait un bon vers le haut et le vent s’est apaisé, cette conjonction d’éléments nous est favorable pour des baignades en mer à 20 mètres de l’endroit où StarshipAnnie fait maintenant le fainéant robuste et nous accueille pour des séances de bronzage prolongé.

Notre spécialiste en herpétologie nous a rassurés en indiquant quelle sorte de reptile figurait dans notre précédent article. En fait, ce sont des couleuvres de Montpellier, en principe inoffensives, bien qu’ayant des dents pouvant injecter un venin moyennement agressif. Ces dents étant situées relativement à l’arrière de la « bouche », une morsure de leur part devient donc très improbable. Ceci pour clore le chapitre de la gente rampante croisée sur Céphalonie.

Nous avons effectué deux virées dans les environs de Sami, l’une nous a menés à l’ancienne Sami, dotée de deux forteresses situées à la verticale de la nouvelle cité. Celle-ci avaient été édifiées entre 200 et 500 ans avant Jésus Christ et ont été détruites par les romains. Actuellement, seules des ruines subsistent sur ces deux sites un tantinet restaurés, à proximité d’une superbe chapelle cachée dans une épaisse végétation et une belle forêt. Un monastère a aussi élu domicile à proximité de ces deux cités fortifiées et comme partout en Grèce, il occupe une place privilégiée au sein d’une belle nature bien travaillée par les moines. La deuxième tournée pédestre nous a conduits successivement à Pulata, puis Chaliotata, deux villages typiquement grecs, accrochés à une pente douce, au milieu de figuiers, oliviers, citronniers, orangers et d’une multitude d’essences méditerranéennes peuplant ce coin de paradis bien irrigué. Deux sites touristiques sont à signaler à cet endroit, le lac souterrain de Melissani à Karavomilos et les grottes de Drogarati proches de Chaliotata.

Devant tant de bonheur, nous avons décidé de prolonger notre halte en ce superbe lieu et profiter pleinement de l’été enfin là. Le 6 juin, vers 1130, la terre a émis une petite secousse qui nous a paniqués, tout en laissant de marbre les habitants de ce coin de terre, tant il est vrai qu’en 1953, toute l’île a été dévastée par un gigantesque séisme. A ce jour, les habitants ont tiré la leçon des événements passés et les constructions actuelles sont de qualité, leurs structures étant réalisées uniquement en béton armé.

Depuis notre voilier on peut compter pas moins de 25 éoliennes de grande taille implantées sur les arêtes des sommets nous entourant. Ici, on ne parle pas de suppression de l’énergie nucléaire (je ne sais même pas s’il existe des centrales en Grèce) mais on joue à fond la carte du vent et avec raison car il est vraiment rare de les voir au chômage. J’ai chaque fois une pensée honteuse pour notre pays si hésitant en matière d’implantation d’énergies renouvelables et à nos citoyens si contestataires et par là si peu intéressés par l’avenir de nos enfants. Le Nucléaire non : OK, l’Eolien non, POURQUOI ? Dégradations du paysage, bruit ou autre nuisance; faudrait savoir et surtout choisir entre deux maux… Les Grecs eux, l’ont fait, avec bon sens.

Nous voulons rejoindre Ithaque avant de placer le voilier en stand-by pour les deux mois d’été à Messolonghi, cela sera pour la semaine prochaine.

Cordiaux messages à tous nos lecteurs et amis.

L’équipage de StarshipAnnie

après,diverses photos humoristiques, florales, architecturales et naturelles de cette belle région

SEJOUR A SAMI, BALADES, BRONZAGE ET FARNIENTE
SEJOUR A SAMI, BALADES, BRONZAGE ET FARNIENTE
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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 13:06

La ville de Zakinthos, ou Zante pour les francophones, est la capitale de l’île du même nom. Son port est le terminal des ferries desservant le continent ou les autres îles telles que Céphalonie. En deux roues motorisé, nous en avons fait le tour, dans le sens des aiguilles de la montre. Notre bécane nous a emmenés vers le Sud et sa grande baie, refuge à tortues entourée de grandes stations balnéaires aux aspects très ricains et ultra-touristiques. Ces zones n’étant pas tout à fait notre tasse de thé, nous avons pris de la hauteur et suivi le côté Ouest de Zakinthos. Et là, changement de décors, des vignes, des vergers, des champs, une région campagnarde pleine de charme et de verdeur. L’arrêt devint obligatoire dans un de ces villages typiques et chaleureux. Nous sommes tombés sur un autochtone ayant œuvré à Zürich pendant 20 ans et était retourné vivre sur sa terre natale, cultivant ses champs, élevant ses vins et cueillant les olives dont l’huile fait la fierté de la Grèce. Ce personnage avait semble-t-il gardé un excellent souvenir de notre pays car il en parlait beaucoup en Switzerdütch ou en bon allemand, avec aisance.

De là nous avons poursuivi notre parcours, retrouvant un peu plus au nord ces zones touristiques déjà assaillies de touristes achetant des souvenirs représentant généralement des tortues, du miel, de l’huile d’olive, des vins et autres babioles locales dans les multiples points de vente souvent installés en bordure de route. Au Nord-Est de l’île, nous avons mangé à Agios Nikolaos, petite baie point de départ des bateaux pour la visite des grottes bleues, endroit très visité en haute saison. Nous avons passé devant ces grottes en rejoignant Céphalonie quelques jours plus tard, sans les trouver vraiment extraordinaires. La descente de la côte Est en scooter s’est faite dans la froidure, car la température avait énormément baissé et une fin bruine s’était mise de la partie. Après avoir traversé une région des plus agricoles et croisé un énième serpent qui devait bien atteindre le mètre cinquante, nous sommes arrivés frigorifiés sur le voilier et fort contents de rendre notre scooter de marque thaïlandaise ! Nous avons vaqué ensuite pendant une semaine à des occupations diverses, mais moins contraignantes qu’au début de notre séjour en Grèce.

Le lundi 19 mai, départ de Zante en même temps que François et Christine, deux Vendéens, voisins d’amarrage, équipage d’un 44 pieds Sun Odyssey en partance vers le golfe de Patras pour une visite de Delphe en compagnie d’un ami. François et son épouse sont aussi des tour-du-mondistes ayant navigué en Atlantique et dans le Pacifique. A leur contact, nous avons passablement appris des traversées au long cours et découvert certains ports du Sud de l’Espagne et de Gibraltar dans le détail. Nous avons beaucoup parlé des radioamateurs et des installations sans fil utilisables lors de la transat.

Après une étape à la baie Nikolaos dont on a parlé plus avant, nous avons franchi l’étendue d’eau nous séparant de l’île de Céphalonie et avons atteint le port d’Argostoli où un amarrage cul à quai devant la ville nous attendait. Nous avons effectué les formalités auprès de Coast Guards accueillants et sommes restés 5 jours dans cette cité. A nouveau, nous en avons profité pour sillonner la région au guidon d’un engin mécanique. L’objet loué cette fois ci était d’un inconfort total, mais nous avons tenu bon et effectué sur deux jours les circuits du Sud de la Céphalonie. Le tourisme est mieux implanté au levant sur cette île assez montagneuse, aux reliefs et à la flore très variés. Elle reste néanmoins très verte par rapport à ses congénères des Cyclades. Une particularité de la baie d'Argostoli est son moulin à eau fonctionnant par le fait que la mer s'engouffre à cet endroit dans la terre, provocant ainsi un courant d'eau sur lequel a été édifié un moulin. L'eau pénètre dans la terre à cet endroit et en ressort à Sami, ville distante d'une trentaine de kilomètres minimum, après 14 jours de parcours souterrain, assez fantastique le phénomène !

Le dimanche 25 mai, appareillage et contournement de Céphalonie par la face Ouest, du Sud au Nord, avec pour but un amarrage à Fiskardo sur le côté Est de la pointe Nord de l’île. Malheureusement, plus de place en ce lieu, d’où décision prise de rallier Agia Efimia plus au Sud en empruntant le passage entre Ithaque et Céphalonie. Dans ce port géré professionnellement par des employés municipaux, pas de problèmes de place malgré le nombre élevé de voiliers de locations y jetant leurs aussières. Nous avons profité du site pour visiter la dernière région de Céphalonie et avons emprunté la route qui mène au Nord sur une rutilante 125 CC d’un confort incomparable avec la précédente. Deux cités à mentionner lors de notre visite, Assos, petit port coincé entre une presqu’île surmontée d’un grand fort et la montagne et Fiskardo, petite station portuaire et balnéaire faisant penser un peu à Saint-Tropez, tant on le ressent comme piège à touristes. Dans cette dernière station, tout n’est que bars, restaurants, échoppes, bazar et commerces de tous genres. C’est également un terminal de ferries.

Ensuite, les jours s’effilochent entre baignade, blog et diverses activités à bord, notamment la restauration de la surface en plastique de notre bimini protecteur qui avait pas mal souffert de l’environnement salé dans lequel nous évoluons constamment. Notre prochaine destination sera Sami à quelques milles nautiques. Nous y passerons quelques jours avant d’aller découvrir la petite voisine : Ithaque, patrie d’Ulysse et Pénélope. Figurent dans cette édition quelques photos de reptiles ayant voulu défier les carcasses Michelin ou autres en combat singulier et se sont vus écrasés, alors âmes sensibles s’abstenir. Je compte sur notre ami Nicolas pour nous dire s’il s’agissait de vipères ou de couleuvres, en clair d’une espèce venimeuse ou non.

En remerciant de nous suivre fidèlement, chers lecteurs, rendez-vous à dans une quinzaine pour la prochaine parution.

Cordialement

L’équipage de Starshipannie

Les photos représentent dans l'ordre :

Port de Zante, Sud touristique de l'île de Zante, Champs d'oliviers centenaires, cave typique de Zante, Flore du pays, StarshipAnnie à Agia Nikolao, Ferme marine entre Agostoli et Lixouri, ruchers grecs, plage grecque en l'état actuel, clocher d'église sauvé par Dieu lors d'un tremblement de terre, 2 photos du port de Sami, tracteur d'époque, Premier reptile d'une série de 3, nouveau radar avec la main de celui qui l'a installé, troupeau bucolique, moulin à eau aux environs d'Argostoli, Cité d'Assos, ruchers sur Céphalonie.

On se croirait en Valais
On se croirait en Valais
On se croirait en Valais
On se croirait en Valais
On se croirait en Valais
On se croirait en Valais
On se croirait en Valais
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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 09:18

Nous avons relâché pendant 1 semaine et passé de sympathiques journées à visiter la ville de Kalamata, son château, son marché, la vieille ville et les jardins où se reposent d’anciennes compositions ferroviaires rassemblant locomotives et attelages de wagons tous de type différent, remises en état pour la plus grande joie des touristes. Plusieurs magasins d’accastillage sont disponibles dans les environs immédiats du bord de mer. Leur stock est relativement restreint et toute commande un tant soit peu particulière se fait via Athènes et nécessite 2 jours avant livraison. Cette cité a été très touchée par un tremblement de terre en 1968 et a été reconstruite dans sa quasi-totalité hormis quelques bâtiments encore délabrés et rappelant ce triste événement. Son port jadis prospère est aujourd’hui sous-utilisé et on y croise peu ou pas de cargos.

A Kalamata, notre voisin Luciano, dit Lucio, séjournait sur un voilier « Oester » de 1991, d’une longueur de 22 mètres propriété d’un ami attendu avec son épouse le 29 avril à Kalamata pour une croisière en Crête. Luciano est originaire de Padoue et vit à Trapani en Sicile une bonne partie de l’année, quand il ne navigue pas. Nous avons été invités par celui-ci à visiter l’ancienne Messine, cité grecque haute en couleur dont les ruines sont imposantes et relativement proches de notre marina. Il s’agit d’un site archéologique d’une grande ampleur avec ses temples, théâtres et une arène gigantesque où se déroulaient les jeux de l’époque. Nous étions accompagnés de sa cousine Helena qui partait ensuite naviguer avec eux. De fabuleux spaghettis au thon, cuisinés par Lucio ont clôt cette journée pluvieuse, mais très instructive. Lucio a été un vraiment sympathique compagnon pendant tout notre séjour à Kalamata et nous espérons le retrouver une fois en Suisse.

Le 30 avril, nous mettons le cap vers la grande baie garnie de bateaux de pêche de Koroni, puis celle de Methoni où nous passons deux nuits agréables au mouillage. Methoni est splendide car entourée d’une forteresse et d’une magnifique tour turque, prolongement naturel de la ville vers la mer, semblant veiller encore aujourd’hui sur le passage du troisième doigt Ouest du Péloponnèse vers l’Est.

Le lendemain de la fête du travail, nous arrivons à Pilos, endroit béni des dieux. On se croirait dans un lac intérieur, tant l’endroit est entouré de monts et de falaises escarpées tombant à la verticale de la mer. Nous trouvons sans difficulté un amarrage à la marina de Pilos. Cette marina est grande mais pas desservie comme il se devrait. Les emplacements pour l’eau et l’électricité sont en place depuis des années, tuyaux et câbles débouchant devant les bateaux, mais pas de prises électrique ni d’eau aux tuyaux ! Ce n’est pas la seule en Grèce à être dans cet état là. Un service quotidien pour le fuel et l’eau a lieu à heure irrégulière et pour un coût prohibitif. On peut par contre s’approvisionner en eau dans le port de la ville, sur le quai voisin pour le prix de 5.40 Euros les 2000 litres.

La ville est très accueillante et de nombreux restaurants s’échelonnent le long du quai. Seule ombre au tableau, il ne se passe pas un jour sans qu’une ondée ne vienne humidifier la région, quel drôle de début mai ! Le vent est aussi présent en Ionienne et au Sud du Péloponnèse empêchant tout velléité de franchir le cap Maleas. Des équipages italiens naviguant pourtant sur des « Super Maramu » d’Amel en ont fait la triste expérience et ont dû revenir à Pilos. Pour la petite histoire, nous nous sommes baignés en mer pour la première fois de la saison le 08.05.2014 car comme dit précédemment, la température n’est vraiment pas de saison cette année. Au port nous avons fait connaissance de Laurent, Français naviguant à l’année et ayant bourlingué sur plusieurs mers et océans. Il nous a donné son avis et ses conseils pour la transat à venir et nos futures tribulations aux Antilles. Nous avons partagé son repas d’anniversaire sur son voilier hauturier tout d’aluminium conçu. Nous lui souhaitons bon vent et tout le meilleur pour les années à venir.

Notre but était d’atteindre l’île de Zakinthos (Zante) avec des conditions de vent acceptables avant de monter vers Céphalonie et Ithaque, dernières étapes avant l’immobilisation de Starshipannie durant l’été. Pour ce faire, nous avons navigué tôt dans la matinée, évitant les vents soutenus descendant du Nord et pénétrant dans les ports aux alentours de midi.

Le 10 mai, nous avons étalonné le nouveau Fluxgate installé quelques jours auparavant en se prêtant aux manœuvres exigées par Raymarine pour ce réglage. Après 2 tours dans l’eau d’une dizaine de minutes le système était calibré et nous pouvions nous rendre à Kiparissia, une petite trentaine de milles vers le Nord de la côte Ouest du Péloponnèse. Sur la trajectoire, nous avons observé le Kastro Paramython (château de contes de fées), un bâtiment aux allures de Disneyland au bord de la mer avec deux sculptures représentant le cheval de Poséidon et une autre Athéna. C’est en consultant notre fidèle pilote côtier que nous avons appris l’origine de cette extraordinaire construction réalisée par un Grec ayant fait fortune en Amérique et qui voulut marquer son passage sur cette terre en édifiant ces stupéfiants édifices dans la région.

A Kiparissia, le port, dont toute la flotte de bateaux avait été détruite quelques années auparavant suite à une tempête mémorable, a été entièrement reconstruit et ses digues améliorées, apportant à ce jour un gage de sécurité aux pêcheurs et autres plaisanciers y faisant halte. Cette étape, bien située géographiquement entre Pilos et Katakolon mérite le détour, sa cité étant accueillante. Nous y avons fait cap avec deux Bretons avec qui nous avions fraternisé à Pilos et avec lesquels nous avons partagé de bons moments d’intense convivialité à bord de nos voiliers respectifs. Cathy et Joël profitent bien de leur retraite depuis des années et sillonnent la Méditerranée après avoir quitté le golfe du Morbihan. A eux aussi, tous nos vœux de bonheur pour les croisières prévues notamment avec leur descendance. Nous garderons un très bon souvenir d’eux et espérons les revoir bientôt.

Le lendemain, fête des mères en Suisse, nous avons atteint Katakolon, très grand port recevant régulièrement les navires de croisière, tels le « Preziosa » de MSC ou le « Magica » de Costa. On remarque de suite combien le tourisme est roi est business dans ce petit coin de Grèce. De nombreuses boutiques et magasins à touristes foisonnent dans les rues de cette petite ville proche de Pirgos et d’où l’on peut partir visiter la fameuse Olympie. Pour la première fois depuis plusieurs jours nous pouvons profiter de la douche réservées aux plaisanciers et avons eau et électricité à bord, moyennant quelques euros.

Le 12 mai, nous appareillons de bonne heure et dirigeons l’étrave de notre voilier vers la première île de cette saison, Zakinthos. Le vent provenant exceptionnellement du Sud avec une force 3 à 4, nous en profitons pour faire une grande partie de cette étape à la voile. A 1430, nous amarrons Starshipannie au quai du port en face des nombreux ferries desservant la Céphalonie, Patras et autres villes grecques. Nous allons rester sur ce coin de terre détruit en 1953 par un terrible tremblement de terre et valant le détour selon les expériences faites par d’autres marins. Nous allons donc troquer notre voilier contre un scooter et en faire le tour.

Notre périple péloponnésien se présente bien et nous sommes largement dans les temps, profitant au maximum de ces mois de « vacances » pour préparer au mieux le voilier pour la Transat.

Merci à tous nos lecteurs, véliques salutations et à bientôt

L’équipage de Starshipannie

Photos de Kalamata à Zante en relation avec le texte
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Photos de Kalamata à Zante en relation avec le texte

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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 07:07

La capitale grecque nous accueille le 3 avril au matin, la température est bonne et le dieu Ra au rendez-vous, tout baigne. Nous prenons la voiture de location réservée à l’adresse habituelle et direction le Pirée à la recherche d’un nouveau radar, l’ancien nous ayant lâchement abandonné après 25 ans de loyaux services supposés. Le nouveau modèle commandé, déplacement chez Basimakopouloi Shipyard à Kilada où notre Moody 425 nous attend tranquillement au sec, enfin presque…. A notre arrivée à bord, première constatation désagréable, les renforts en bois placés par votre serviteur l’an dernier avaient cédé à la pression de l’eau sur le bimini et d’énormes flaques d’eau stagnaient sur le tissu bombé. Renseignements pris par la suite, jamais autant de pluie n’était tombée en hiver sur Kilada.

Bref, un détail, nous remettons de l’eau douce dans les réservoirs et mettons en marche la pompe et son système de distribution. Quelques heures plus tard, remarquant l’enclenchement toujours plus répété de la pompe à eau électrique, nous vérifions les sanitaires et les fonds. Et, OH surprise ! La cale était remplie d’eau douce. Nous avons de ce fait aussitôt pu tester l’efficacité de la pompe de cale et évacuer cette flotte en un temps record, confirmant si besoin était le bon fonctionnement de l’évacuation d’urgence. Restait à déterminer l’origine du mal. Cela prit du temps au capitaine car l’eau s’écoulait du moteur et de manière régulière par le tuyau d’écoulement du trop-plein de l’échangeur de chaleur. Je compris enfin la raison de ce disfonctionnement lorsqu’en interrompant la pompe je perçus l’arrêt de l’écoulement. La cause était simple et d’un coup évidente, le circuit du chauffage du boiler était perforé dans le chauffe-eau et l’eau sanitaire dans cet appareil refluait vers le moteur lorsqu’elle était sous pression en empruntant le circuit du moteur, d’où cet écoulement régulier par l’échangeur de chaleur de notre Midif MD 1760. Résultat des courses, commande dans la précipitation d’un nouveau chauffe-eau, démontage du défectueux et mise en place du petit dernier.

Ajoutez à cela : l’armement du bateau, le ponçage de la coque, l’application d’un primaire et de l’antifouling, le changement d’une batterie de 140 AH, l’installation de l’AIS et d’un multiplexeur d’antenne, la confection d’un nouveau « pont levis » (comprendre passerelle), les réglages habituels, les contrôles inhérents à ces travaux, les démarches auprès des autorités hellènes à Nauplie pour mise en conformité du transit log et vous comprendrez pourquoi la mise à l’eau du navire a dû être repoussée de 2 jours.

A la marina, nous avons croisé deux français, Bernadette et Daniel. Daniel a effectué deux transats dont l’une aux commandes du voilier totalement construit par ses soins. Grâce à eux, nous avons appris énormément sur le déroulement d’une transatlantique, tout en partageant de sympathiques apéros. Leur voilier a plus de trente ans d’âge et a été conçu en ferrociment.

Neuf jours plus tard nous mettions enfin notre bateau dans la darse de la marina Basimakopouloi et profitions pleinement de l’environnement marin avant de prendre le large et se diriger vers le Nord-Est de l’Argolikos Kolpos, plus précisément à Khaïdhari, petit port de pêcheurs où nous avons refait le plein d’eau, remplaçant celle de Kilada trop saumâtre et dure.

Nous poursuivons notre périple via le port de la Plaka près de Leonidhion où nous restons trois jours et changeons le radar. Je dois remercier Anne-Brigitte, toujours disponible et dont l’aide est indispensable à son bricoleur de mari pas toujours « de bonne » lors de certaines réparations et autres activités d’entretien.

Nous poursuivons notre descente du golfe précité car nous voulons contourner le Péloponnèse et rejoindre Missolonghi au Nord-Ouest du golfe de Patras avant de rallier les Canaries au mois de septembre. Ce parcours se fait généralement dans l’autre sens car les vents dominants soufflent dans la direction de la navigation. Nous allons donc jouer avec le vent et voguer le matin lorsque dieu Eole n’est pas encore complètement levé ou selon la météo lorsque les vents sont exceptionnellement orientés vers le N-O. Nous envisageons les visites des trois grandes îles du Nord de l’Ionienne grecque, à savoir Zakynthos, Céphalonie et Ithaque laissées pour compte lors de notre venue en Grèce l’an 2012.

De la Plaqua, nous sommes allés dans un endroit super sympa, le petit port d’Erika, constitué de plusieurs tavernes fonctionnant à plein durant cette période pascale. Nous avons visité l’acropole mycénienne en ruines surplombant le bourg et la mer. En ce hameau, nous avons fait la connaissance de Noémi et de Laurent habitant la région lausannoise et en vacances à Monembasía pendant les fêtes de Pâques. Nous avons sympathisé et nous nous sommes revus à Monembasía le 20 avril pour célébrer le dimanche pascal autour du traditionnel agneau grillé à la broche. Ce fut une belle journée de découvertes avec pour clore celle-ci la découverte de l’ancienne cité accrochée aux flancs de la montagne et restée en l’état grâce à la protection de l’Unesco dont elle est un des patrimoines. Superbe endroit surplombé par un château et entouré par une muraille de pierre. Un grand merci à nos hôtes du jour pour leur amabilité et leur disponibilité, nous avons beaucoup appris de la Grèce à leur contact et apprécié à sa juste valeur le café grec concocté par Laurent en fin d’après-midi.

De là, nous avons poursuivi notre voyage profitant d’une relâche bienvenue du vent dans le sud du Péloponnèse. Nous avons franchi le cap Maleas qui parait-il porte bien son nom et après une navigation marathon, nous avons rejoint la baie de Kayio pour le premier mouillage de la saison. Le voilier est resté une partie de nuit parallèle à la houle nous privant d’une bonne nuit de sommeil. Le lendemain, cap vers Limani dans le Messiniakos Kolpos via la pointe Tainaron autour de laquelle une gigantesque houle croisée sévissait. Starshipannie a été à moult reprise brinqueballé dans tous les sens sans dommages.

Arrivés à Limani, nous nous sommes mis à nouveau au mouillage à l’Est du village juché par de nombreuses maisons de vacances au style régional très différent des îles grecques de la mer Egée. Notre nuit sera pire encore que la précédente, car un vent énergique se lège et sévit toute la nuit avec des pointes à 38 nœuds. Situation catastrophique, le vent ayant changé de direction et drossant le voilier vers la côte. Avons passé la nuit dans le cockpit à surveille la tenue de l’ancre après l’avoir déplacée de quelques mètres à 2400. Au lever du jour, relevé l’ancre par 25 nœuds de vent et départ aussitôt en direction de Kalamata marina où le skipper 2 souhaite trouver une buanderie, histoire de renouveler notre habillement. Une douche sera également la bienvenue avant de plonger dans un sommeil réparateur.

La marina est fonctionnelle, sans plus. Le tarif par nuit se monte à 40 Euros pour notre petit navire. Comme partout la Wifi est limite sur le bateau. En fin de journée, temps très couvert et vent violent sur la ville.

Ce début de saison est mi-figue mi-raisin en matière de météo. Nous avons eu plusieurs fois de la pluie et les nuages sont encore assez présents. La température n’est pas si élevée et le vent souffle régulièrement et assez fortement. Pas question pour l’instant de se baigner car la température de l’eau n’atteint même pas les 20 degrés.

A Kalamata, nous allons procéder aux derniers réglages pour la préparation de la Transat de novembre et profiter des attraits de cette grande ville du Sud du Péloponnèse avant le dernier élan vers Missolonghi.

Salutations, merci à nos lecteurs et à bientôt

Amicalement

L’équipage de Starshipannie

Voici quelques images de la mise à l'eau, de Ieraka, du dimanche pascal à Monemvassia, du passage du cap Maleas (mauvais), de la baie de Limeni où souffle parfois le vent !!
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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 15:00

Nous traversons un hiver tristounet aux températures clémentes.

Nous sommes déjà dans les starting-blocks en vue du prochain départ vers des pays plus ensoleillés.

Notre challenge cette année est la transat, des Canaries vers la Martinique.

Les démarches suivent leur cours et l'objectif convoité devrait se réaliser progressivement.

Début avril, nous préparerons le bateau à Kilada avant une croisière dans les Cyclades du centre et du Sud.

Fin juin, amarrage de Starshipannie dans un port du Péloponnèse pour la saison estivale.

Fin août, largage des amarres, direction Lanzarote/Canaries, via la Sicile, Sud de l'Espagne et Gibraltar.

Si tout se passe comme prévu, nous devrions quitter Arrecife/Lanzarote le 16.11.2014 avec l'Atlantic Odyssey, destination la Martinique.

Nous vous donnons rendez-vous mi- avril pour les prochaines news.

Avec nos véliques salutations

L'équipage de "Starshipannie"

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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 10:57
Dernière ligne "droite" avant le retour au pays

Depuis notre départ de Poros, l’indicateur de la pression d’huile moteur fait le yoyo, phénomène pas très rassurant. On navigue donc beaucoup à la voile et on utilise « Mozart » uniquement pour les départs ou arrivées. La maison Midif Diesel à Frontignan a été informée par mail, mais ne semble pas des plus préoccupées par notre sort. Sitôt à Kilada, nous mandaterons un mécano pour résoudre ce problème au plus tôt. Nous ne voudrions pas détériorer notre moteur en négligeant ces fluctuations de pression d’huile.

Après quelques jours passés au port d’Ermioni, nous sommes allés à Spetsai sur l’île du même nom où les calèches ont encore cours et emmènent les touristes à travers la ville dès la soirée tombée. Cet un très bel endroit, mais le vieux port est très encombré et l’ultime solution consiste à accoster au nouveau port plus à l’Ouest de la ville. Protection quasi nulle si le vent ne provient pas de l’Ouest ou de l’Est. Là encore, il est préférable de bien choisir le côté de la digue. Le Meltem devant sévir les jours à venir, nous avons préféré traverser vers le continent et aller mouiller dans la baie de Port Héli juste à côté. StarshipAnnie a bien résisté aux vents et son équipage aussi.

Nous sommes restés 3 jours en mouillage forain. Au quatrième jour, la patronne scrute le quai aux jumelles pour déceler la première place d’amarrage disponible. La solitude nous pèse et notre annexe n’étant plus fiables, nous n’avons pas osé l’utilisé depuis le mouillage au large. Vers midi, nous décidons d’aller voir, pas plus d’aires libres que de cheveux sur la tête d’un certain Yul. En fin de compte, nouveau mouillage près de la côte et gonflage de notre pauvre annexe pour un aller-retour super rapide sur la berge. Quelques achats en ville, chez le Shipchandler et le supermarché, puis retour au bateau car le vent avait tourné. Fait connaissance d’Alison et de Christian, deux français sympathiques en panne de guindeau et pour le voilier desquels Starshipannie s’était prise de passion (comprendre : le vent ayant tourné, notre voilier s’était porté contre le bord du bateau français; heureusement nous avions placé les pare-battages). En pleine discussion, Anne-Brigitte repère un voilier ayant largué les amarres et prenant le large, ni une ni deux, moteur et amarrage vite fait au quai de Port Héli. Nous avons ensuite passé 4 nuits à quai malgré un changement de place à la demande de la police du port.

Le 23 juillet, cap vers la baie de Kilada où nous allons laisser le bateau pour cet hiver. Le déplacement se fait sans difficulté, nez au vent. Nous sommes contents car la pression d’huile s’est stabilisée. Peut-être en raison de la vidange effectuée deux jours auparavant. Une huile sale peut-elle interférer le comportement d’une soupape ? La vidange a été effectuée après 150 heures de navigation, le manuel d’entretien en conseillant une chaque 200 heures ! C’est la question qui sera posée au premier mécanicien croisé lors de notre retour au pays. Bref pour le moment nous sommes heureux de cette situation.

A l’entrée du golfe nous croisons une île privée desservie par un petit ferry et un bateau navette très actifs lors de notre passage. Sur cet îlot quelques bâtisses et quelques yachts de taille respectables sont amarrés à port bien conçu. Des véhicules électriques transportent les personnes accréditées vers les divers endroits de l’île. Y ont accès uniquement les invités du maître de céans. Une armada de personnels grouille de parts et d’autres. Ce n’est pas la première croisée sur notre parcours puisque l’an passé c’était celle d’Onassis en mer Ionienne, et cette année celle de Niarkos à quelques encablures de Spetsai, à relever, ce sont tous des armateurs. Nous n’avons pas cherché à connaître le nom de celui à qui appartenait celle qui monte la garde à l’entrée de la baie de Kilada.

Dans cette localité, nous prenons contact avec le chantier hôte et attendons de savoir si le lift sera disponible pour nous sortir de l’eau un jour avant. Entre-temps, début du désarmement, tous les accessoires servant à la navigation hauturière sont défaits, nettoyés et placés à l’intérieur du voilier. Nous passons en stand-by sur le canal 77 pour savoir si un grutage peut avoir lieu demain. Bingo, ils ont du temps pour réaliser la mise hors l’eau de Starshipannie. Il faut dire qu’en plein été les départs à ou hors de l’eau ne sont pas nombreux.

Nous arrivons dans une marina très bien organisée. Le personnel connaît bien son travail et notre petit voilier est très vite posé sur un ber, tracté vers la marina via la route principale, puis lavé au jet puissant. Toutes les commodités sont disponibles en ce lieu, hormis la buanderie. Le personnel administratif est compétent et disponible. Nous trouvons une personne au village de Kilada pour le lavage de nos affaires personnelles et les divers tissus du voilier. Les journées suivantes se passent aux nettoyages, rangements, démontages et petites réparations courantes. Notre annexe est maintenant complètement foutue car bouffée par le soleil, les joints se décollent et la toile est cuite, nous nous en débarrassons définitivement. Le bateau est finalement prêt pour affronter l’hiver. En soirée nous allons nous restaurer au village. Le samedi 27.07.2013, des matches de Beach volley se sont déroulés au centre de la petite bourgade à la belle église. C’était un super spectacle, les joueurs avaient un physique extraordinaire, car même si la première partie s’est déroulée à 2000, la température était très élevée. En fait de température, c’est un enfer tous les jours entre 1300 et 1700, surtout lorsqu’en plus dieu Eole nous laisse tomber.

Retour en arrière, notre parcours est parti du Dodécanèse vers la Turquie à Gulluck, remontée de ce pays jusqu’à Cesme et traversée vers Kios/Grèce avant de monter vers les Sporades de l’Est, le nord de la mer Egée puis de redescendre vers les Sporades du Nord, l’île d’Eubée, le golfe Saronique et l’Est du Péloponèse. Ce faisant, notre périple en demi-cercle a totalisé 1016 milles nautiques soit un peu moins de 2000 kilomètres. Une quinzaine d’île ont été visitées. Pour la première fois deux couples d’amis et Nicolas nous ont accompagnés pendant quelques semaines. Nous avons privilégié le Nord au Sud, raison pour laquelle 2014 nous reverra dans les Cyclades, Crête, Rhodes, Simi et retour en Italie peut-être pour l’été. Nous ne naviguerons vraisemblablement pas en juillet, car trop de bateaux et trop de soleil. En automne, direction l’Atlantique si tout est paré et si nous le décidons. Voilà, ainsi s’achève nos rubriques navigation pour 2013. Nous rentrons en Valais pour effectuer des sorties dans nos montagnes, histoire de varier un peu le menu.

A tous les lecteurs occasionnels ou assidus, nous demandons de la patience jusqu’au mois d’avril 2014.

Bon été à tous et à la prochaine

Amitiés

Pierre-Alain et Anne-Brigitte

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  • : Compte-rendus des pérégrinations marines et terrestres de deux Helvètes à bord d'un voilier Sloop de 42 pieds.
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