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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 17:33

 

 

IMG_0700.JPGVillage de Skala, sur l'île de Patmos

 

IMG_0716.JPGRuelle du village monacal de Chora sur les hauts de Patmos, tout y est blanc

 

 

IMG_0722.JPGAutre ruelle de Chora menant au monastère de St-Jean l'Evangéliste

 

IMG_0702.JPGVotre serviteur avec le moyen de locomotion adapté à la région

 

 

 

IMG_0736.JPGMême personnage cherchant sa "Voie"

 

IMG_0711.JPGMoitié ayant trouvé la "Révélation" à Patmos et posant pour la postérité

 

2012-07-09-09.12.01.jpgAmarrage à terre selon le modèle turc, et dire que cela tient......

 

 

2012-07-09-09.12.40.jpgNotre voisin de classe dans les mêmes conditions

 

 

 

2012-07-10-12.33.37.jpgSpécialiste de la teinture de lainages à Bozalan

 

 

2012-07-03-20.08.16.jpgVoilier de la même marque que notre coursier des mers

 

 

 

Nous avons sillonné l’île de Leros 4 jours durant, du nord au sud avec un scooter de location. Après examen des deux marinas nous proposant des séjours à terre, nous avons opté pour Evros à Lakki qui offrait des conditions intéressantes et toutes les garanties pour entreposer StarshipAnnie de la fin septembre à avril 2013. D’autre part, nous avons déniché un vol direct vers Milan au départ de Kos, solution la plus rapide pour nous du fait d’une liaison quotidienne par mer de Leros à Kos. Nous devrions donc rentrer en Suisse le 27.09.2012.

 

Le 3 juillet nous sommes allés dans la baie Vlidakia de la partie méridionale de Leros à savoir Kelimnos. Nous avons pu nous amarrer à une bouée propriété d’un restaurant du coin que nous avons honoré de notre présence pour le souper, comme il se doit. Petite balade à pied sur les hauts de cette portion d’île, puis préparatifs pour Kos où nous allons quitter la Grèce vers la Turquie. Nuit tranquille et navigation au moteur jusqu’à l’extrémité Est de l’île de Kos. Sur le parcours, avons croisé une vedette de la marine ou police grecque contrôlant un voilier et ses occupants. L’endroit est sensible car la frontière avec la Turquie est très proche. Nous avons passé entre les gouttes, mais la vue de ces gardiens des mers nous a renforcés dans l’idée de procéder à l’inscription de la sortie de Grèce à Kos dans le transit log. Aussitôt amarrés à la marina du port de Kos, nous avons lavé et « poutzé » notre StarshipAnnie qui en avait bien besoin. On s’étonne toujours de l’état de propreté d’un bateau en navigation, ce que l’on perd de vue c’est les moments où il est amarré à quai et subi tous les outrages des éléments poussiéreux créés par la circulation routière et envoyés par les vents sur notre pont. Donc grand nettoyage avant de recevoir pour l’apéritif le directeur de l’aéroport de Sion, son épouse et une connaissance. Nous savions qu’il allait passer ses vacances durant cette période dans ce coin de Grèce et l’avons contacté quelques jours auparavant. Nous étions très heureux de pouvoir rencontrer des personnes connues et sympathiques après ces mois de navigation. Nous avons ensuite mangé ensemble un pot-pourri de plats locaux arrosé d’un blanc du pays. Très agréable après-midi convivial et décontracté, un grand merci à tous pour tout ce merveilleux moment.

 

Le 6 juillet, nous devions quitter la Grèce, mais auparavant satisfaire aux exigences des autorités grecques. Ce fut donc le gymkhana habituel, passer au poste de police frontière pour contrôle sortie et entériner la sortie par devant le chef du port (harbour master). Ces démarches administratives réglées, départ pour une traversée vers Bodrum en Turquie. Traversée à la voile, changement de pavillon sous la barre de flèche tribord et pavillon jaune à bâbord. Entrée dans la marina de Bodrum à 1300 et attente d’une demi-heure qu’une place se libère. La première chose à effectuer ensuite était l’entrée officielle en Turquie et là de nouveau, parcours du combattant. Depuis une année, une nouvelle législation est en place. Chaque nouvel arrivant par mer sur sol turc doit remplir un formulaire ad hoc et le faire viser par différentes instances. Le hic est que l’on ignore tout de la procédure exacte et avant de comprendre comment agir, nous avions déjà passé 2 heures à courir d’un endroit à l’autre du port pour réaliser que la délivrance du formulaire de base se faisait à la réception de la marina. Passé cet obstacle, il s’agit de s’inscrire sur internet, démarche réalisée par un autre bureau proche de la marina. Ceci acquis, nous devions faire viser ce document par le Health Office, le Migration Office, les Customs et enfin le Harbour Master. En matière de contrôle je ne pense pas que l’on puisse faire mieux. Quand je pense qu’à l’aéroport de Sion, certains personnages se plaignaient de la lenteur des contrôles, je leur souhaite une fois de se retrouver dans notre situation pour comparer les deux services. Enfin, trêve de balivernes, nous sommes en Turquie, but de notre voyage de cette année et nous allons commencer à vivre plus tranquillement en profitant pleinement de l’été bien installé. Cela fait maintenant belle lurette que nous n’avons plus vu une goutte d’eau de provenance céleste et la température varie entre 33° dans le bateau et 40° sous le bimini. Les baignades succèdent aux baignades pour rafraîchir les corps ramollis.

 

Nous avons fait le jour suivant un mouillage forain avec amarres sur la côte au lieu dit « Pabuc ». Nous sommes restés coincés pendant 2 jours à cet endroit, avec trois aussières nous reliant aux rochers et une ancre à la proue. Le meltem souffla latéralement pendant toute la période avec des rafales à 30 nœuds et plus. Nous étions pris au piège car nous ne pouvions larguer les amarres depuis le bateau sans les sectionner avec la pince. Nous prenions aussi le risque d’aller éperonner, lors de la manœuvre, un énorme bateau de millionnaire qui se trouvait sous notre vent à une trentaine de mètres. L’angoisse se termina le matin du 9 juillet lors d’une renverse de vent. La manœuvre étudiée dans les détails a été réalisée avec succès et nous avons repris le chemin de la pleine mer, destination Cökertme où nous avons arrimé le bateau à un ponton propriété d’un restaurant sur la rive, le Rose Mary. Contre quelques petits achats à leur mini-market et souper au restaurant, nous pouvions profiter de l’amarre, de l’électricité, de l’eau, des douches et de la Wifi. Ce plan nous convient parfaitement car nous pouvons ainsi vaquer à nos occupations et madame n’a pas charge de cuisine.

 

Le 10 juillet, nous avons chaussé nos baskets et entrepris la montée vers les contreforts de cette région au profil montagneux. Après une marche de 7 kilomètres, nous sommes arrivés à Bozalan. Quel contraste avec la rutilante Bodrum. Retour en arrière de X années, le temps semble arrêté, il est 1200, nous nous arrêtons pour boire une eau car la bière que nenni. Nous sommes l’attraction de l’établissement, surtout Anne-Brigitte. Au moment de payer, nous sortons 50 lires turques, ce qui provoque la stupéfaction, les deux boissons ne coûtant qu’une lire. Un des clients nous paie cette eau et nous allons dans l’estaminet suivant (par estaminet, il faut comprendre un local composé de 3 tables en bois et d’un frigidaire) pour faire de la monnaie et revenir payer notre dû. Par chance, Anne-Brigitte trouve un billet de 5 lires et nous pouvons acquitter la nouvelle consommation et payer notre dette au précédent. Ceci dit, quel contact chaleureux avec les quelques habitants de ce village d’environ 400 âmes. Toujours le sourire, le salut cordial et une chaleur humaine innée. Ils n’ont vraisemblablement pas grand-chose, mais le peu qu’ils ont, ils l’offrent. Nous croisons en redescendant une dame du village qui teinte la laine de mouton dans un chaudron chauffé au bois, en bordure de route, avec un produit de sa fabrication (voir photo ci-dessus).

 

Le 12 juillet, nouvelle étape et arrivée à Akbuk quelque 20 Milles nautiques plus à l’Est. A nouveau, amarrage à un ponton propriété d’un restaurateur du coin avec les mêmes conditions que précédemment. C’est actuellement le gros des vacances et la plage jouxtant du golfe est pleine à craquer de familles de la région venant goûter aux joies de la mer limpide. Une bonne dose de Meltem en soirée du 12 au 13, renforcement des amarres et des pendilles, rafales sans conséquences sur les 3 bateaux à quai reliés entre eux pour l'occasion par un cordage le temps de la perturbation. Le lendemain, montée sur les hauts de la baie pour prise de photos en vue du prochain article sur le blog et sauna garantie. Nous allons rester encore un jour en ce lieu puis ce sera English Harbour de l’autre côté du golfe de Bodrum où nous prévoyons un assez long séjour.

 

Bon été à tous et véliques salutations.

Pierre-Alain et Anne-Brigitte

 

 

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 10:38

Magnifique trois mâts au mouillage au cap Sounion

 

2012-06-23-16.13.32.jpgVoilier en mouillage forain avec le temple Sounion en arrière plan

 

2012-06-24-06.59.35.jpgSounion, au soleil levant lors de notre départ

 

2012-06-26-14.02.55.jpgCheffe barreuse : A tribord toute.....

 

2012-06-26-14.03.04.jpgCheffe barreuse : apparemment satisfaite de la manoeuvre précédente !

 

2012-06-29-09.11.01.jpgTables à "cartes" et instruments techniques de StarshipAnnie

 

2012-07-01-10.20.51.jpgAéroport et marina jouxtante au nord de Leros

 

2012-07-01-12.01.57.jpgTouriste helvète cheminant à l'Est de Lakki/Leros, quel pas décidé !

 

 

 

Contrairement aux dernières indications mises sur le dernier article, nous avons opté pour l’île d’Aegina et sa capitale en guise d’escale suivante. Nous sommes arrivés en cette ville en début d’après-midi et avons pu faire les pleins d’eau et de diesel. Pour la petite histoire, le m3 d’eau coûte 12 Euros, par contre le diesel est relativement bon marché eu égard aux autres ports visités jusque là. Belle journée, close par la vision du match de l’Euro Allemagne-Grèce soldé par une cuisante défaite des Hellènes. Le restaurant où nous nous trouvions était bondé, mais l’ambiance s’est rapidement crispée vu le déroulement de la partie liquidée sur le score sans appel de 4 à 2 pour les Germains.

 

Le lendemain déplacement de l’île susmentionnée, vers le cap Sounion. De nouveau, navigation difficile car les vents étaient à nouveau très supérieurs à ceux indiqués par nos fichiers météo, foutu Meltem qui s’accélère volontiers selon la configuration de la côte ou des îles. Nous nous sommes mis au mouillage forain en fin d’après-midi et avons dû renoncer à la visite du temple de Sounion qui nous tendait les bras car le vent était trop fort et nous hésitions à laisser le voilier voué à cette force de la nature. L’endroit était tout de même très beau et propice à un mouillage avant d’entreprendre la traversée des îles Cyclades.

 

Le lendemain, soit le dimanche 24 nous avons pointé StarshipAnnie vers Kithnos, île située au sud-est de Kéa. Nous avons accosté à Merikha au côté du bateau d’un couple d’Autrichien en provenance de Mikonos où ils venaient de passer 7 jours et nuits consécutives, bloqués au mouillage avec deux ancres respectivement de 35 et 37 kilos et un bateau qui dansait continuellement la chamade sous les impulsions répétées d’un Meltem déchaîné. Madame était encore toute bouleversée par cet épisode des plus pénibles. Cette histoire a eu pour effet de renforcer la peur d’Anne-Brigitte en matière de Meltem…. Le leitmotiv depuis lors devint « il faut traverser les Cyclades le plus rapidement possible, sans avoir à vivre l’aventure des Autrichiens ». Ce fut donc des analyses météorologiques poussées sur la météo pour savoir quand se diriger vers l’Est, car selon les « théoriciens » interviewés par mon épouse jusqu’alors, le Meltem devrait souffler sans discontinuer durant juillet et août. Nous avons renoncer d'un commun accord à la visite sur l’île de Sifnos de l’ancienne Cheffe de Service avec laquelle nous avions œuvré des années durant. La surprise programmée ne sera pas pour cette fois.

 

La fenêtre météo la meilleure était à venir, nous avons opté pour celle-là et avons dirigé le bateau vers Paros, île située peu avant celle de Naxos, mais en droite ligne vers le Dodécanèse. Cette traversée fut houleuse plus que ventée, mais nous arrivâmes au nord de l’île après 55 milles de navigation. L’ancre fut jetée, puis l’équipage se jeta dans l’eau propre et cristalline de l’endroit pour un moment délectable.

 

Restait la distance la plus longue à parcourir le lendemain, Paros à destination de Patmos au nord du Dodécanèse. De cette manière, nous quittions les Cyclades et courrions en principe moins de risques liés au vent régional, exerçant particulièrement son œuvre maximum au centre des Cyclades. Ce fut une longue mais belle journée de navigation. Les vents étaient conformes aux prévisions et le distance de plus de 60 MN fut rapidement couverte. Nous réussîmes à amarrer au port de la Skala sur Patmos et après un bref apéro et quelques mails envoyés à tous vents, nous nous sommes couchés avec plaisir, fourbus mais heureux.

 

Trois jours durant, nous avons visité l’île aux cent mille chapelles et églises (si elles sont désignées en ces termes dans ce pays, ce dont nous n’en sommes pas certains). Incroyable, il y a quasiment une chapelle au kilomètre linéaire. Le monastère féminin d’Evangelismos et celui de Saint Jean fier perché au sommet de la cité aux murs blancs entourant elle-même sur la montagne de sa masse blanchâtre la rendant très distincte de la mer. Nous avons parcouru l’île dans sa totalité, juchés sur un scooter de location, par ci une baignade, par là un petit arrêt culinaire dans une des multiples tavernes. Les autorités locales ont mis l’accent sur le développement touristique de l’île et mise sur l’atout religieux également. Sur cette île, Saint Jean écrivit l’Apocalypse et le Nouveau Testament sur cette île de la Révélation. En résumé pour nous, belle série de farniente suite à la chevauchée moins romantique parmi les Cyclades.

 

De là, nous allons progresser tranquillement à la voile vers la Turquie après un arrêt à Lakki sur Leros, île où deux grandes marinas sont établies. Celles-ci pourraient convenir pour la mise à sec de StarshipAnnie durant l’hiver à venir. A l’heure où ces lignes sont écrites, nous nous penchons sur cette probabilité et étudions les diverses offres avant décision définitive. L’île de Leros a plusieurs avantages, notamment les liaisons aériennes et maritimes avec Athènes. D’autre part, les 2 marinas sont bien protégées des différents vents de la région et semblent être performantes aux niveaux techniques.

 

Pour la continuation du voyage et l’entrée en Turquie, nous allons passer par Kalimnos, puis Kos où nous avons rendez-vous avec des connaissances suisses. Les photos de Patmos paraîtront sur le prochain article car ils sont encore dans la mémoire du natel à Anne-Brigitte.

 

 

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 09:39

2012-06-17-10.13.09.jpgTous les bateaux ne finissent pas nécessairement au large

 

2012-06-14-14.57.47.jpgLa co-skipper ! après le passage du pont entre Patras et Corinthe

 

2012-06-15-09.46.00.jpgUsine d'incinération, à la mode grecque

 

2012-06-15-11.49.37.jpgVue du port et de la baie de Trizonia

 

2012-06-18-20.25.49.jpgPatronne posant avec StarshipAnnie dans le fond à Anemokambi

 

2012-06-20-15.09.40.jpgPassage du canal de Corinthe, avec vue sur les divers ponts

 

2012-06-20-15.20.11.jpgSkipper très content, malgré journée harassante à la barre

 

2012-06-20-15.04.39.jpgEntrée Ouest du canal, pont routier ayant disparu sous l'eau

 

2012-06-20-15.25.17.jpgLes derniers hectomètres du canal, à la sortie: la mer Egée

 

 

Treize juin, longue journée de navigation en laissant ronronner notre diesel Mitsubishi de 52 chevaux entre la baie tranquille de Nidri et la cité de Missalonghi au Nord Ouest du golfe de Patras. Venant de la mer, il faut suivre un chenal balisé de marques latérales entre les marais salants, sur quelque 3 milles nautiques. Mis le bateau à l’ancre à notre arrivée, puis traversée de la baie en annexe à la rame, bon effort, car nous avions sous-estimé la distance du voilier à la rive. Aspect du lieu pas terrible, mais une fois au sein de la ville, une multitude de petits commerces très vivants et des gens très sympathiques. Un ravitaillement sur le pouce, passage au bancomat, achat de caramels grecs en vrac, le tout ponctué par un petit repas dans un des innombrables restos, puis la galère pour le retour à la rame sur StarshipAnnie.

 

Le lendemain au petit matin, la brise s’était levée et soufflait en direction de notre objectif du jour, soit l’île de Trizonia. Magnifique journée à la voile ponctué par le franchissement du nouveau pont enjambant les deux rives au Nord Est de Patras. Splendide ouvrage d’art réalisé sur 4 piles immenses reliant Rion à Andirion et dont le tablier se trouvait à un tirant d’air d’environ 80 mètres à vue de nez. Ce qui permet à tout bateau de le franchir à l’aise. Le vent a forci tout au long de la journée pour atteindre des pointes à 32 nœuds peu avant l’île convoitée que nous avons rejoint vers 1700 pour un nouveau mouillage sous encore 20 nœuds et plus. Durant la nuit dieu Eole s’est calmé et au lendemain, nous sommes allés amarrer StarshipAnnie au quai. Le samedi 16 juin, nous avions programmé une avancée vers l’est pour nous rapprocher de Corinthe et emprunter le fameux canal. Malheureusement, il s’est remis à souffler dans l’autre sens avec force ce qui nous a contraints à demeurer quelque temps encore sur l’île. Nous l’avons traversée dans tous les sens et avons profité de toutes ses ressources : baignades, balades, restaurants, Wifi, flore, faune. Cela nous a fait le plus grand bien et il faut rajouter les rencontres faites sur le port entre Italiens, Français, Allemands, les inévitables Anglais et un Autrichien avec lequel nous avions quelques liens de provenance.

 

Le temps de samedi et celui prévu le dimanche ne sont pas favorables pour une approche du canal de Corinthe et une traversée le lundi est envisageable, le mardi étant un jour réservé à l’entretien des rives et autres ouvrages mécaniques du canal.

 

Hormis ces explications de voyage, nous réparons régulièrement les petits ennuis mécaniques ou techniques sans lesquels la navigation ne serait plus ce qu’elle est. Ne dit-on pas que l’état de marche normal pour un bateau est la panne ? Je crois que c’est Antoine qui parlait ainsi. Au niveau de l’équipage, tout se met en place progressivement et nous avons fait beaucoup de progrès depuis le premier jour. L’équipe se soude et il n’y a bientôt plus besoin de se causer pour exécuter les diverses manœuvres. Nous restons toutefois humbles devant cette mer souvent imprévisible, malgré toutes les prévisions météorologiques récoltées et analysées. Il y a encore des voiles non testées en raison des conditions de vent et du manque de certaines pièces d’accastillage, mais nous allons y remédier dès qu’un shipchandler digne de ce nom aura été déniché, en sus plusieurs achats de matériels divers sont au programme.

 

Le lundi 18, nous avons quitté Trizonia à 0800 et mis le cap vers l’Est. Nous avons passé le cap Andromakhi et nous sommes dirigés vers la péninsule au sud d’Andikirion. A cet endroit, la mer avait une couleur très spéciale, entre le jaune et le brun. Nous avons scruté l’horizon à la jumelle et avons remarqué qu’il s’agissait d’un changement total de direction du vent et d’une vague plus puissante. Le vent du sud qui nous accompagnait depuis le matin nous a quitté sans crié gare et quelques hectomètres après premier contact surprise avec le « Meltem » vent de la toute la mer Egée débordant dans le golfe de Corinthe. Nous avons été cueillis par un vent soudain de plus de 25 nœuds laissant augurer de la suite du programme, ce qui nous a contraints à faire demi-tour vers une baie sise à 8 Milles de là, Anemokambi, endroit calme où nous avons ancré pour les deux jours suivants. Nous avons visité la petite cité Galaxidhi à trois kilomètres de l’endroit où nous avions laissé Starshipannie. Charmant petit port entouré d’une multitude de "tavernas" toutes aussi accueillantes. Un petit mot pour qualifier la restauration grecque ou du moins ce que nous en connaissons ou ce qui nous a été relaté. Pas de choix énorme quant aux plats, pas de fioriture, ceux-ci sont en général partout les mêmes, la qualité est quasiment identique d’un resto à un autre, ni bon ni mauvais, les prix sont en général raisonnables et semblables d’un établissement à l’autre. On ne trouve pas, à notre connaissance, de restaurants tels ceux de Suisse, France ou Italie avec cuisine raffinée. Enfin on y mange bien, même si l’accueil n’est pas toujours des plus souriants.

 

Le mercredi 20 à 0600, nous avons remis StarshipAnnie au moteur et avons entrepris la traversée longitudinale du golfe de Corinthe. A l’arrivée dans la zone turbulente, nous avons rencontré un vent moins fort et avons appuyé le moteur avec une grande voile arrisée. Durant cette traversée jusqu’à la pointe Melangavi à l’entrée NW de la baie de Corinthe, nous avons connu des pointes de vent à 38 nœuds, moment où nous prîmes abri sous le vent de Agriliou, attendant le vent réputé se tasse. Une bande de dauphins nous a tenu compagnie pendant une demi-heure, semblant attentifs aux paroles qu’Anne-Brigitte leur adressait sans cesse. Vers  1330, nous avons décidé de rejoindre l’entrée Ouest du canal de Corinthe, une accalmie s’étant installée depuis peu. Bien mal nous en a pris, nous avons été fouettés par un vent atteignant 52.5 Noeuds !! peu avant l’entrée du canal prestigieux. Dire que tout s’est passé admirablement serait pur mensonge, il a fallu lutter ardemment dans la vague et le vent violent. StarshipAnnie étant doté d’un bimini au grand fardage, nous avons craint à tout moment qu’il ne se déchire. Enfin une fois l’entrée du port franchie, quel soulagement, plus de vagues, mais toujours ce vent puissant nous forçant à manœuvrer incessamment dans l’avant port du canal en attendant le feu vert de l’autorité locale. Un feu vert assez rapide nous a néanmoins libérés de la pression du moment. Nous nous sommes engagés dans le canal en passant devant d’autres navigateurs amarrés au bord du canal, harnachés de leurs gilets de sauvetage, attendant patiemment le retour au calme pour pénétrer dans la baie de Corinthe.

 

Canal de Corinthe, fabuleux canal de 3.2 Milles de longueur, 25 m de large, avec des parois culminant à 76 mètres de hauteur que plusieurs ponts enjambent. L’accès des deux côtés se fait en abaissant les ponts routiers dans l’eau. Les passages se font à plusieurs, les plus grosses unités devant. Ce matin nous avons vu un cargo être remorqué directement sur toute la longueur du canal. Un des ponts sert au saut à l’élastique. Le prix de passage pour notre voilier de 12.70 m s’est élevé à 203 Euros. C’est cela ou faire le tour du Péloponèse par le sud….

 

Nous voilà donc côté Est, peu avant les Cyclades, notre réservoir d’eau de 400 litres n’a plus été réapprovisionné depuis l’Italie et nous sommes maintenant sur la réserve. Les marinas totalement équipées en eau, électricité, diesel, douches etcetera ne sont pas légions en Grèce. Nous devons maintenant choisir un port plus fréquenté pour nous remettre à niveau, si l’on peut dire. Nous attendons la fin de journée pour nous déplacer à Korfos, environ 17 milles au SE.

Merci de nous lire et à bientôt

L'équipage de StarshipAnnie

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 13:32

2012-06-04-16.40.47.jpgPremière prise de contact avec le gros poisson.

 

 

2012-06-08-14.04.29.jpgCoup de bol du paparazzo, somptueux mamifère in action.

 

2012-06-08-16.16.45.jpgBaie de Lakka au nord de Paxos, paradisiaque !

 

2012-06-09-05.20.54.jpgLever de soleil et départ d'un voilier vers le large

 

2012-06-08-11.06.09.jpgForteresse de Corfou, point d'entrée en Grèce

 

2012-06-05-19.45.00.jpgPetite villa que j'envisage d'acquérir à Santa Maria de Leuca2012-06-05-19.45.17.jpgEt voici celle qu'Anne-Brigitte a pré-réservée...

 

 

 

Le lundi 4 juin, départ de Crotone à 0700, direction Santa Maria de Leuca, étape classique des tour-du-mondistes avant de bifurquer soit vers l’Adriatique, soit vers la Grèce. Nos amis français nous quittent au départ du port, leur trajet les amenant vers une marina sise plus au nord dans le golfe de Tarente, étape handicapante pour nous vu sa position géographique. Nous nous sommes donc séparés en se promettant une visite d’après croisière dans nos pays respectifs. Nous étions un peu tristes car avions passé de très agréables moments en leur compagnie. La traversée du golfe de Tarente à la voile se fit avec un vent appuyé de Crotone à Santa Maria de Leuca, entre pluies intermittentes et vagues respectables. Au terme d’une traversée de 12 heures, nous jetâmes nos amarres sur le quai de la marina du porto turistico, heureux mais fourbus.

 

Le lendemain, journée de repos méritée car nous avions effectué environ 250 milles nautiques en 4 jours. Nous avons mangé en ville des spécialités du cru puis visité la basilique de la Sainte Marie de finibus terrae, inaugurée par le pape Benoît XVI en 2008. Cette bourgade est également l’aboutissement d’un aqueduc naissant en Campanile et aboutissant dans ce village du bout du monde (il y en toujours un dans quelque pays que ce soit). L’eau est en effet captée dans les montagnes de Campanile très au nord et est acheminée à l’image de nos bisses jusqu’en bord de mer.

 

La traversée de la mer Ionienne à son endroit le plus étroit pour nous se fait le mercredi, direction l’île de Othoni, plus précisément son mouillage de Ormoss Ammou dans son sud, endroit bien protégé des vents du NW régnant la plupart du temps dans la région. Hormis 20 minutes de moteur pour quitter le port de Leuca et entrer dans la baie d’Ormoss Ammou, nous avons navigué sous voile pendant toute la traversée avec des vents NW oscillants entre 15 et 25 nœuds. Eole continua de souffler durant toute la nuit avant de se calmer au petit matin d’où mouillage avec suffisamment de chaîne et nuit relativement courte pour un skipper en demi-sommeil permanent.

 

Le lendemain, cap vers le nord de Corfou et passage en limite de frontière avec l’Albanie. Cet endroit était réputé dangereux en raison d’actes isolés de piraterie dans les années 2000 et plus, depuis tout semble être rentré dans l’ordre, la marine grecque ayant accru sa présence en ces eaux. Nous sommes donc passés sans encombres et avons découvert un mouillage forain à la taille de StarshipAnnie environ 5 à 6 milles au sud de la pointe précitée. Crique idéale pour un mouillage forain avec quelques « tavernas » à proximité dans lesquelles nous avons goûté des produits locaux. L’île de Corfou la verte contraste avec sa voisine l’Albanie, terre sèche et aride, quasiment dépourvue de végétation. Les hivers sont très humides sur Kerkira et la nature en profite pour étaler sa couleur verte.

 

Vendredi 8 juin, grosse journée en vue avec passage chez les autorités grecques pour l’obtention du « Transit Log », document nécessaire aux non-européens pour naviguer dans les eaux helléniques pendant 6 mois. Parcours du combattant mené en un peu plus d’une heure avec une visite aux employés des douanes sur le port des ferrys pour l’établissement du document lui-même (30 Euros), puis passage à la police du port pour apposition du timbre ad hoc (15 Euros). Malgré ces démarches  fastidieuses, nous étions contents de disposer de ce papier officiel, sorte de sésame pour une visite « portes ouvertes » de la Grèce. Retour au voilier laissé à couple au port des pêcheurs et départ vers l’Ile de Paxos où nous avions repéré un mouillage à priori intéressant au nord de l’ìle, devant le village de Lakkas.

 

Nous avons croisé un très grand dauphin sur cette partie de navigation (photo ci-dessus) et avons réussi à le « croquer » lors d’une cabriole devant l’étrave de StarshipAnnie, puis nous sommes entrés dans la baie au nord de Paxoi et aussitôt sommes tombés sous son charme, tant les couleurs de cette eau limpide étaient variables. Il s’agit d’un endroit surgi de nulle part qui apparaît à quelques encablures de la côte, entre des falaises côté mer et la forêt de cyprès et d’oliviers à l’intérieur des terres. Nous avons passé la soirée au village truffé d’établissements publics avec Wifi gratuite à disposition, nous avons même pu capter celle de la commune sur le bateau, vraiment le grand luxe. Deux jours passés à nager, marcher, bronzer et bricoler nous ont fait le plus gros bien avant la poursuite sans obligation, de nos pérégrinations vers le sud-est, selon le planning plus ou moins établi mais sans oublier de profiter de chaque escale méritant une quelconque attention de notre part.

 

Aujourd'hui, arrivée à Preveza après un parcours d'un peu plus de 30 MN et accostage au quai en pleine ville. Preveza est une sympathique petite cité avec un lac intérieur, un aéroport et une série de marinas pour mise à sec durant l'hiver et ce qui ne gâche rien, un aéroport. C'était pour nous l'unique point de chute avant Levkas, son canal et cap vers l'Est et son canal de Corinthe que nous espèrons atteindre dans une dizaine de jours. 

 

A bientôt à tous et amitiés véliques

 

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 19:25

Avant-propos :

 

En ayant parcouru notre blog avec les yeux de nos lecteurs, nous nous sommes rendus compte que les photos entassées hors articles ne leur étaient pas accessibles. Nous rajoutons donc sur cet article quelques-unes des photos non visibles.

 

2012-05-07 14.53.03Pas peu fier le papy!

 

2012-05-08 19.31.19Mamy nourricière!

 

2012-05-13 16.08.28Regard inquisiteur de la maîtresse des lieux

 

2012-05-15 17.51.07Costa Concordia vu du port de Giglio

 

2012-05-18 13.17.22Autre style de navigation.....

 

2012-05-16-13.32.24.jpgMarina et paysage sur l'autre versant de Porto Ercole

 

 

2012-05-24-13.50.29.jpgAncien port romain creusé à même la roche volcanique

 

Je voulais rajouter encore quelques photos, mais le système semble refuser toute nouvelle insertion, ce sera pour la prochaine fois et maintenant un peu d'explications écrites sur notre navigation.

 

Passons maintenant à la suite de notre descente express de la côte ouest de l’Italie. Depuis Porto di Roma, nous sommes allés visiter Ostia Antica, bijou de vieilles pierres dont quelques photos figureront sur le prochain article. Cet endroit situé à quelques kilomètres du port recèle de multiples statues, bâtiments, amphithéâtre, maisons d’époque et autres objets d’art d’une grande richesse historique. Ce fut un bel après-midi de 3 heures de marche clos par copieux repas et une panne de notre bus au retour vers la marina qui a prolongé notre balade. Comme quoi les vacances en bateau sont parfois plus éprouvantes qu’il n’y paraît.

 

Nous avons mis à profit la journée du 21 mai pour quitter Porto di Roma et nous rendre à Nettuno, une trentaine de milles nautiques plus loin. Nous avons profité de cette escale pour préparer l’installation de la TV par satellite dont le réglage ne put être effectué, faute de temps. Avons profité de la journée suivante pour mettre en ordre le bateau et procéder à l’avitaillement car la navigation n’était pas possible tant les rouleaux de vague étaient imposants à l’entrée du port et le vent fort au large. Quel foutu mois de mai ! En plus d’un orage violent, nous dûmes nous priver d’électricité, le transformateur local ayant dû en prendre un coup.

 

Le 23 mai, la situation météo s’étant remise au beau, nous avons repris notre route à destination de Ponza. A peine sorti du port, nous étions rejoints par un navire de guerre italien. Son équipage nous demanda notre route et nous intima l’ordre de suivre un cap au 200 pendant 6 Milles nautiques avant de prendre la direction de l’île convoitée ce jour là. Au bruit des coups de canon entendus par la suite, nous sûmes que nous avions bien fait d’obtempérer. La navigation vers Ponza se passa sans histoire et nous avons navigué une bonne partie du trajet à la voile pour aller mouiller à quelques encablures de la ville de Ponza.

 

Le lendemain, départ au petit jour pour l’île de Ventotene sise entre Ponza et l’île d’Ischia. A notre arrivée, petite lutte entre le gérant du Yacht Club et un privé pour nous « offrir » une place à quai. Il faut savoir qu’en Italie, les ports sont souvent gérés par des particuliers ou des yachts clubs locaux. Nous avons fait notre choix au hasard ou plutôt avons donné la préférence au premier intervenant. Nous ne l’avons pas regretté, le prix était de 20 Euros plus élevé pour une amarre dans l’autre marina. A peine amarrés, nous avons troqué nos chaussures de pont contre nos baskets pour aller cheminer sur l’île. Fantastique île protégée par l’état italien sur la quasi-totalité de sa côte. La taille de cet îlot étant relativement faible, nous avons effectué une promenade aller-retour, croisant au passage des ornithologues piégeant les oiseaux migrateurs au moyen de longs filets aux mailles souples sur les hauts de ce gros caillou. Selon un de ces scientifiques, il s’agit d’un site similaire à celui de Sempach dans notre pays. Les oiseaux ainsi capturés sont mesurés, bagués et relâchés très rapidement dans la nature. Au retour, nous avons dégusté les produits de la mer et particulièrement les pâtes italiennes au restaurant du port. J’allais oublier le « Porto Vecchio » construit pour les galères romaines et taillé dans le tuf volcanique de l’île selon une technique remarquable pour l’époque. Ce vieux port pittoresque jouxte la marina moderne et vaut vraiment le détour. Nous garderons un très bon souvenir de cet arrêt à Ventotene, île restée relativement à l’écart du grand tourisme, contrairement à ses voisines.

 

Nous avions projeté une visite à Pompéi, raison pour laquelle le cap fut mis en direction de Castelmare de Stabia, cité côtière située à quelques kilomètres de train de l’endroit à découvrir. Arrivés en soirée à Porto Davide, nous avons rajouté du fuel et amarré le voilier au quai appartenant à Giovanni, lequel est propriétaire du garage, de la marina, de la station service, du bar restaurant et de je ne sais encore. Nous sommes arrivés au pays des grandes familles et tout s’y fait ressentir, surtout les tarifs pratiqués pour nous les touristes. A part cela, accueil chaleureux et professionnel jusque dans le moindre détail. Le samedi, visite de Pompéi et nouveau marathon de 4 heures ! Combien d'extraordinaires richesses ces fouilles archéologiques ont mises à jour et procurant au scientifiques de nouvelles découvertes toutes dignes d'intérêt. Nous replongeons dans la triste histoire de cette ville aux mœurs légères qui connut la destruction totale en 79 après JC, suite à l’éruption du Vésuve. Le hooliganisme avait déjà cours à cette époque puisque un affrontement dans l'amphithéâtre entre spectateurs de Pompéi et d’une ville voisine avait causé la mort de 13 personnes. L’empereur régnant avait alors ordonné l’arrêt des jeux pendant une longue période. Cette dernière sanction fut raccourcie par Popée Sabine, femme de Néron et les activités purent reprendre de plus belle. Il est tout de même affligeant de constater que l’homme n’apprend rien au cours des années et des siècles puisque les mêmes pratiques demeurent encore aujourd’hui dans et autour de nos stades…

 

En fin d’après-midi, départ vers le port d’Amalfi sur le versant sud du golfe de Naples. Cette ville est extraordinaire car elle est entassée au fond d’une vallée. Les maisons sont reliés par des ruelles d’une étroitesse sans pareille et souvent elles sont encastrées entres les rochers et les parois des édifices. Une spectaculaire église aux formes sortant de l’ordinaire attire les flashes des touristes défilant au milieu de la place. Chaque petite place est occupée du mieux possible par les commerçants de tous genres.

 

Le dimanche 27 à 1420, nous nous sommes dirigés vers Aligastro situé sur le versant sud de la baie de Naples et avons placé Starshipannie au mouillage, les conditions de mer étant réunies. Après cette étape de transition, déplacement vers la Marina de Camerota plus au sud. En ce lieu, nous avons profité de faire réparer la dent d’Anne-Brigitte, vaillante dent ayant résisté 32 ans avant de quitter son ancrage. Le dentiste du coin a cimenté celle-ci, tout étonné de constater la qualité des dents suisses. Quelques commissions sous une pluie persistante, puis départ le lendemain vers Cetraro où à nouveau un mouillage tranquille nous attendait à l’entrée du port. Nous eûmes la surprise de voir nos amis français Thierry et Nicole sur la plage voisine du port, sitôt après avoir jeté la « pioche ». Nous nous sommes donné rendez-vous pour l’apéritif décidé pour notre arrivée commune à Tropea, une de nos plus longues étapes à réaliser au moteur, faute de vent.

 

Le 30.05.2012, nous sommes arrivés en fin d’après-midi dans cette charmante bourgade posée sur les rochers à quelques dizaines de mètres de hauteur par rapport à la mer. Pour y accéder, plus de 200 marches à escalader dans la joie et la bonne humeur. Le temps s’étant enfin mis au beau, nous semble-t-il, nous décidons la prolongation du séjour pour une journée de détente. Nous avons mis cette journée à profit pour ranger le Gennaker, effectuer diverses petites tâches techniques et ménagères. Nous sommes ensuite allés nous baigner à la plage voisine avant d’escalader à nouveau Tropea l’ancienne pour aller manger au restaurant avec nos amis d’Aigues-Mortais.

 

Depuis Naples, nous avons mis les bouchées doubles pour atteindre le sud de l’Italie assez rapidement, aucun endroit n’étant susceptible de nous intéresser particulièrement et la côte étant dépourvue de ports pouvant accueillir notre voilier. Nous sommes toutefois étonnés par le paysage qui défile vu du large, la montagne est omniprésente et s’élève rapidement depuis le littoral. Cette configuration nous rappelle beaucoup notre Valais si l’on met le Rhône à la place de la Méditerranée. Nous avons vu encore des dauphins caracolant en faisant de cabrioles à la proue de notre voilier tout contents d’avoir des camarades de mer pendant quelques minutes. Nos arrivons bientôt dans le pays de « Causa Nostra » et nous y préparons psychiquement.

 

La prochaine étape est Reggio di Calabria à l’entrée du détroit du même nom, nous organisons notre départ en fonction des courants liés à ceux de Gilbraltar décalés de 4 heures et demie environ. Nous arrivons un peu en avance et devons subir un peu de courant contraire, en route nous croisons un de ces fameux bateaux de pêche à l’esturgeon équipé d’un haut mât de forme carrée ressemblant à nos pylônes sur lequel est juché un guetteur qui avise le pêcheur chargé d’harponner le poisson depuis une très longue plate-forme placée à quelques centimètres de la mer. Cet étrange équipage se trouve en ces lieux et nulle part ailleurs.

 

Nous passons la nuit à la marina de Reggio di Calabria où l’accueil n’est pas vraiment chaleureux et le site ressemble plus à une arrière cour industrielle qu’à une marina. Toutefois cet amarrage a un coût et il vaut mieux ne pas discuter avec les parrains du coin. Bref, nous reportons le lendemain aux aurores à destination de Roccela Ionica, ville sise à 60 Milles nautiques. Au passage, l’Etna nous gratifie d’un formidable nuage de fumée venant de ses entrailles et s’écoulant vers l’Est, au gré des vents. Nous arrivons en soirée à Roccela Ionica, mais l’entrée du port étant partiellement envasée et la météo clémente, nous mouillons à quelques hectomètres pour la nuit en compagnie de « Eagle » le Bavaria 38 de nos amis français.

 

Au petit jour rebelote pour une nouvelle traversée de plus de 60 milles en direction de Crotone. Nous profitons du temps serein et de vents faibles pour atteindre cette ville, centre de réception pour le gaz transporté par voie marine. Une nuit au port et nous repartirons vers le nord avant de traverser vers la Grèce, très certainement mercredi prochain.

En attendant, nous vous quittons car nous devons préparer StarshipAnnie pour demain.

A bientôt et merci de nous lire.

 

 

 

 

 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 10:12

2012-05-09-17.59.41.jpgLe réconfort de tout marin qui se respecte2012-05-15-17.39.36.jpgCostia Concordia vu du large2012-05-15-17.42.01-copie-1.jpgUn peu plus près, notez les "crochets" fixés sur le côté bâbord.2012-05-15-17.51.07.jpgVue de la sortie du port de Giglio, proue du Concordia2012-05-16-11.06.00.jpgPorto Ercole vue du Fort La Rocca, en face forteresse Philippo2012-05-18-13.17.22.jpgUn confrère sur le Tibre à Rome2012-05-18-13.27.29.jpgArchitecture romaine, vous faisons grâce du Colisée et autres...

 

 

Debout aux aurores le jeudi 17 mai, si l’on peut dire, puisque 0600 n’est pas vraiment une heure indécente, quoiqu’en navigation on peut se le demander. Bref, nous mettons le cap vers Civitavecchia, ancien port de Rome sous l’ère de l’empereur Trajan qui a conservé ses fortifications. Il s’agit également d’un port visité par les bateaux de croisière s’amarrant en ce port pour permettre à leurs passagers de visiter St-Pierre ou Rome. Notre navigation s’est déroulée pour grande partie à la voile, sous génois seul. Le vent a forci progressivement pendant la journée et nous a poussé vers le port de Traiano au SE du port de commerce.

 

La journée du lendemain étant calme du point de vue vents, nous avons mis à profit cette journée pour visiter Rome. Quinze minutes de bus et une heure et demie de train pour parvenir à la station Termini au centre de Rome. Le tout pour 10 Euros chacun, aller et retour ! Si l’on compare avec les prix des CFF, on est en droit de se poser des questions. La visite de la ville s’est opérée avec un car à deux étages qui fourmillent en quantité dans cette ville. Pour les visiteurs n’ayant jamais mis les pieds dans la capitale italienne, il s’agit de la meilleure manière de se faire une bonne idée des sites à découvrir par la suite. Rome, ville d’exception, recèle de richesses extraordinaires réalisées par les plus grands architectes de l’époque ou « importées » de pays alors sous le joug romain. Nous sommes rentrés enchantés de notre passage à Rome et des paysages vus lors du trajet. A la gare de Civitavecchia, nous avons fait la connaissance d’un couple de français descendant la côte italienne pour la xième fois et se rendant en Croatie. Ils nous ont donné de multiples tuyaux sur les endroits à ne pas manquer sur la côte occidentale de l’Italie. La soirée s’est ensuite poursuivie dans la bonne humeur à bord de StarshipAnnie avec les Français Thierry et Nicole et deux ressortissants suisses Tony et Lina rencontrés la veille sur notre ponton. Echange d’opinions en tout genre ont égayé cette agape toute de simplicité et organisée spontanément.

 

Nous avons utilisé la journée du samedi pour nous rapprocher de Rome et avons mis le cap au moteur vers Fiumicino à l’embouchure du fleuve romain. Nous avons amarré le voilier à Porto di Roma, port moderne de 810 places, très fonctionnel et bien équipé. En soirée, Thierry et Nicole nous ont rendu la politesse en nous invitant sur leur Bavaria 38 pour un apéro où il fut question notamment de politique française, sujet attractif pour nous et pendant lequel nous avons confronté les idées de chacun. Dans leur grande bonté, nos hôtes nous avaient procuré des billets pour une nouvelle visite de Rome ou d’Ostia.

l’Antique.

 

Nous nous sommes rendus à Ostia Antica, ville romaine dont les ruines sont appréciées par les touristes du monde entier tant elles sont impressionnantes et bien conservées. Nous y avons appris beaucoup des conditions de vie de la civilisation romaine. C'était une balade reposante dans un bel écrin de verdure où nous avons mêlé culture et condition physique.

 

Nous allons quitter bientôt la rive romaine pour la baie de Naples via d'autres escales dont nous vous entretiendrons prochainement

Cordialement

Pierre-Alain et Anne-Brigitte

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 17:15

2012-05-07-15.12.28.jpgPortofino vu de la merPhotos-Starshipannie-5.2012-042.jpgMaison du cinéma à Cannes !!!Photos-Starshipannie-5.2012-038.jpgChacun son style d'habitation marine.....Photos-Starshipannie-5.2012-006.jpgMistral à Port Cros, quelle galère...

 

 

A Viareggio, avons fait la connaissance de Piero, expérimenté navigateur tour-du-mondiste, lequel nous a fourni amples renseignements sur la côte occidentale de l’Italie. A bord de son ketch d’un autre temps, il nous a bien commenté la plupart des sites intéressants à visiter et les ports à fréquenter plutôt  que les autres. Nos chemins pourraient bien se croiser encore prochainement car il se dirige vers aussi vers le sud via le même itinéraire.

Nous avons quitté Viareggio et les montagnes de marbre de Carrare en arrière-plan le 11 mai, direction port suivant. En soirée, nous avons amarré le bateau à la Marina Cala de Medici avec l’aide de 2 usagers, vers 1900. Cette marina, comme beaucoup d’autres, est ultramoderne avec un service soigné. Hormis celle citée dans un précédent article, toutes les marinas sont jusqu’à ce jour dans une fourchette de tarif normale et comparable à des prix Corse, si ce n’est plus avantageux.

Le lendemain, nous décidons d’une grande étape, à savoir l’île d’Elbe fort appréciée. Nous sommes arrivés à Porto Azzuro où nous avons mis le voilier à l’ancre pour la première fois depuis notre départ. La première nuit s’est bien passée, la suivante un peu moins bien, car un vent fort du NW puis de N a passablement généré de houle à la Cala Mola où nous nous trouvions. Nous pensions avoir choisi un bon abri, mais que nenni. Enfin, ce n’est pas grave, nous avons passé deux jours à nous promener et vaquer à nos habituelles tâches de navigateurs amateurs, rechargeant ainsi nos batteries. Nous avons profité de ces deux jours pour nous baigner dans une eau encore très vivifiante si on peut la qualifier ainsi. Plus nous descendons vers le Sud et plus la température augmente.

Le 15 mai, nous levons l’ancre et partons en direction de Giglio pour y passer la nuit et faire les photos promises à beaucoup de nos amis. La traversée se fait à la voile, au près serré. Durant celle-ci, nous croisons les trois premiers dauphins. Il font copains copains avec StarshipAnnie pendant un moment, puis disparaissent dans le lointain. A part la gente ailée, nous avons vu un poulpe dans le port de Beaulieu et deux énormes méduses à la sortie de La Spezia dont on ne connaît ni le nom ni la dangerosité. De toute manière, tous ces animaux sont plus ou moins urticants et il faut s’en méfier car ils sont partout. Nous étions tout de même surpris d’en croiser à cette époque de l’année. Nous arrivons à Giglio en fin d’après-midi et apercevons le Costa Concordia depuis le large, tant sa taille est impressionnante. On pourrait facilement cacher la moitié du village de Giglio dans ses entrailles. Nous passons sur son bâbord et prenons les photos en pensant malgré tout aux victimes de ce drame et au côté voyeur de notre démarche. Nous entrons ensuite dans le port de Giglio, mais plus de place disponible. Comme d’autres bateaux de plaisance, nous devons mettre le cap sur un port continental voisin. Quant on dit voisin, cela veut dire au minimum 15 milles nautiques, donc environ 2 heures et demie avec notre cheval de mer. Nous optons pour le port d’Ercole, petit village de pêcheurs sis entre deux forteresses énormes. Nous amarrons en bout de quai à la tombée de la nuit et sommes fourbus car nous avons navigué plus de 11 heures en majorité à la voile, pour parcourir un peu plus de 55 MN.

Le lendemain, nous prenons la météo dans un bar avec Wifi du port et les fichiers "Grib" enregistrés nous prédisent de forts vents d’Ouest. Cette constatation nous pousse à remettre à plus tard notre départ vers Civitavecchia, marina de Traiana, sise à quelque 40 Milles. Nous mettons à profit ce jour de congé forcé pour visiter le village et les deux châteaux forteresses qui l’entourent, je veux parler du fort La Rocca et de la citadelle Philippo. Le vent s’est bien levé et a atteint des pointes assez étonnantes. L’anémomètre de StarshipAnnie a mesuré jusqu’à 32 nœuds dans le port pourtant bien protégé. Nous nous préparons à entrer bientôt dans la partie centrale de l’Italie et aller visiter sa capitale avant de descendre vers le golfe de Naples.

Nous profitons de cette article pour rajouter plusieurs photos pêle-mêle sur le site.

Les photos suivront au prochain numéro...

A bientôt pour la suite du périple de StarshipAnnie et véliques salutations

L’équipe du StarshipAnnie

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 20:01

 Photos-Starshipannie-5.2012-014.jpgPhoto du père Rourou à l'île de Port Cros avant la terrible ascension du Mont Vinaigre....

 

Photos--Starshipannie-4.2012-398.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En face, le couple de marins amateurs lors des travaux de préparation du bateau, ici l'antifouling....Photos-Starshipannie-5.2012-031.jpg

 

Vue de Port Cros depuis le sommet, point culminant à 193 m.

 

Revenons à nos moutons : Jeudi 03 mai à Menton

 

Une prise d'eau d'un modèle indispensable et le traditionnel pavillon italien de courtoisie acquis chez le Shiphandler de Menton Garavan et on s'élance en Italie.

Nous franchissons Ventimila et quelques heures plus tard, San Remo, ville des fleurs et arrivée d'une célèbre course cycliste de début de saison nous tend les bras.

 

Changement de pays égale changement de mentalité et de produits. Les Italiens sont super gentils, accueillants, volubiles et actifs. Côté apéros, nous avons troqué les kirs et pastis contre les proseccos et bitters sans broncher, la transition ne fut pas si dure. Le paysage est magnifique, des villages aux couleurs extrêmement variées, quasi suspendus sur des versants plus ou moins abruptes, viennent mourir dans l'onde claire ou foncée variant selon l'humeur de nuages vagabonds.

 

Le lendemain nous quittons San Remo vers un des nombreux abris longeant la côte du Ponent à destination de Gênes. Le vent s'est levé et pour cette fois nous porte vers le nord-est avec un bon 4 à 5 Bf. Nous profitons de l'aubaine et franchissons les quelque 40 milles nautiques nous séparant de Finale Ligure, passant au large d'Alassio et d'Albenga. La route est encore longue et nous ne pouvons malheureusement pas nous arrêter à chaque "station". Le 5 mai, le vent forcira pour atteindre 7 à 8 Bf, ce qui nous incitera à visiter Finale Ligure, ville touristique très agréable à découvrir comme beaucoup de ses semblables.

 

Les jours se suivent et se ressemblent étrangement, mercure au plus bas, ondées, vents, tous les ingrédients d'un mois de mars ordinaire, mais voilà nous sommes en mai et nous attendions autre chose. Partout les locaux mentionnent les températures excessives de mars et estiment ce retour de manivelle comme prévisible, de toute façon, "il n'y a plus de saisons" est le leitmotiv le plus souvent entendu.

 

Nous avons commuté la langue de Molière vers celle de Botticelli, ce qui touche beaucoup les gens de la région, lesquels apprécient les efforts fournis en se montrant avenants, disponibles, sympathiques et patients avec les deux touristes helvétiques. Fait assez drôle, beaucoup connaissent un peu la Romandie et même notre canton. Nous sommes d'ailleurs amarrés ce jour à côté de marins qui ont longtemps fréquenté la station de Crans-Montana.

 

Le dimanche 6 mai, nous quittons Finale Ligure pour Arenzano, dernier point de chute avant Gênes que nous frôlerons sans nous y arrêter. En effet, notre philosophie ne nous porte pas vers les grandes agglomérations telles que Gênes la Grande. Ses dimensions, ses ports de commerce, pétroliers et sa gare maritime n'incitent pas à l'arrêt. Nous devons d'ailleurs être attentifs lors des traversées des voies de séparation de trafic, tant les navires sont nombreux. Starshipannie s'est donc dérouté de Gênes, évitant ainsi sa pollution, son gigantisme et les inconvénients en résultant.

Revenons à Arenzano, port à l'accueil chaleureux et village baignant dans un écrin de verdure bienvenu. Cette halte est à recommander tant elle est l'antichambre de la super Genova.

 

Le samedi 7 mai nous appareillons en direction de la marina Lavagna située sur le versant levante de la Ligurie. En route, nous fîmes un crochet à Porto Fino, station connue de la Jet Set, pour admirer ce site magnifique. Nous avons fait le tour de la baie et sommes repartis après ce clin d'oeil à un des endroits les plus huppés d'Italie, mais réservé à une certaine élite. A la marina de Lavagna, nous accostons et amarrons le voilier à la place 73. De suite, nous nous rendons à la capitainerie pour régler la taxe relative à la nuit à venir. A l'évocation du tarif (double de ce que nous avions payé jusqu'alors), nous avons décidé de ne pas rester à cet endroit et de rejoindre la marina voisine de Chiavari éloignée de seulement 1 mille nautique. Le montant réclamé à la marina de Lavagna était le même que celui des bateaux de 16 mètres. Nous ferons de même à l'avenir lorsque la situation se présentera car il n'est pas normal de ponctionner plus que de raison les navigateurs hors haute saison et sans avantages supplémentaires vis à vis des autres marinas. M'étant inscrit au site "Sail The World", je me demande si je ne vais pas participer à l'évalutation de cette marina prochainement, pour informer d'autres victimes potentielles de la procédure en cours dans ce port pouvant accueillir 1600 bateaux. Entre nous, j'en meurs d'envie.

 

Le lendemain, nous nous rendons à la Spezia, principale base navale militaire italienne. Nous admirons les "Cinque Terre" au passage. Ces villages très touristiques connus au quatre coins de l'Europe et entourés côté mer par une grande réserve maritime nationale où tout ou presque y est interdit en matière de navigation, pêche et plongée. Interdit également de pénétrer dans la zone d'exclusion militaire délimitée par les îles de Tino et Palmaria qui montent la garde devant la rade de La Spezia. Nous franchissons l'étroit passage entre Palmaria et le continent, admirons Porto Venere, son château et son église, puis glissons ves "Le Grazie", endroit ou nous prendrons un mouillage à la bouée pour deux jours. Nous mettons à profit ces deux jours pour lessiver nos habits et autres draps de lit qui nécessitait un traitement de faveur. Ceci fait, nous avons cherché et trouvé une zone Wifi pour répondre à nos mails, pour certains avec beaucoup de retard.

 

Au son des canons, exercices militaires obligent, nous avons quitté La Spezia le 10.05.2012, en longeant la côte pour ne pas perturber les petits jeux de la marine militaire italienne. Celle-ci faisait d'ailleur bonne garde puisqu'un de leur véloce bâtiment de guerre est venu à notre rencontre pour s'enquérir vraisemblablement de notre nationalité avant de repartir pleins pots de là où il était venu. Notre Starshipannie ne représentait sans doute pas un danger évident pour l'intégrité de la nation italienne! 

 

Quelques heures plus tard nous arrivons à Viareggio d'où nous vous écrivons ces quelques lignes. Nous nous réjouissons de mettre le cap vers l'île d'Elbe très appréciée l'année passée. Enfin ceci est musique d'avenir, le temps est au beau, profitons-en car il pourrait n'être qu'éphémère.

 

Nous nous souhaitons bon vent et vous transmettons nos amitiés.

 

 

 

 

 

 

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 09:53

Après notre séjour à Port Cros où même les amarres fixées à la bouée ont souffert des forts vents subis, nous nous sommes remis en route, direction l'étape suivante, à savoir St-Raphaël.

 

Le mistral était tellement tombé ce 25 avril que nous avons dû rejoindre le Vieux-Port de St-Raphaël au moteur. Itinéraire sans histoire avec arrivée dans le port précité en début d'après-midi et amarrage à côté de la vedette, enfin du navire de la gendarmerie. Bon accueil des responsables du port, puis visite de l'endroit et première lessive depuis notre départ. Achat de deux aussières pour étoffer encore notre lot de cordage. L'expérience de Port Cros a été salutaire et nous anticipons de cette manière le prochain mouillage.

 

Sommes restés deux jours à St-Raphaël en raison d'un fort vent de NE et avons décidé de partir le vendredi 27 avril en direction de la Napoule. A 1130, nous avons largué les amarres et mis le cap à l'Est. Dès la sortie du port nous avons subi des vents de plus de 20 nds forçissant en cours de route à plus de 33 nds par moment lors des rafales. Décision fut donc prise de faire une halte dans la baie d'Agay pour un mouillage à la bouée. Avec soulagement, nous avons arrimé Starshipannie à une bouée mise à disposition par la commune de St-Raphaël. Nous étions maintenant au calme, enfin façon de parler puisque la houle pénétrait dans la baie causant un roulis du voilier assez désagréable. Les vents ne molissant pas, nous avons dû prolonger notre séjour à cet endroit jusqu'au dimanche 29 avril. Nous avons profité de ce arrêt obligatoire pour tester, réparer et entretenir le matériel.

 

L'étape suivante fut le Vieux-Port de Cannes, celui de La Napoule étant apparemment complet. Dans cette magnifique ville nous avons assisté à un triathlon international emputé de la natation, la mer n'étant pas très propice lors de cet événement ayant eu lieu principalement aux abords du port. A Cannes nous avons profité de visiter la ville, de procéder à un nouvel avitaillement et de changer la pompe macératrice des eaux noires, la dernière ayant rendu l'âme. Durant les deux jours passés à Cannes, une pluie diluvienne s'est abattue sur la région. Nous avons mieux compris pourquoi le Var était souvent la proie d'inondations catastrophiques. La pluie ayant fait défaut durant l'hiver, c'était un juste retour des choses, mais tout de même un phénomène impressionnant.

 

Le temps se remettant partiellement au beau, nous avons quitté Cannes le mardi premier mai à destination de Beaulieu sur Mer. Port déjà visité dans les années passées avec Anne-Brigitte et nous ayant laissé un bon souvenir. Nous avons eu beaucoup de plaisir à y retourner et avons mangé une excellente soirée à la "Maison de Beaulieu" sur le port de plaisance. Au menu, foie gras, loup de mer et dessert ad hoc servi par du personnel professionnel et motivé, ce qui n'a pas toujours été le cas lors des jours précédents. Chacun a donc fêté le premier mai à sa manière, Anne-Brigitte ayant même reçu des fleurs de la part de la direction du port de Cannes avant notre départ.

 

L'étape suivante, celle où nous nous trouvons au moment d'écrire ces quelques lignes est Menton, port Garavan. Accueil des plus sympathiques de la part de la capitainerie de ce port vraiment bien équipé, notamment au niveau des sanitaires. Le départ vers l'Italie est maintenant imminent, nous nous y préparons car la météo, la langue et beaucoup d'autres démarches organisationnelles sont nécessaires et nouvelles. Ceci dit, nous nous réjouissons de ce changement de pays et envisageons de longer la côte vers Gênes si tout va bien.

 

Voilà ces quelques lignes pour résumer nos derniers jours de navigation dans des conditions atmosphériques difficiles en fonction de la saison. Malheureusement pas de photos, un téléchargement d'Adobe Flash player devant encore être effectué sur le deuxième ordinateur utilisé. Nous ne manquerons pas de les rajouter au blog dès que ce sera possible.

Toutes nos amitiés à nos lecteurs

A bientôt

Pierre-Alain et Anne-Brigitte

 

 

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 18:05


Photos--Starshipannie-4.2012-459.jpgPhotos--Starshipannie-4.2012-412.jpgPhotos--Starshipannie-4.2012-437.jpg

 

NPhotos--Starshipannie-4.2012-451.jpgous sommes arrivés à Port Napoléon depuis la Suisse, le mardi 10.4.2012 après avoir usé de la voiture (grâce à notre voisin Francis), du train, du bus et finalement des pieds, sous un temps maussade aux alentours de 1600 heures. Starshipannie nous attendait stoïquement, poupe au vent. Malheureusement, il n'était toujours pas paré de son bimini commandé à une entreprise du port. Bah, pas de problèmes, il est vrai que nous sommes dans le sud et que nous devons nous adapter à la manière de faire des gens d'ici.

 

Après les vérifications d'usage, Pierre-Alain constate une fuite de gasoil dans le compartiment moteur. Force est de constater que le réservoir d'origine nous lâche lentement mais sûrement. Après le moment de stupéfaction et d'énervement passés, nous avons estimé préférable la constatation de ces dégâts à sec plutôt qu'à flots en cours de route. Nous avons dû vider les 300 litres du réservoir avec une entreprise du lieu, découper celui-ci à la meule pour l'extraire du voilier en trois morceaux. Le nouveau tanker plus petit a été commandé. Pendant ce temps, le nouveau chauffage a été installé, ce qui m'a permis de réviser l'outillage du bon bricoleur : pinces coupantes, clés à fourche, écrous, boulons etc...

 

Je suis étonnée de constater que Pierre-Alain prend les choses avec beaucoup de philosophie. Toutes ces journées passées à Port Napoléon nous ont permis de passer de bons moments avec nos amis marins du lieu. Nous avons partagé de sympathiques apéros et sommes retournés déguster les fameuses moules à la moutarde chez "Joaline".

 

Le 20 avril au matin, le voilier est mis à l'eau. Ceci fait, nettoyage du bateau, étalonnage de la chaîne d'ancre et mise en ordre du navire. Pierre-Alain (assuré par mes soins....) est ensuite monté au sommet du mât pour installer le réflecteur radar et remplacer les ampoules existantes par des LEDs moins gourmande et tout aussi lumineuses. Le soir, nous avons invité à bord David et Virginie à partager mon fameux risotto. Ce fut une sympathique soirée d'avant départ.

 

Le samedi 21 avril à 0930, le grand jour est enfin arrivé. Nous mettons le cap à l'Est en direction de la calanque de Port-Miou à proximité de Cassis. Ce jour là à 0900, notre sellier a terminé les derniers ajustements de notre bimini retapé comme neuf, qu'il en soit remercié, car mieux vaut tard que jamais. Ce bimini n'est pas très conventionnel mais tellement pratique et confortable. La mer est belle et nous porte avec un vent d'ouest variant entre 10 et 15 noeuds. J'ai toujours autant de plaisir à naviguer au large du littoral marseillais et du site classé du massif des calanques. La beauté de ce paysage préservé est époustouflante. Nous arrivons à Port Miou à 1615. Apéro et souper à bord, nuit difficile avec une forte houle inhabituelle.

 

Dimanche 22 avril à 0900, départ du mouillage, 20 noeuds et plus, mer croisée, beurk !! Je ne suis pas tout à fait amarinée et reste le plus possible à la barre pour ne pas tomber malade. Amarrage aux Embiez à 1230 sur l'île de Paul Ricard. Escale nature à la découverte des vignes et des pinèdes au travers de ses sentiers pédestres parfumés et fleuris. Magnifique endroit que nous ne connaissions ni l'un ni l'autre.

 

Lundi 23 avril, départ des Embiez, destination Port Cros, 10-15 noeuds, mer belle, superbe navigation. Avons joué à cache-cache avec un sous-marin militaire aux abords de la rade de Toulon. Une très belle journée de voile qui s'est terminée au mouillage de Port-Cros, à la bouée. Le 24 avril, repos forçé car un fort mistral s'était établi. Cela ne nous a pas perturbé outre mesure, nous avions de toute façon décidé de faire une ballade au mont Vinaigre, sommet qui culmine à 194 mètres sur mer !!! Pour cette fois pas vu de serpents ni de rats, bizarre.

 

J'ai eu beaucoup de plaisir à revoir certains des endroits fréquentés et me réjouis des beaux jours et destinations à venir.

Amitiés à tous

Anne-Brigitte

 

 

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  • : Starshipannie
  • : Compte-rendus des pérégrinations marines et terrestres de deux Helvètes à bord d'un voilier Sloop de 42 pieds.
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