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14 avril 2017 5 14 /04 /avril /2017 08:14

De Marsh Harbour/Grand Abacos, direction Crab Island pour une dernière soirée aux Bahamas. Le lendemain, cap vers Great Sale Cay, puis navigation au 270ème degré avec l’espoir de pouvoir profiter du Golf Stream pour nous amener directement à l’Inlet de Fort Pierce où nous avions décidé d’entrer aux USA. Le cas échéant, le Cut de Cape Canaveral figurait au programme, bien que plus au nord. Tout s’est très bien passé jusqu’à notre arrivée dans le Golf Stream. A ce moment-là, les vents ont forci et se sont orientés à l’Ouest, rendant notre navigation difficile. Après une nuit agitée, nous avons décidé d’entrer à Fort Pierce contre le vent alors que nous avions dépassé sa position géographique en latitude. Quelques heures difficiles à contre-courant, contrevent, puis allure normale jusqu’à Fort Pierce où nous avons mouillé dans l’IntraCoastal Waterway ou ICW pour la première fois. L’ ICW est un canal ou plutôt une bande d’eau sillonnant la côte Est des USA, à l’intérieur des terres, en bordure de l’océan Atlantique de Norfolk vers le Sud de Miami. La navigation y est aisée mais il ne faut pas s’écarter du balisage et garder une attention permanente, le passage sous les ponts ne représente pas de difficultés majeures, leur tirant d’air étant de 65 pieds, au minimum, les autres plus bas sont gérés par des « Bridges Tenders » qui ouvrent les ponts sur simple demande radio sur canal VHF 9 ou à heure précise. Hormis cela, de temps en temps un coup de génois pour reposer notre Mitsubishi est conseillé si le vent est favorable. Les mouillages sont suffisants le long de l’ICW, on en compte 1 au minimum chaque 20 à 30 milles nautiques. Un courant de vitesse variable existe sur l’ICW et devient de plus en plus fort plus on se dirige vers Norfolk.

Revenons à Fort Pierce où le contact avec la civilisation avancée plut énormément à nos épouses, privées depuis quelques mois de tous les avantages offerts par la société de consommation à laquelle nous sommes accoutumés. J’ai profité du passage à Fort Pierce pour contacter Michel, un ancien copain d’école de recrues qui vit à Stuart et y travaillait avant de prendre sa retraite fin 2016. En sa compagnie et celle de Laura son épouse, nous avons partagé un succulent repas, nous remémorant de très vieux souvenirs. Nous nous réjouissons de le revoir lors de son retour au pays natal cet été.

De là, la montée vers notre marina de Green Cove Springs se déroula sans difficulté majeure. Deux arrêts de quelques jours chacun à Vero Beach et à Sainte-Augustine ont égayé notre parcours. A chaque occasion, recherche de matériel technique, avitaillement et moments de détente. Le 6 mars nous sommes arrivés à Jacksonville et avons passé la nuit au quai des services de la police et du feu. Le lendemain à 0645, nous passions le dernier pont à faire ouvrir et foncions vers l’arrivée à Green Cove Marina où l’ancre fut jetée avant midi. Ce fut ensuite un repas organisé par nos camarades québécois sur « Leeloo », arrosé d’une bouteille pétillante de circonstance. Trois jours au mouillage, sortie de l’eau le 10 mars comme prévu et entreposage du voilier en zone de travail avant de l’amener sur son emplacement définitif pour les mois à venir. Nous étions devant un dilemme sérieux, soit vendre le bateau ou le ramener en mai/juin 2018 en Europe via Les Bermudes et les Acores. Nous prenons les contacts nécessaires pour une vente éventuelle et apprenons que le moteur Mitsubishi équipant notre voilier n’est certifié par l’EPA US (Service environnement US). Donc pas de vente possible, retour en Europe à prévoir.

Pour la période 2016-2017, nous avons parcouru 2190 milles nautiques, soit environ 4050 kilomètres. Avant d’atteindre la Floride, nous avons mouillé, accosté et/ou visité 29 îles, sans parler de toutes les terres frôlées en navigation. La qualité de l’eau était généralement extraordinaire en limpidité, couleur et température avant d’entrer dans l’ICW où sa couleur vira rapidement au brun et ce jusqu’à l’arrivée à la marina sur la St-Johns River.

La température passe de hot au sud à très agréable sur les latitudes des iles Vierges, puis à presque froid en Floride où nous avons subi une arrivée de frimas en provenance du Canada lors de la phase d’entretien de StarshipAnnie à Green Cove Springs. N’étant pas équipés en appareils de 110 Volts pour le chauffage, nous avons ressorti les couettes d’hiver.

A partir de la République Dominicaine, les vents sont devenus très variables et d’orientation diverses. Fini le bon temps du régime des alizés dominants du Sud.

Les clearances entrées et sorties ne représentent pas de difficultés majeures au Nord, les fonctionnaires sont moins imbus d’eux-mêmes et plus sympathiques. Bémol, la République Dominicaine avec ses équipes de policiers, douaniers et autres spécialistes des stups et l’immigration, que de temps perdu et quelle déception !

Les découvertes : les requins, les baleines, les lamantins, le banc des Bahamas et ses iles ultraplates. L’ICW moyen extraordinaire de remonter ou descendre le Sud-Est des USA sans craindre la vague et la houle, les ponts qui se lèvent sur simple appel radio, une navigation facile mais requérant une attention de tous les instants car l’échouage surprend rapidement le distrait.

Un regret : Ne pas avoir visité Cuba. L’île nous tentait, mais après plusieurs contacts avec d’autres navigateurs nous y avons renoncé pour deux motifs :

1/ Contrôles cubains de l’immigration très lourds avec report dans chaque port.

2/ Eventuelles difficultés à l’immigration lors de l’entrée aux USA à Key West pour les bateaux en provenance de Cuba.

A la marina de Green Cove Springs, nous avons loué une voiture pour 10 jours. Cela nous a permis de faire des achats, visiter Jacksonville, revoir Sainte-Augustine, et finalement atteindre Orlando d’où un vol nous amènera vers Manchester puis Lyon. Un Express, un TGV, puis un Intercity et après 21 heures de voyage, nous voilà accueillis par nos voisins Francine et Francis pour une agréable raclette en compagnie de nos amis navigateurs Peter et Michel accompagnés de leurs conjointes. Ce sera ensuite la reprise des travaux administratifs, la mise en état des extérieurs, les visites aux enfants, bref, une vie de terriens ordinaire.

Les projets à venir : profiter de la Suisse et balades en Europe jusqu’en 2018, puis transat de Jacksonville vers la France Atlantique entre mai et juin.

Pour le moment, nous récupérons du Jetlag et de la fatigue accumulée, puis nous mettrons à l’agenda les rencontres avec les amis.

Le blog restera en principe silencieux pendant un certain temps….

Cordiales salutations à toutes et tous.

Souvenirs en images

Pêcheur Canouanais typique

Pêcheur Canouanais typique

Lunch à Charlotte Amélie avec nos amis Québécois

Lunch à Charlotte Amélie avec nos amis Québécois

Iles Vierges Britanniques, fantastiques...

Iles Vierges Britanniques, fantastiques...

Mouillages forains aux îles Vierges

Mouillages forains aux îles Vierges

Port de Charlotte Amélie, navires des Coast Guards et de croisière

Port de Charlotte Amélie, navires des Coast Guards et de croisière

Iguane grimpeur

Iguane grimpeur

Puerto Real, île de Vieques, Iles Vierges Espagnoles

Puerto Real, île de Vieques, Iles Vierges Espagnoles

Mario et votre serviteur à Puerto Real, admirant la baie après les achats

Mario et votre serviteur à Puerto Real, admirant la baie après les achats

Bâtiment de l'Immigration à Mayaguez, Puerto Rico

Bâtiment de l'Immigration à Mayaguez, Puerto Rico

Chute d'eau dans les montagnes de Puerto Rico

Chute d'eau dans les montagnes de Puerto Rico

Forêt de bambous en bordure de route à Puerto Rico

Forêt de bambous en bordure de route à Puerto Rico

On peut ici se faire une idée de la taille des bambous....

On peut ici se faire une idée de la taille des bambous....

Fort de San Juan à Puerto Rico

Fort de San Juan à Puerto Rico

Entrée délicate pour un navire de croisière à San Juan/Puerto Rico

Entrée délicate pour un navire de croisière à San Juan/Puerto Rico

Crèche de Noël à San Juan

Crèche de Noël à San Juan

Le voilier de nos amis québécois sous voiles

Le voilier de nos amis québécois sous voiles

Chaises bariolées pour touristes en bordure de mer à Samana, République Dominicaine

Chaises bariolées pour touristes en bordure de mer à Samana, République Dominicaine

Samana, petite place avec sculpure

Samana, petite place avec sculpure

Vendeur de cigares à Samana

Vendeur de cigares à Samana

Piscine et mer à la marina Puerto Bahia proche de Samana

Piscine et mer à la marina Puerto Bahia proche de Samana

Acklins Island, Baie Lady Slipper Cay, mer extraordinaire, quelles couleurs !!

Acklins Island, Baie Lady Slipper Cay, mer extraordinaire, quelles couleurs !!

Phare à la pointe Nord de Crooked Island

Phare à la pointe Nord de Crooked Island

Station service "Hawk's Nest" pour bateaux sur Crab Island, accès très délicat....

Station service "Hawk's Nest" pour bateaux sur Crab Island, accès très délicat....

Mon ami Michel et son épouse à Fort Pierce/Floride lors d'un souper retrouvailles

Mon ami Michel et son épouse à Fort Pierce/Floride lors d'un souper retrouvailles

L'ICW avec ses balisages latéraux et un pont de 65 pieds minimum de tirant d'air.

L'ICW avec ses balisages latéraux et un pont de 65 pieds minimum de tirant d'air.

L'équipage de "StarshipAnnie" à Vero Beach/Floride

L'équipage de "StarshipAnnie" à Vero Beach/Floride

Passage sous un pont de 65 pieds avec comité d'accueil.....

Passage sous un pont de 65 pieds avec comité d'accueil.....

Suite à un manque d'attention, voilà le résultat....

Suite à un manque d'attention, voilà le résultat....

Pont sur l'ICW, ouverture demandée par VHF canal 9

Pont sur l'ICW, ouverture demandée par VHF canal 9

Le même vu de la poupe du voilier

Le même vu de la poupe du voilier

Pont en réparation dans les environs de Cap Canaveral

Pont en réparation dans les environs de Cap Canaveral

Pêcheurs sur l'ICW

Pêcheurs sur l'ICW

Villas et leurs potons privatifs le long de l'ICW

Villas et leurs potons privatifs le long de l'ICW

Autre pont sur l'ICW

Autre pont sur l'ICW

Pontons privés et villas bordant l'ICW sur des kilomètres, belle Floride...

Pontons privés et villas bordant l'ICW sur des kilomètres, belle Floride...

Skipper dans l'attente de l'ouverture d'un pont.

Skipper dans l'attente de l'ouverture d'un pont.

Pontons de luxe équipés de systèmes électriques d'élévation des bateaux, en majorité sur ICW !

Pontons de luxe équipés de systèmes électriques d'élévation des bateaux, en majorité sur ICW !

Fort de Sainte Augustine sur l'ICW

Fort de Sainte Augustine sur l'ICW

Splendide réalisation architecturale à Sainte Augustine

Splendide réalisation architecturale à Sainte Augustine

Lions bridge  à Sainte Augustine

Lions bridge à Sainte Augustine

Arrivée à Jacksonville sur la St-Johns River

Arrivée à Jacksonville sur la St-Johns River

Pont de voie ferrée à Jacksonville, est abaissé uniquement lors du passage des convois

Pont de voie ferrée à Jacksonville, est abaissé uniquement lors du passage des convois

StarshipAnnie au mouillage devant Green Cove Springs Marina

StarshipAnnie au mouillage devant Green Cove Springs Marina

Notre voilier et "Leeloo" au ponton peu avant leur sortie de l'eau

Notre voilier et "Leeloo" au ponton peu avant leur sortie de l'eau

Fin de l'aventure maritime 2017 pour StarshipAnnie

Fin de l'aventure maritime 2017 pour StarshipAnnie

Bureaux administratifs de la marina

Bureaux administratifs de la marina

Le voilier sur la place "travail"

Le voilier sur la place "travail"

StarshipAnnie à son emplacement définitif, manquent encore les 4 sangles de fixation au sol

StarshipAnnie à son emplacement définitif, manquent encore les 4 sangles de fixation au sol

La ville de Jacksonville et son fondateur

La ville de Jacksonville et son fondateur

St-Johns River à Jacksonville

St-Johns River à Jacksonville

Arrivée à Orlando

Arrivée à Orlando

Vue d'Orlando depuis l'hôtel avant le déplacement à l'aéroport.

Vue d'Orlando depuis l'hôtel avant le déplacement à l'aéroport.

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18 février 2017 6 18 /02 /février /2017 00:31

Les îles Vierges Britanniques, au nombre d’une dizaine, en ne parlant pas des petites, sont le paradis des amateurs de plaisance. Les loueurs ne s’y sont pas trompés et ont développé le secteur conséquemment. En effet, les voiliers fourmillent et leurs skippers se régalent des baies et anses disponibles en ces îlots merveilleux. Les autorités ont mis en place des bouées payantes qui trouvent aisément preneurs. Les autres bateaux peuvent facilement se mettre à l’ancre sur la surface restante. Dans la Gorda Sound, immense baie au Nord de Gorda Island, nous étions aux premières loges pour le magnifique feu d’artifice tiré à l’Ouest du plan d’eau lors du passage de l’an. Nous avons beaucoup apprécié les paysages et visité cet archipel bien entretenu et d’une splendeur à couper le souffle. Les distances séparant les îles sont courtes et de ce fait appréciées par les marins voguant 3 semaines au cours de l’année. Seule ombre au tableau, les ardoises de restaurant et le coût de la vie sont nettement supérieurs à ceux pratiqués dans les contrées précédentes. On ressent également l’aisance financière des gens y vivant ou y passant leurs vacances.

La semaine suivante, nous avons débarqué aux Vierges Américaines nous remémorant tout ce qui avait été dit quant à l’accueil des autorités de ce pays dépendant des USA. Nous nous sommes présentés au guichet de l’Immigration et après avoir rempli les formulaires et présenté nos passeports dûment munis du visa américain nécessaire, nous avons été admis sur le territoire. Rien des prétendues tracasseries prédites par certains plaisanciers croisés dans les petites Antilles. Nous avons visité tranquillement Saint-John, puis Saint Thomas, notamment Charlotte Amalie où nous avons laissé l’ancre quelques jours pour l’avitaillement et la découverte de la ville. Nous n’irons pas à Sainte-Croix la troisième grande île car trop éloignée au sud et nous déviant de notre parcours programmé.

Des Vierges Américaines, nous avons débarqué aux Espagnoles gérées par les USA également. Là nous avons obtenu notre Cruising Licence pour naviguer en eaux territoriales américaines, valable une année. Seul bémol, nous avons l’obligation de nous annoncer lorsque nous quittons un district ou arrivons dans un autre. Cette démarche s’opère par simple appel téléphonique ou par un passage physique au service de l’Immigration. Nous profitons de notre document pour visiter Culebra et deux mouillages de sa voisine Vieques. Le 12 janvier, nous avons quitté Vieques et avons dirigé l’étrave de Starshipannie vers Salinas au sud de Puerto Rico. Cette petite localité bordant une impressionnante baie enceinte d’une mangrove tout aussi grandiose est un point de ralliement des marins. Salinas est devenue l’espace de 5 jours notre base de départ pour des visites du pays. En compagnie de nos amis québécois, nous avons sillonné l’Ouest en voiture de location, passant par le Sud du pays et sommes revenus à notre point de départ en sillonnant les vallées et villages pittoresques de la partie montagneuse. Nos amis québécois ont bien apprécié le paysage, mais un peu moins ma conduite sportive, trouvant le circuit routier plutôt scabreux. Les canadiens ne sont pas habitués à des routes de montagne aussi escarpées. Des bambous aux diamètres et aux hauteurs rares en décoraient les bas-côtés apportant un spectacle étrange à nos yeux ébahis. Le lendemain, nous sommes allés à San Juan, la grande ville du pays pour y passer une journée dans la vieille ville. Nous n’avons pas été déçus par le voyage, cette cité est enjôleuse avec son fort, ses vieilles places, ses monuments historiques, ses bâtiments administratifs et commerciaux, sans omettre son port qui accueillait pas moins de cinq bateaux de croisière le jour de notre passage. Avant de quitter le pays, nous passons deux nuits dans des baies de la côte sud, à Gullingan’s Island et à Bokeron, deux mouillages au calme en pleine nature entre les récifs coralliens et la mangrove en qualité de voisins.

De là, grande traversée vers la République Dominicaine. Après 161 milles nautiques, nous accostons à la marina de Puerto Bahia. Les autorités locales nous prennent aussitôt en charge et s’installent à l’intérieur du cockpit de notre voilier pour procéder au remplissage des documents d’entrée en République Dominicaine, suite de quoi un quidam du service anti-drogue inspecte notre voilier de la proue à la poupe. Après les défraiements officiels d’usage, nous obtenons le droit de rester dans ce pays. Nous visitons Samana le lendemain et faisons la connaissance d’un Italien tenancier de restaurant. Avec plaisir et délectation, nous savourons une lasagne aux pâtes fraîches et digressons de la vie en Italie et en République Dominicaine. Notre hôte n’est pas franchement satisfait du fonctionnement des autorités dominicaines, parlant d’un enseignement très primitif et de la corruption généralisée. Nous nous en apercevrons lorsqu’un fonctionnaire d’état en charge des formalités d’entrée nous demanda de l’argent pour soi-disant réparer son scooter. Avisés, nous avons refusé ce don et avons pu tout de même quitter Puerto Bahia malgré son mécontentement. De la marina, deux escales en des mouillages précaires ont été effectués, l’un à El Valle et l’autre à Rio San Juan où la houle venait s’écraser contre le massif de coraux avec bruit et force écume, à quelques dizaines de mètres de nos embarcations à l’ancre. Nous avons atteint la marina de Cofredi, Ocean World, le samedi 28 janvier. Rebelote, le comité d’accueil est présent, 5 personnes et même procédé qu’à Puerto Bahia. Nous sommes excédés mais ne pouvons rien dire ou faire, que supporter et admettre ! Nous décidons de repartir vers des cieux meilleurs dès le lendemain après avoir fait quelques achats à Cofredi en vue de la traversée des Bahamas, pays non garanti en matière de ravitaillement. Nous voulions partir tôt dans la matinée pour rejoindre les Bahamas d’une seule traversée, sans avoir à stopper dans l’archipel des Turks and Caicos. Impossible, pas d’immigration et autre service de la marina avant 0800. Ce n’est encore rien mais lorsque l’habituel processus arriva à son terme et le papier de départ remis, il était 0930. Cerise sur le gâteau, le fonctionnaire de la Navy nous encaissa 20 dollars US, sans aucune quittance, prétextant des frais mentionnés dans les documents en notre possession. Ne voulant pas tergiverser plus longtemps, nous avons largué les amarres et mis le cap vers les archipels suivants, naviguant de concert avec « Leeloo » le voilier de nos amis québécois.

Turks et Caicos ont été franchis durant la nuit, un bon vent ¾ arrière nous ayant catapultés au nord des Caicos en un temps record. Nous avons navigué encore toute la journée pour atterrir à Mayaguana, la première île au sud des Bahamas. Une nuit pour récupérer de la fatigue emmagasinée et départ vers Abraham’s Bay pour les formalités douanière d’entrée aux Bahamas. Quelques papiers à remplir, 300 dollars US à remettre en cash et le papier officiel de libre accès à tous les îlots des Bahamas. Des îlots il y en a à revendre et pas un qui dépasse les autres en hauteurs, il s’agit de terres basses et me semble-t-il Bahamas viendrait et l’espagnol et désignait au début les basses mers (Baja mar). Ici la température de l’air a baissé, celle de l’eau aussi. C’est en tous cas une bonne raison pour ne pas se mêler aux requins qui hantent ces eaux et sont souvent visibles. Nous avons croisé quelques dauphins en allant de Mayguana à Acklins Island. Notre montée vers le Nord se poursuit via Crooker Island, Rum Cay, Conception Island et Cat Island. Elles se résument chaque en une nuit en mouillage forain. Dans la « New Bight » à Cat Island, nous nous sommes offert l’escalade du plus haut sommet des Bahamas. Ce dernier culmine à 206 pieds et un ermitage y trône. De là, magnifique panorama sur la baie précitée.

Poursuite de notre remontée vers le nord de Panama en franchissant Eleuthera et son canal au Nord de Current Island passé à quelque 10 nœuds de vitesse grâce à un courant de marée d’environ 5 nœuds. Nous l’avons franchi au début de la seconde heure de marée descendante, ce qui laisse imaginer le courant si nous nous y étions engagés 2 heures plus tard. Dans l’autre sens, aucune chance !!! Nous avons ensuite mouillé aux confins NO de l’île avant de quitter l’endroit le lendemain matin à 0300 pour rejoindre Little Harbour sur Grand Abacco la dernière île des Bahamas avant la Floride, son Gulf Stream et son Intra Coastal Waterway. Little Harbour n’étant pas très accueillant et surtout dépourvu de possibilité d’avitaillement, nous avons jeté notre dévolu sur le port de Marsh Harbour, capitale de l’île et endroit bien protégé des vents à venir. Nous étions fourbus et avons profité de quelques jours de repos bienvenus à cet endroit. Bientôt ce sera le virage vers le Nord-Ouest et notre entrée au pays de l’Oncle Sam.

Cordiales salutations de l'équipage de StarshipAnnie et à bientôt.

Baie de Gorda Sound, îles Vierges Britanniques

Baie de Gorda Sound, îles Vierges Britanniques

Annexes en petit comité à Gorda Sound, Celui de Starship a le moteur blanc

Annexes en petit comité à Gorda Sound, Celui de Starship a le moteur blanc

Nouveaux vélos haute performance pour mes amis Charly et Qenan!!!!

Nouveaux vélos haute performance pour mes amis Charly et Qenan!!!!

Les Baths à Gorda Island

Les Baths à Gorda Island

Francine, Brigitte et Mario sur Peter Islanc, îles Vierges Britanniques

Francine, Brigitte et Mario sur Peter Islanc, îles Vierges Britanniques

Baie de Peter Island

Baie de Peter Island

Les voiliers "Leeloo" et "Starshipannie" au mouillage

Les voiliers "Leeloo" et "Starshipannie" au mouillage

Ravitaillement en eau potable sur la route à Peter Island

Ravitaillement en eau potable sur la route à Peter Island

Piétonne d'un genre spécial

Piétonne d'un genre spécial

Quand poules, coqs et iguane font bon ménage

Quand poules, coqs et iguane font bon ménage

hydravion à St-Thomas, îles Vierges US

hydravion à St-Thomas, îles Vierges US

Un peu de pub....

Un peu de pub....

Port de San Juan à Puerto Rico, vieux grément et navires de croisière cohabitent

Port de San Juan à Puerto Rico, vieux grément et navires de croisière cohabitent

Vous ne le saviez certainement pas.....

Vous ne le saviez certainement pas.....

Madame s'est trouvé un "copain"

Madame s'est trouvé un "copain"

"Leeloo" solo dans une baie magnifique

"Leeloo" solo dans une baie magnifique

Hippocampe à San Juan en bordure de mer

Hippocampe à San Juan en bordure de mer

Umbrella rock "Le rocher parapluie ou parasol" à Acklins Island

Umbrella rock "Le rocher parapluie ou parasol" à Acklins Island

Phare à l'entrée Ouest de Crooked Island

Phare à l'entrée Ouest de Crooked Island

Le plus haut sommet des Bahamas et ce sont des pieds !!!!

Le plus haut sommet des Bahamas et ce sont des pieds !!!!

Ermitage du point culminant des Bahamas à Cat Island

Ermitage du point culminant des Bahamas à Cat Island

Idem précédente photo, chemin de croix

Idem précédente photo, chemin de croix

Taillis déboisé laissant apparaître une gigantesque termitière

Taillis déboisé laissant apparaître une gigantesque termitière

Ponton à little harbour sur Grand Abaco Island, style US

Ponton à little harbour sur Grand Abaco Island, style US

Photo prise dans un restaurant "Le Snappas" à Marsh Harbour, sur l'île de Grand Abaco

Photo prise dans un restaurant "Le Snappas" à Marsh Harbour, sur l'île de Grand Abaco

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2 janvier 2017 1 02 /01 /janvier /2017 20:06

Les dernières vagues de 2016 ne frappent plus l’étrave de Starshipannie, celles de 2017 vont bientôt les remplacer à n’en pas douter.

Pour l’instant notre voilier est ancré à Gorda Sound dans les îles Vierges Britanniques. Son équipage a fêté le passage vers l’an nouveau à bord de Leeloo. Notre hôtesse d’un soir nous avait concocté un excellent repas de réveillon. A minuit nous avons eu droit à un magnifique feu d’artifice tiré à l’ouest de la baie, reflétant ses lumières sur l’onde marine.

Depuis notre dernier écrit rédigé en Dominique, nous avons accompli de la « route ». Tout d’abord, passage en Guadeloupe avec arrêt à la marina de Rivière Sens, le temps du plein d’eau, de la lessive et de l’avitaillement. Puis déplacement à Deshaies où nous avons attendu la bonne fenêtre météo pour franchir le canal de Guadeloupe. Puis se furent Antigua, St-Barthélémy et St-Martin. A St-Martin, météo exécrable pendant 10 dix jours, vents relativement forts empêchant toute tentative raisonnable de traversée du passage d’Anegada.

Enfin, la situation s’est calmée durant deux jours et nous avons pu franchir la distance de 80 milles nautiques séparant St-Martin de Gorda, première des îles Vierges Britanniques,une journée avant le terme de l’année 2016.

Le programme à venir consiste en une errance parmi la multitude des îles britanniques, américaines et espagnoles, avant de traverser vers Porto Rico.

A toutes et à tous, nos vœux les meilleurs pour l’An Nouveau.

Avec nos véliques salutations.

L’équipage de Starshipannie

Ci-dessous quelques photos prises lors du mois passé

Equipage radieux....

Equipage radieux....

St-Pierre au N-O de la Martinique

St-Pierre au N-O de la Martinique

Toujours St-Pierre

Toujours St-Pierre

Mario, Francine et Anne-Brigitte à St-John Antigua

Mario, Francine et Anne-Brigitte à St-John Antigua

Bâtiment typique de St-John

Bâtiment typique de St-John

Bateaux de croisière à St-John

Bateaux de croisière à St-John

Attraction touristique à St-John

Attraction touristique à St-John

Véhicules de transport à Antigua

Véhicules de transport à Antigua

Cathédrale de la capitale d'Antigua et son cimetière

Cathédrale de la capitale d'Antigua et son cimetière

Père fondateur de la patrie (Antigua et Barbuda)

Père fondateur de la patrie (Antigua et Barbuda)

Sirène en pose à St-Barth

Sirène en pose à St-Barth

Touriste gaulois en goguette.....

Touriste gaulois en goguette.....

Port de plaisance pour méga-yacht à St-Barth dans le port du Gustavia la capitale

Port de plaisance pour méga-yacht à St-Barth dans le port du Gustavia la capitale

Sur les hauts de Gustavia, près du phare, personnages connus

Sur les hauts de Gustavia, près du phare, personnages connus

Fort de St-Barth devenu bastion de la gendarmerie

Fort de St-Barth devenu bastion de la gendarmerie

Maison décorée pour Noël, quelle imagination !

Maison décorée pour Noël, quelle imagination !

Front de mer au S-E de St-Barth, magique !

Front de mer au S-E de St-Barth, magique !

Votre serviteur avec deux dames figurant déjà dans cet article

Votre serviteur avec deux dames figurant déjà dans cet article

Photo de la baie de Gustavia prise derrière un arbre aux allures majestueuses

Photo de la baie de Gustavia prise derrière un arbre aux allures majestueuses

Port de Gustavia vu d'un autre angle

Port de Gustavia vu d'un autre angle

Vue de la baie de Marigot à St-Martin

Vue de la baie de Marigot à St-Martin

Sur le mont Paradis à St-Martin, singes à longue queue dont on ignore le nom

Sur le mont Paradis à St-Martin, singes à longue queue dont on ignore le nom

Décoration d'un rond-point à Sint-Martin (côté hollandais), scènes de vie

Décoration d'un rond-point à Sint-Martin (côté hollandais), scènes de vie

Idem photo précédente, ramasseurs de sel

Idem photo précédente, ramasseurs de sel

Port de Frederickshaven à Sint-Martin (Hollande)

Port de Frederickshaven à Sint-Martin (Hollande)

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 14:25
Travaux ordinaires - Anti-fouling

Travaux ordinaires - Anti-fouling

Notre périple 2016/17 a débuté par un déplacement ferroviaire Sion-Frankfurt le 2 novembre. Au terme d’un peu plus de 5 heures, nous avons posé nos sacs à l’hôtel et visité cette ville germanique.

Le lendemain, départ de l’aéroport, destination Grenade. A notre connaissance, il s’agit du seul vol direct vers le pays où nous avions abandonné notre voilier durant 7 mois. Quelques émois à l’aéroport lorsque les agents de sécurité se sont penchés sur notre nouvelle balise 406 MHz. N’étant pas souvent confrontés à ce type d’appareil, ils l’ont examiné sous toutes les coutures avant de le laisser finalement dans nos bagages de cabine.

Arrivés à Clarkes Court Marina à Grenade, notre hébergeuse nous a mis en appartement avec un couple d’Italiens n’ayant apparemment pas réservé de logement, d’où cohabitation forcée pour la première nuit !

Et voilà le travail !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, retrouvailles avec un Starshipannie en relatif bon état. Hormis les habituelles petites surprises, rien de définitivement hors service, malgré tout de tas de menues tâches. Chaque année, le même processus se répète, une semaine pour le désarmement et autant pour son contraire. La mise  à l’eau a eu lieu le 10 novembre sous une pluie continue comme le mois de novembre en réserve souvent aux Antilles.

La veille de la mise à l’eau, nos amis québécois Francine et Mario nous ont rejoints à la marina voisine Wisper Cove, au restaurant canadien, pour partager le poulet frites à la mode canadienne. Sympathiques retrouvailles et belle soirée. Nous allons entamer la traversée vers la Floride en leur compagnie en sillonnant toutes les îles intéressantes à découvrir. La première étape se fera en terres connues puis ce sera l’aventure. Leur bateau est un « Caliber » nommé « Leeloo ».

Notre nouvelle croisière en direction de la Floride pouvait commencer, cap vers St-Georges, capitale de l’île de Grenade pour y effectuer un minimum d’avitaillement. Trois jours plus tard, arrivée à Tyrell Bay où à notre grande surprise le voilier d’un américain accoutumé à la consommation de rhum était toujours à flots. Surpris, car nous n’avions pas pensé retrouver ce bateau sur l’eau, son propriétaire devant pomper l’eau en cale 3 à 4 fois quotidiennement avec une pompe à essence à amorcer à chaque fois. Le lendemain de notre arrivée j’émerge du carré et ne voit plus ledit bateau, si ce n’est une partie boisée qui flottait à la verticale du mooring.  J’ai surtout pensé à son skipper sédentarisé, lequel pouvait avoir été surpris dans son sommeil. Mon doute s’est levé rapidement car il est arrivé sur place en dinghy, sitôt après ma réflexion. Soulagement donc, pas de victime. Par la suite nous avons appris l’endormissement éthylique du propriétaire sur la côte ce qui ne lui pas permis de rejoindre le bateau pendant la nuit et vider l’eau qui s’engouffrait régulièrement dans le navire. Nous avons tout de même été choqués par cet événement, comme si notre retour était attendu, avant le dénouement ultime. Un obstacle de plus à la navigation dans cette superbe baie et un défi futur pour les autorités portuaires qui auraient dû anticiper ce naufrage depuis belle lurette.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De Cariacou, des trajets vers Canouan (île aux tortues), puis Bequia où décision a été prise d’éviter les îles de St-Vincent et de Ste-Lucie pour rejoindre la Martinique d’une seule traite de 90 milles nautiques. Départ aux aurores de Bequia et jet de l’ancre quelque 15 heures plus tard dans la baie de Ste-Anne en Martinique. Les jours suivants se sont déroulés à la marina du Marin plus au nord pour réparation de la robinetterie et du circuit des eaux noires, avec un contrôle général des batteries. Trois jours plus tard, retour à Ste-Anne pour quelques belles journées de farniente et enfin une reprise des tournois de bridge via la wifi du coin.

 

Bébé tortue

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand je dis farniente, j’ai omis le terrible orage caribéen d’une durée de 3 ou 4 heures pendant lesquelles des vagues en provenance de l’Ouest ont chahuté les navires au mouillage tout le long des côtes martiniquaises, de Dominique et de Ste-Lucie. Résultat des courses : de nombreuses embarcations échouées sur le rivage, de nombreux dommages subi lors de collision avec des voiliers dont l’ancre avait chassé. Le CrossAG (autorité de surveillance maritime) a été submergé d’appels de détresse ou de panne, de 2000 à 2400 heures. Le temps s’est ensuite calmé, mais nous n’avons dormi que d’un œil. Au petit jour, nous avons constaté la disparition du crochet de notre bras de fer, ce bout, trait d’union entre le bateau et la chaîne d’ancre, s’était rompu sous la pression répétée de la houle. Ces forts vents de l’Ouest étaient notre première expérience aux Antilles sous le vent d’une île et nous avion bien agi en mettant 50 mètres de chaîne dans l’eau, sinon….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les conditions météo sont typiques de novembre, beaucoup de pluies et de nuages, vent orienté nord-est. On fait avec en choisissant les meilleures options possibles et en prenant souvent notre mal en patience. Cette dernière qualité étant, paraît-il, la vertu des marins !!!

Bientôt ce sera la remontée vers la Guadeloupe, avant d’entamer la visite d’Antigua, de Barbuda, de St-Barthélémy, de St-Martin, des îles vierges britanniques, américaines et espagnoles et j’en passe.

 

carte des Antilles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bon mois de décembre, salutations amicales et à bientôt.

L’équipage de StarshipAnnie

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28 mars 2016 1 28 /03 /mars /2016 14:43

Je savais qu’elle me guettait, mais maintenant j’en suis certain elle est en moi cette fameuse « tropicalisation » comme la nomme mes amis. Le symptôme de la page blanche et une fainéantise croissante m’ont submergé. A tel point que trois mois se sont écoulés avant l’écriture des lignes à venir. J’en suis vraiment désolé et promet de me reprendre lors de l’étape 2016-2017 qui devrait nous emmener aux USA, via Cuba ou Les Bahamas. Mais pour l’instant revenons à fin 2015.

Le réveillon s’est déroulé à Portmouth avec les gens de PAYS et les nombreux plaisanciers présents dans la baie. Barbecue, rhum et musique à volonté, tels étaient les ingrédients au programme du 31 décembre. Nous avons partagé cette soirée avec Madeleine et Daniel, amis français, venus spécialement en ce lieu pour le passage vers l’an nouveau.

Cette festivité derrière nous, destination Pointe à Pitre pour procéder à la révision périodique de notre survie, étape indispensable pour l’obtention du prochain certificat suisse de navigation. Nous y récupérons notre fidèle équipier Nicolas le 7 janvier. En sa compagnie, nous avons successivement visité Saint-François, l’île de Marie-Galante avec découverte de la rhumerie Bielle. Puis ce furent les îlots des Saintes avant de rayonner sur Basse-Terre, de Rivière Sens à Baie-Mahault via Deshaies. Ce furent deux semaines bien remplies et riches en découvertes de tout genre. Mouillage à St-François, tour de Marie-Galante avec visite de la rhumerie Bielle, visites des forts Napoléon aux Saintes et Delgès à Basse-Terre, grimpette au sommet du Chameau à Terre d’en Haut, colline à 300 mètres du niveau de la mer !!!, vue à couper le souffle. Nicolas nous a quitté à Baie Mahault que l’on atteint après un slalom entre les récifs coralliens du passage à Colas.

Nous ne voulions pas retourner à Grenade sans visiter l’île septentrionale d’Antigua. Le déplacement dans les deux sens se fit avec une mer musclée qui vit le naufrage d’un Océanis de 50 pieds et le sauvetage des 7 membres de son équipage, lors de la traversée Antigua vers Guadeloupe. Leur déboire est survenu alors que nous naviguions le même jour, même cap, à environ une paire d’heures d’intervalle. Le vent était effectivement assez fort à l’approche de la Guadeloupe, avoisinant les par moments les 30 nœuds. La mer est quelquefois cruelle, mais lorsque seuls des dommages matériels sont comptabilisés, la gravité de l’événement est moindre.

La jonction avec la Martinique s’est effectuée dans les meilleures conditions météo possibles. Un bref arrêt de nuit à Roseau en Dominique sans mettre pied à terre, une journée à 65 milles nautiques et nous voilà à Sainte-Anne en Martinique. Le lendemain, amarrage à la Marina du Marin où la fuite d’eau douce fut réparée ainsi que les WC du bord. En effet, les 400 litres d’eau douce embarqués en Guadeloupe s’étaient répandus dans les fonds du voilier nécessitant l’usage de la pompe de cale. L’origine de la fuite fut rapidement mise à jour, une bride de serrage avait lâché à la jonction de deux tuyaux déversant le contenu des deux réservoirs complets.

L’ancre de StarshipAnnie fut reposée au fond de la baie de Ste-Anne pour la seconde fois de la croisière et nous avons profité de l’endroit pour découvrir les nombreux aspects de la Martinique. Plusieurs balades à pieds dont la colline de Crève-cœur, ancien volcan offrant un diaporama sur 360 degrés. Dans la baie, Ruth et François étaient également à l’ancre depuis quelques jours. Ils venaient de traverser l’atlantique depuis le Cap Vert et se remettaient tranquillement de leur odyssée. Encore toutes nos félicitations à ces deux marins amis pour leur prouesse. Il faut rappeler qu’ils étaient deux seulement à bord d’un voilier de 10 mètres, chapeau bas !!!! Nous passons de bons moments en leur compagnie et celle de René et Ginette d’Opus qui ont établi leur base dans cette belle anse et s’y plaisent tant que l’on se demande s’ils vont rentrer en Suisse cette année…

Nos amis québécois, Mario et Francine, se trouvaient aussi à Ste-Anne. Nous les avons croisés à moult reprises sur le parcours maritime depuis notre rencontre à la Spice Island Marina à Grenade. Ils posent également leur voilier à Grenade dans les jours à venir et il se pourrait que nous fassions un bout de route ensemble lors de la prochaine saison.

Le parcours depuis la Martinique vers Grenade ayant été relaté l’an passé, nous n’y reviendront pas. Nous y avons rencontré la deuxième baleine depuis notre séjour aux Antilles peu avant les côtes de Ste-Lucie direction Sud. En matière de faune aquatique, peu de dauphins, mais passablement d’énormes tortues.

L’avitaillement en nourriture baisse de qualité dans la partie anglophone des petites Antilles. Nous sommes contents d’arriver à Clarkes Court Marina, lieu où StarshipAnnie passera la saison cyclonique à terre. Le 21 mars, nous l’avons sorti de l’eau et le 24 mars un vol à destination de Frankfurt nous ramène au pays de la fondue, de la raclette et d’un petit blanc des plus appréciés …..

Chers lecteurs, désolé pour cette longue interruption dans le récit, je m’engage à faire mieux lors du prochain voyage (cela ne devrait pas être trop difficile).

A toutes et tous, nos véliques salutations

L’équipage de StarshipAnnie

Quelques illustrations de notre voyage

Prince Rupert Bay vue d'un restaurant tenu par des Belges

Prince Rupert Bay vue d'un restaurant tenu par des Belges

Nicolas, fidèle équipier en quête de Wifi à Deshaies en Martinique

Nicolas, fidèle équipier en quête de Wifi à Deshaies en Martinique

Le lambi, coquillage des Antilles, dont l'habitant est un met très apprécié

Le lambi, coquillage des Antilles, dont l'habitant est un met très apprécié

L'équipage de StarshipAnnie au boulot !!!

L'équipage de StarshipAnnie au boulot !!!

Nicolas et Brigitte aux Saintes en Guadeloupe

Nicolas et Brigitte aux Saintes en Guadeloupe

StarshipAnnie au mouillage à Deshaies en Guadeloupe

StarshipAnnie au mouillage à Deshaies en Guadeloupe

Pointe à Pitre, monument en hommage à Monsieur "Vélo"

Pointe à Pitre, monument en hommage à Monsieur "Vélo"

Que de pinces entremêlées....

Que de pinces entremêlées....

Marché aux poissons de Pointe à Pitre

Marché aux poissons de Pointe à Pitre

Toujours le marché de Pointe à Pitre (langoustes)

Toujours le marché de Pointe à Pitre (langoustes)

Le même marché aux poissons

Le même marché aux poissons

Et voilà comment on s'y prend pour les steaks

Et voilà comment on s'y prend pour les steaks

Les volatiles attendent leur déjeuner

Les volatiles attendent leur déjeuner

En souvenir de l'esclavagisme : Le Memorial Act à Pointe à Pitre, inauguré en 2015

En souvenir de l'esclavagisme : Le Memorial Act à Pointe à Pitre, inauguré en 2015

Lorsque les artistes s'y mettent....

Lorsque les artistes s'y mettent....

c'est impressionnant de beauté.

c'est impressionnant de beauté.

Quelle présentation !!

Quelle présentation !!

Jeune fille en costume du coin, ravissant !!

Jeune fille en costume du coin, ravissant !!

Le Diamant, rocher isolé portant bien son nom

Le Diamant, rocher isolé portant bien son nom

Ruth et Brigitte sur le mont "Crève-coeur*

Ruth et Brigitte sur le mont "Crève-coeur*

No comment !!!

No comment !!!

Mario et Francine, nos amis québécois en visite sur le voilier

Mario et Francine, nos amis québécois en visite sur le voilier

"Locaux" en plein travail à Tyrrel Bay à Carriacou

"Locaux" en plein travail à Tyrrel Bay à Carriacou

Oiseau appréciant fort notre hors-bord

Oiseau appréciant fort notre hors-bord

StarshipAnnie sur son aire de repos à Clarkes Court Marina à Grenade

StarshipAnnie sur son aire de repos à Clarkes Court Marina à Grenade

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31 décembre 2015 4 31 /12 /décembre /2015 15:02

Lors de notre passage à Canouan, une langouste a été achetée à un pêcheur et nous l’avons cuite sur le voilier. C’était une première. Nous nous en sommes bien tiré et après 25 minutes de cuisson, nous l’avons dégusté avec grand plaisir, fiers d’avoir cuit ce délicieux crustacé dans les règles, assez cuit mais pas caoutchouc. De là, nous avons mis le cap vers Bequia au Sud de St-Vincent.

Starshipannie est resté ancré deux jours à Bequia, puis son équipage l’a amené sur l’île de Saint-Vincent à Cumberland, petite baie accrochée à la montagne et baignant autour des cocotiers, bananiers et toutes les autres espèces d’arbres à fruits exotiques antillais. L’amarrage s’opère comme en Grèce, ancre en mer et cul côté terre avec une aussière nouée à un cocotier. Depuis longtemps un comité d’accueil vous attend et fait en sorte d’amarrer votre navire correctement. Quatre à cinq bar-restaurants sont alignés le long de la plage et votre choix est facile, aller là où votre bateau est amarré, puis à l’établissement public possédant la meilleure Wifi. A Cumberland, l’une d’entre elles est particulièrement performante, nous autorisant un contact Skype avec la famille de très bonne qualité. Nous sommes restés trois nuits en cet endroit paradisiaque évité pourtant par nombre de plaisanciers en raison de problèmes de civilité étant survenus ces dernières années. Les gens du coin font tout pour attirer les marins mais la mémoire de certains est sans faille. Jamais, nous n’avons constaté d’agressivité de la part des résidents, avons plutôt noué de bonnes relations et sommes attendus sur le chemin du retour. Avons dégusté bon nombre de fruits inconnus lors de cette halte.

Le 30 novembre, passage à la douane et à l’immigration pour la sortie du pays (clearance). Douaniers absents, les fonctionnaires de la police station s’occuperont enfin de nos papiers après moult palabres. Starshipannie prend le vent et s’élance direction Rodney Bay que nous n’atteindrons pas avant la nuit. Nous décidons un arrêt à Marigot Bay, sans aller à terre, pour la nuit, avant de repartir le lendemain matin vers Le Marin en Martinique. Les bouées sont chères à cet endroit mais nous n’avons pas le choix, une clearance aurait vraisemblablement coûté aussi cher.

Le premier décembre, les vents sont orientés ESE et nous filons à bonne allure en direction du Marin, vers la marina pour y rester deux jours et nous refaire une santé. Les douches régulières font du bien et un bon nettoyage de notre bateau s’imposait. Nous en profitons pour acquérir des articles nautiques dans les shipchandlers bien achalandés. Au port, nous faisons la connaissance de « Toto », un belge propriétaire d’un Dufour 485. Durant nos premières navigations, nous avons rencontrés deux couples de Québécois, Francine et Mario sur « Leeloo » et Francine et Jean-Paul sur « Footloose ».

Départ de la marina le 3 décembre pour ancrer dans la baie de St-Anne, à une paire de milles du Marin. C’est un endroit magnifique et propice au mouillage, des dizaines de bateau nous attendent déjà et restent en ce lieu pour un long séjour. C’est aussi notre intention, profiter de l’anse et visiter les environs à partir de là. Une grande tortue vit dans nos parages et nous fait régulièrement des clins d’œil. Nous en avons vu d’autres depuis notre départ et avons croisé une dizaine de dauphins en face de la Soufrière sur l’île de Sainte Lucie. La Wifi est disponible et performante à Sainte Anne. Les défis de bridge peuvent recommencer avec les membres du club du Mas de la Borgne. Ces matches sont sympathiques et agrémentent les journées ventées et pluvieuses.

Nos amis champérolins, Ginette et René ont mouillé à nos côtés à Ste-Anne le 19 décembre, après une traversée sportive et mouillée du canal de Ste-Lucie. Depuis nous avons partagé de nombreux moments de convivialité. Nous avons notamment fêté le 24 décembre sur StarshipAnnie en dégustant un jambon de Noël de la région accompagné d’un gratin dauphinois façon Anne-Brigitte. Le repas s’est conclu par une bouteille de liquide pétillant connu et un sommeil récupérateur bienvenu.

Le lendemain nous avons participé à la « party » mise sur pied par les plaisanciers Québécois ancrés à Ste-Anne. Ce fut une exceptionnelle journée consacrée à l’amitié, aux jeux et à une dégustation de mets issus du Québec principalement et en partie de France et de Suisse. Nos amis du Canada francophone nous ont accueillis à bras ouverts et nous avons beaucoup échangé, tant du point de vue marin que de la vie ordinaire. Exceptionnellement le ciel nous a gratifiés d’un soleil constant, contrairement aux jours précédents ou les averses s’étaient succédées sans discontinuer. Le climat ne ressemble guère à ce qu’il était les années précédentes. Il pleut de plus en plus sur les petites Antilles !!! Ceci est notre constat et celui des autochtones.

Nous avons quitté Sainte-Anne le dimanche 27 vers St-Pierre au Nord-Ouest de la Martinique avant de mettre le lendemain le nez du voilier en direction de Portsmouth, village entouré de la baie Prince Rupert en Dominique où nous allons enregistrer notre arrivée chez les douaniers le 29 décembre. Le passage du canal de la Martinique s’est bien passé, malgré une houle de 2 à 2.4 mètres. Nous remplissons notre réservoir d’eau quasiment vide à la structure aménagée dans la baie par les membres de PAYS (Portsmouth Association Yachting Service), il s’agit ni plus ni moins d’un tuyau d’eau noyé dans l’anse à partir de la terre sur environ 100 mètre et fixé à son extrémité sur un corps mort. Ce système très pratique devrait être réalisé en beaucoup d’autres sites pour faciliter l’accès à l’eau potable pour les bateaux dépourvus de dessalinisateurs.

Une balade à pieds occupera l’avant-dernier jour de l’an. La visite du nord de la Dominique, la baie de Douglas et les diverses constructions locales seront examinées. Le contraste est toujours aussi frappant entre les couches populaires. Les habitations en sont la résultante. Les gens de PAYS ont semble-t-il décidé de reconduire le barbecue habituel le jour du réveillon et nous nous y préparons avec plaisir, cette soirée étant prétexte à rencontrer beaucoup d’autres marins d’horizons différents.

Bonne lecture chers amis et tous nos vœux pour l’an nouveau.

L’équipage de StarshipAnnie.

Suivent quelques images antillaises capturées en ce mois de décembre 2015

Coucher de soleil aux Antilles, St-Anne et Le diamant
Coucher de soleil aux Antilles, St-Anne et Le diamant
Coucher de soleil aux Antilles, St-Anne et Le diamant

Coucher de soleil aux Antilles, St-Anne et Le diamant

Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique
Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique

Bar à St-Anne, Baie de Portsmouth et Douglas en Dominique

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24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 17:18
Petites Antilles Bis

31 novembre, départ de Milan à destination de Grenade sur des vols American Airlines, via Miami. Nous appréhendons cette escale en terre US car le temps à notre disposition est limité à 1 ½ heure à l’aéroport de Floride. Notre premier vol arrive à l’heure, une fois n’est pas coutume, et c’est la course contre la montre. Nous sommes contraints de tester les nouveaux systèmes informatisés mis en place par l’administration américaine. Ces appareils vous photographient, contrôlent vos empreintes, reconnaissent et attestent la validité de votre ESTA (document obtenu par net auprès du service américain de l’immigration). Ces obligations remplies, nous fonçons vers les guichets et les passons sans rencontrer de soucis. La récupération des bagages de soute s’effectue maintenant après le contrôle de l’identité, avant les passage à la douane. Nous franchissons un contrôle de sécurité supplémentaire et arrivons dans le terminal de départ où nous nous dirigeons vers le D11, tel mentionné sur notre vol précédent. Arrivés près de ce dernier « Gate », nous vérifions le tableau d’affichage des vols et remarquons un changement pour Grenade: Gate D38 ! Moment de panique, nous traversons à nouveau le terminal dans l’autre sens et atteignons le portique de départ quelques minutes avant l’appel. Ouf, nous y sommes, le vol direction GND nous attend.

N’ayant pas réservé d’hôtel en raison de notre arrivée incertaine à Grenade, nous dormirons la première nuit et les suivantes sur le voilier à la marina. Viennent ensuite les habituelles tâches de réarmement du bateau, l’application de l’antifouling, l’installation du génois tout neuf, l’achat d’un dinghy adapté aux Caraïbes, d’une génératrice 220 Volts et toutes les petites réparations annexes. Cette entreprise nous prend 9 jours et le lundi 9 novembre nous mettons StarshipAnnie dans l’eau à Prickly Bay. Nous y restons 3 jours, le temps de vérifier les détails et de terminer encore quelques ouvrages techniques.

Durant ces quelques jours, nous avons réappris à vivre au rythme de la population et à partager de bons moments avec les autochtones. Le temps ici n’a pas de prise sur les gens et nous ferions bien en Suisse de nous relâcher de temps en temps pour mieux apprécier la vie courante. La météo du début de notre séjour à Grenade fut exécrable, grains en continu avec leurs pluies abondantes et soutenues, bref un vrai temps de mousson.

Nous mettons le cap vers le mouillage de St-Georges car Prickly Bay n’est pas particulièrement salubre. Le 14 novembre, nous rencontrons Ginette et René, lesquels ont atterri deux jours plus tôt en provenance de Frankfurt. Nous partageons un repas ensemble à la marina Port Louis à St-Georges et parlons de nos projets. Sommes encore indécis quant au lieu de stockage du bateau pour l’été prochain. Nous hésitons entre St-Martin au nord des petites Antilles, un autre port plus au nord ou revenir tout simplement à Grenade. Décision est prise d’aller voir St-Martin et d’aviser ensuite. L’assurance ne couvre pas la casco complète du bateau dans une zone allant du 13ème parallèle nord aux confins septentrionaux de la Floride, hors conditions de stockage particulières (démâter, ôter tout ce qui dépasse, arrimer au sol et même enterrer le lest !), ce que, vous en conviendrez, ne nous enchante pas.

Nous laissons nos amis et commençons la remontée de Grenade vers les Grenadines, faisant haltes à Tyrell Bay à Carriacou, à la Petite Martinique pour les pleins de fuel et d’eau, puis à Chatham Bay à l’Est d’Union où nous nous procurons la clearance à l’immigration et aux douanes pour visiter les îles de St-Vincent et des Grenadines.

Pas de fait marquant à révéler lors de ces trois premières semaines, nous sommes en territoire connu. Notre but est de monter vers St-Martin en faisant de longues pauses en Martinique et en Guadeloupe. Au moment d’écrire ces lignes, StarshipAnnie se balance à une bouée dans la magnifique anse de Canouan. Bientôt ce sera l’île de Bequia avant d’entreprendre la remontée de St-Vincent par l’Ouest.

Trouvez ci-après, quelques photos pêle-mêle de ce premier voyage.

Salutations véliques et à bientôt

L’équipage de StarshipAnnie

StarshipAnnie encore au repos
StarshipAnnie encore au repos
StarshipAnnie encore au repos
StarshipAnnie encore au repos
StarshipAnnie encore au repos
StarshipAnnie encore au repos
StarshipAnnie encore au repos
StarshipAnnie encore au repos
StarshipAnnie encore au repos
StarshipAnnie encore au repos

StarshipAnnie encore au repos

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 15:42
Castries - Sainte Lucie
Castries - Sainte Lucie

L’archipel des Petites Antilles se divise en trois parties, au nord les îles Vierges suivies entre deux des îles sous le Vent et tout au Sud des îles au Vent regroupant la Martinique, Sainte-Lucie, Saint Vincent, les Grenadines, Grenade et la Barbade.

Notre périple vers Prickly Bay au Sud de Grenade nous a amené à faire escale sur les îles au Vent excepté la Barbade posée trop à l’Est sur l’Atlantique et quasi inatteignable en raison des alizés.

En Martinique, nous avons fait halte à Saint-Pierre, premier mouillage disponible entre la Dominique et ce département et région française. La place étant très occupée, nous avons dû mouiller l’ancre profondément pour pouvoir rester à cet endroit le temps d’une nuit. Le lendemain, ligne droite vers les Anses d’Arlets pour y effectuer l’habituelle clearance douanière en vigueur dans toutes les îles visitées. Durant cette traversée, nous avons eu l’extraordinaire chance de croiser le monstre des mers à savoir la baleine. Ce fut un moment inoubliable, nous revoyons cette tête soufflant air et eau, ce long corps noir ondulant, puis cette gigantesque queue sortant majestueusement de la mer avant d’y retourner silencieusement. Ce cétacé nous est apparu à 50 mètres de la proue nous forçant à dévier notre route vers la droite, laissant le gros »poisson » 30 mètres sur notre bâbord. Cette apparition avait quelque chose de grandiose, tant la taille de l’animal tranchait avec les dauphins côtoyés précédemment. On ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il pourrait advenir du voilier si la « bête » décidait de s’en prendre à ce dernier. Cette image restera dans nos mémoires même si nous n’avons pas eu le temps de l’immortaliser sous forme de pixels.

Les 4 jours suivants, sommes restés amarrés à une bouée à Petite Anse, petit village de vacanciers, peuplé d’indigènes charmants et conviviaux, comme partout ailleurs en Martinique. Avons fait la connaissance d’Arlette et Christian, deux Genevois vivant sur un catamaran de 38 pieds. Anne-Brigitte était sous le charme de ce type de bateau plus stable et spacieux semble-t-il !!!!

Le 4 février, cap vers Sainte-Lucie, l’île en dessous et amarrage à Rodney Bay Marina où nous avions plusieurs tâches à accomplir, notamment la lessive et des achats de matériel de navigation manquants ou défectueux. Les démarches administratives pour l’entrée nous ont pris deux bonnes heures !! Passage au service de la Santé (Ebola oblige), enregistrement aux Douanes, contrôle du service de l’Immigration, règlement des frais chez le Port Officer et enfin accès à l’office de la marina pour y remplir leur paperasse. C’était le parcours du combattant, couronné tout de même par une bonne nuit en marina. Ce fut ensuite les escales à Marigot Bay, baie touristiquement réputée, hébergeant nombre de navires, la plupart sur bouées.

Puis passage à la Soufrière, ville gardée par les deux Pitons s’élevant à environ 700-800 mètres au-dessus de la mer. Ayant passé une nuit d’enfer au lieu-dit « Rachette Point » avec un roulis incessant, nous avons renoncé à visiter le lendemain les sources sulfureuses et les jardins des diamants proches de notre mouillage. Nous avons opté pour le port de Vieux-Fort tout au Sud-Est de l’île. Ce lieu est peu fréquenté par les plaisanciers et pourtant quelle quiétude ! Nous avons passé 3 jours en mouillage forain accompagnés une nuit par deux Parisiens, Guillaume et Priscille, partis d’Europe pour une année sabbatique, lesquels remontaient l’île sur la côte atlantique, direction la Martinique. Vieux-Fort est une grande cité dotée d’un aéroport international et de toutes les commodités d’une ville moderne. Au milieu de cette population noire, nous faisions un peu tâche étant quasiment les seuls visages pâles à déambuler dans les rues.

Les démarches de clearance pour la sortie de Sainte-Lucia effectuées en peu de temps, nous avons dirigé l’étrave de StarshipAnnie vers l’insulaire Saint-Vincent située à quelques lieues plus au Sud. Passé à ChateauBelair, pas de douanes pour l’entrée. Continué vers Cumberland où nous tenions de René qu’un Italien gérait un restaurant en bord de mer. Nous y avons passé deux nuits tranquilles avec ancrage et amarrage à la côte sur le tronc d’un cocotier. De là, descente vers Bequia, petite terre de Saint-Vincent faisant partie des Grenadines, dépendances de Saint-Vincent. Nous avons profité de ce séjour pour sillonner l’île à pieds dans les deux sens, le premier jour vers le Sud et son aéroport et le second jour vers son Nord-Est et ses plages jouxtées de somptueuses demeures et de plantation de coconuts trees. La baie de Port Elisabeth est immense et au soir toutes les bouées sont occupées, contraignant un certain nombre de voiliers à ancrer. Particularité de l’endroit, un bateau spécialement conçu et équipé livre l’eau ou le fuel aux bateaux demandeurs.

Le 18 février, nous allons quitter ce bel îlot pour celui de Canouan à moins de 20 milles nautiques au Sud. A l’extrémité Ouest de l’île nous remarquons la présence d’un petit cargo échoué entre deux minuscules îlots, peut-être le capitaine s’est-il trompé de rocher avant de contourner Bequia et s’est lamentablement échoué contre la côte sur les rocs. Ces accidents en mer font toujours froid dans le dos, aucun marin n’étant à l’abri d’une erreur aussi fatale lorsque les conditions ne sont pas optimales ou que la concentration est atténuée pour une raison ou une autre.

A notre arrivée à Charleston Bay, les « boats boys » nous proposent une bouée à laquelle nous lions notre sécurité. Nous passons trois jours sur cette île de plus en plus fréquentée par les plaisanciers. Nous découvrons à pieds la zone Nord-Est du pays, inaccessible pour les non-habilités. Il s’agit d’un no mens land de résidents fortunés s’adonnant au golf. Nous nous rabattons sur le centre et le Sud de l’île, croisant au passage des dizaines de tortues terrestres errant sur les routes et dans le « maquis ». Beaucoup d’entre elles ont payé un lourd tribu à la circulation pourtant pas si dense. Nous allons observer l’aéroport et ses environs avant de consommer du barracuda dans un restaurant local aux prix planchers. On ne peut pas en dire autant des tarifs de l’hôtel jouxtant notre mouillage, pour exemple l’expresso revient à quasi 6 francs suisses !

Le 21, nous partons direction les Tobago Cays. Nous savons les vents assez corsés mais pensions pouvoir y aller tout de même. Vu l’état de l’Atlantique, prudemment, nous n’avons pas obliqué à la cardinale des iles catholiques, continuant vers la Saline Bay de l’île Mayreau où nous passerons deux jours à l’ancre.

L’île d’Union sera notre prochaine escale pour procéder à la clearance de sortie pour les îles de St-Vincent. Accueil des moins chaleureux par les douaniers et les policiers du coin, les plaisanciers doivent tous passer par là et automatiquement l’afflux pose problème selon toute vraisemblance. Avons mis le voilier à une bouée à quelques mètres de la barrière de corail, là le spectacle était hallucinant, des windsurfers défilant sans arrêt d’entre la proue de Starshipannie et les Tobago Cays au loin. Cet endroit est béni des dieux pour eux car ils ont un vent fort et soutenu alors que la vague est quasi nulle car brisée par la barrière de corail.

Cet arrêt obligatoire franchi, nous nous dirigeons vers Carriacou dont nous avons entendu le plus grand bien. Clearance à Tyrell Bay et accueil douanier et policier identique à celui de Clifton sur Union. Souvent il m’arrive de penser à la réaction de la personne lambda soumise en Suisse à ces tracasseries administratives orchestrées par des fonctionnaires peu cordiaux, gageons qu’une intervention écrite auprès des Autorités serait transmise sans délai… Bref le temps de fêter l’anniversaire du skipper et départ vers notre lieu de mise en sécurité du voilier pour la saison des cyclones. Nous arrivons le 2 mars à Prickly Bay où nous louons une bouée avant la mise à sec de StarshipAnnie le 18 mars. Nous passons le temps à disposition pour réparer toutes les avaries survenues durant l’an précédant et profitons de découvrir le coin. La ville de Saint-Georges, ses forts, son tunnel Sendall, ses pontons pour navires de croisière, son marché aux épices, son architecture sont autant de découvertes surprenantes. Grenville sur la côte Est est un merveilleux endroit, accessible par le littoral ou par la réserve forestière de Grand Etang au centre du pays au moyen de minibus omniprésents sur toute l’île.

Le 4 mars, grande frayeur, le cordage de la bouée sur laquelle nous étions amarrés a lâché, laissant Starshipannie sous l’emprise du vent dériver vers les rochers de la côte. Par chance, des plaisanciers ont remarqué cette errance involontaire et ont immédiatement avisé Prickly Bay Marina par VHF les loueurs de la bouée. Ceux-ci ont rattrapé le voilier in extrémis et l’ont ramené à la bouée en le fixant plus bas le long du cordage. Lors de cette manœuvre, une filière a été cassée ainsi qu’un chandelier, un moindre mal. Deux jours plus tard apparaissait une nouvelle bouée et une boucle d’amarrage digne de ce nom. Nous avions eu chaud !!!

Voilà, nous avons couvert quelque 5'500 milles en 2014 et début 2015, soit un quart de la circonférence du Globe. Nous allons prendre des « vacances » méritées et passer un « nouvel » été dans nos Alpes valaisannes.

A tous nos lecteurs, bon printemps et rendez-vous au mois de novembre 2015 si dieu le veut.

Remerciements et véliques salutations

L’équipage de StarshipAnnie

Ci-après, notre périple en images

ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
ILES AU VENT, DE LA MARTINIQUE A GRENADE
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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 15:33
Recontre Mitterrand - Bush senior
Recontre Mitterrand - Bush senior

Recontre Mitterrand - Bush senior

Le Marin en Martinique, sept jours en marina après 23 jours de traversée, quel bonheur ! Du sommeil en veux-tu en voilà, chaque deux jours un apéro dinatoire offert par l’Atlantic Odyssey, n’est-elle pas belle la vie ?

Encore tous mes remerciements à l’équipage pour le repas au Zanzibar et l’activité déployée lors de la transat. A ce jour, chacun doit avoir repris son job ou son activité de retraité super-actif depuis belle lurette.

Nos amis Ginette et René, « les Grèbes », sont venus au Marin nous souhaiter la bienvenue. Ils ont ancré leur voilier « Opus » à St-Anne, immense baie au Sud-Ouest du cul de sac du Marin. Après plusieurs jours de remise en état du bateau et du propriétaire…, nous rejoignons les Grèbes à Sainte-Anne, au mouillage. Durant notre séjour, nous croisons David et Virginie, amis français connus à Port-St-Louis lors des préparatifs de départ en 2010 et 11. Ces derniers vivent sur leur voilier et ont travaillé en Martinique.

Nous profitons d’une belle journée pour découvrir le côté Est de la Martinique en voiture de location. Nous découvrons le fonctionnement d’une rhumerie, l’habitation Clément, une des plus grandes des Antilles. La visite de la distillerie est super intéressante et découvrons qu’en son temps une réunion entre le père Bush et Mitterrand s’était déroulée sur les terres de l’habitation Clément. C’était déjà pour tenter de régler la situation moyen-orientale !! A ce jour, à la lecture des événements actuels, force est de constater le peu de progrès réalisé.

Nous avons passé Noël sur le voilier Opus avec ses propriétaires. Jörg et son épouse Anne, des Suisses tenant une école de voile à Estavayer-le-lac, étaient également présents lors de cette soirée à Grande Anse, sur la côte Ouest de la Martinique. Puis ce fut cap vers la Dominique après quelques jours de farniente. Franchissement du canal de la Dominique, réputé délicat en raison de vents forts et d’une houle impressionnante. Il s’agit de bien étudier la météo et de choisir la meilleure fenêtre. Cet endroit a été franchi le 30 décembre et la ville Portsmouth atteinte en milieu d’après-midi. Il s’agit d’une, grande baie sise au Nord-Ouest de la Dominique. Réveillon avec les rastas du coin qui sont aussi les garants de la sécurité des navigateurs de passage. Barbecue au programme avec punch au rhum à volonté. Une superbe soirée dansante passée dans la joie et la bonne humeur dominicaine. Nous avons visité la partie nord de l’île en minibus, avec halte au pied d’une cascade et baignade en eau douce. Les habitants de cette île sont d’une sympathie rare et d’une très grande gentillesse. Ils vivent parmi une quinzaine de volcans dont 7 encore actifs !!! Une peuplade d’indiens réside dans une zone Est de l’île et est répartie en plusieurs régions. Ils sont aisément reconnaissables à leur facies et vivent des produits agricoles de l’île, notamment du manioc. Ils commercent également en vendant aux touristes des babioles de leur réalisation. Etonnante cette « Indian River » où « Pirates des Caraïbes » II et III y ont été partiellement tournés et dont certains vestiges subsistent. La flore et la faune sont d’une richesse inégalée sur cette terre insulaire indépendante.

Nous avons attendu le jeudi 8 janvier pour gagner Marie-Galante, une des îles de la Guadeloupe. Clearance effectuée le 9 janvier auprès de douaniers très agréables et coopératifs. Visite de l’île en scooter pour découvrir tous ses aspects. Comme beaucoup de ces îlots antillais, la canne à sucre est au centre de l’économie locale. De nombreuses rhumeries sont actives et produisent une grande variété de liquides oscillants grandement quant à leur teneur en alcool. Notre montée vers le Nord va bientôt s’achever. Nous quittons nos hôtes d’Opus à Saint-Louis au nord de Marie-Galante et nous poussons vers Pointe à Pitre. A Pointe à Pitre, nous mettons à l’ancre en face du carénage et faisons connaissance de Katia et de Gérard, Bretons propriétaires d’un Moody 422, baptisé « Skip », très similaire au nôtre. Nous partageons l’apéritif en leur compagnie et le lendemain nous nous déplaçons à la marina pour quelques achats de matériel technique, la lessive, de bonnes douches et de visites sur Grande Terre.

Le dimanche 18 janvier, départ de Pointe à Pitre, direction Les Saintes, quelque 20 milles au Sud, sur le tracé devant nous conduire vers Grenade. Une semaine à la bouée avec visite des divers ilots à pieds. Ceux-ci ne sont pas très grands en superficie et un aller-retour d’Est en Ouest ou du Sud au Nord se fait aisément en quelques heures. Nous découvrons donc le fort Napoléon en visite guidée, le « Chameau », sommet le plus élevé des Saintes et la Terre de Bas, de Grande Anse à Petite Anse, vrai paradis terrestre. Les iguanes, derniers représentants des temps immémoriaux peuplent ces deux territoires et sont les idoles des visiteurs.

Des Saintes, nous allons longer les îles au vent et aller vers Grenade, première île hors de la zone des cyclones (du point de vue des assurances) pour y mettre à sec StarshipAnnie. L’année 2014 a été chargée en matière de navigation et nous avons décidé de retourner dans nos montagnes le 22 mars.

Pour notre part, nous nous adaptons aux nouvelles règles de navigation et profitons des mouillages super confortables de la région. Quelle différence entre l’Europe et la mer des Caraïbes. Le vent est relativement faible pour la saison, mais souffle toujours dans la même direction. Les gens sont très accueillants et n’avons pas rencontré de problèmes pour l’instant. Nous espérons découvrir des populations aussi sympathiques dans les îles plus au Sud, telles que Sainte-Lucie, Saint-Vincent, Tobago Cays, Cariacou et Grenade.

A bientôt pour la suite de notre navigation sous le soleil des Caraïbes.

Avec nos amicales pensées.

L’équipage de StarshipAnnie

Ci-dessous un mix de photos des Caraïbes

ANTILLES FRANCAISES ET DOMINIQUE
ANTILLES FRANCAISES ET DOMINIQUE
ANTILLES FRANCAISES ET DOMINIQUE
ANTILLES FRANCAISES ET DOMINIQUE
ANTILLES FRANCAISES ET DOMINIQUE
ANTILLES FRANCAISES ET DOMINIQUE
ANTILLES FRANCAISES ET DOMINIQUE
ANTILLES FRANCAISES ET DOMINIQUE
ANTILLES FRANCAISES ET DOMINIQUE
ANTILLES FRANCAISES ET DOMINIQUE
ANTILLES FRANCAISES ET DOMINIQUE
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ANTILLES FRANCAISES ET DOMINIQUE
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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 19:36

~~Dimanche 9 novembre, Jean-Pierre et Pierre-Alain quittent Sion à 0400, direction l’aéroport de Cointrin, en compagnie de leurs épouses dévouées. C’est le début de la grande aventure, les deux susnommés sont priés d’effectuer les derniers préparatifs avant départ, à savoir l’armement définitif, l’avitaillement et la mise en conformité du bateau avec les exigences sécuritaires de l’Atlantic Odyssey, organisateur de la traversée océanique Arrecife/Lanzarote vers Le Marin/Martinique.

Le vol nous emmène à Arrecife avec escale de 30 minutes à Madrid, puis atterrissage à Lanzarote à l’heure prévue. Nous louons un voiture pour la semaine et allons vérifier l’état du voilier à la marina. Ce dernier vient de passer plus d’un mois au ponton et des surprises sont toujours possibles. Heureusement, il est dans l’état où nous l’avions laissé, la poussière en plus.

Pendant la semaine précédant le larguer des amarres à destination de La Martinique, nous n’avons pas chômé. Participation aux séminaires de l’organisateur, réarmement du voilier, achat du matériel manquant ou défectueux, avitaillement de base en liquide et en aliments de base. Nous réservons la journée du samedi pour acquérir la nourriture fraîche. Le 14 novembre, nous allons chercher les derniers équipiers Blaise et Philippe à l’aéroport. Peu après, ceux-ci prennent leurs quartiers à bord et acquièrent toutes les informations relatives à la sécurité. La soirée se passe dans un bistrot de l’endroit à se régaler d’une mixture de poissons frais. Pendant l’après-midi du 15, la balise de localisation est livrée par l’organisateur et mise en place sur le bateau. Cet appareil permettra à tous nos amis de suivre l’évolution de notre voilier sur l’océan. Les positions seront acquises à 2400-0800-1600, quotidiennement.

Le 15 novembre, derniers réglages, malgré tout le temps passé à tenter d’établir un réseau pour la messagerie Skyfile, aucun de nos documents ne passe. Nous ne savons si la cause est due à un mauvais fonctionnement de notre téléphone satellite ou à une configuration erronée du programme de gestion de la messagerie. Nous partirons donc sans liaison mail avec la terre pour récupérer les fichiers grib durant la traversée. Les infos viendront donc de nos connaissances en Suisse, par SMS, via le téléphone satellite. ll s’agira d’informations générales ou détaillées portant sur 2 à 3 jours. En soirée, réunion des skippers pour les détails relatifs au départ, au parcours, à la météo et à l’arrivée. Cette séance se clôt par un cocktail au Yacht Club d’Arrecife. Il s’agit de la troisième réception depuis le début de la semaine, la première avait eu lieu au même endroit et la seconde à Puerto Calero, marina sise à une quinzaine de kilomètres d’Arrecife et dont le propriétaire est le maître d’œuvre de la nouvelle marina Lanzarote. Lorsque nous avions quitté cette marina début octobre, tout était à faire, des extérieurs aux aménagements des bâtiments. La direction du port travaillait dans un obscur bureau aux dimensions exiguës. A notre retour le 9 novembre, quel choc ! la progression des travaux avait été impressionnante, difficile d’imaginer un tel changement en si peu de temps. Nous avions maintenant devant nous une marina ultra moderne dans son concept architectural et fonctionnel. L’infrastructure y est excellente et d’un niveau de qualité élevé. Seul bémol à l’ouvrage, la performance Wifi de la marina, laquelle n’est pas la hauteur du reste du complexe. Cette remarque s’applique malheureusement à beaucoup d’autres marinas européenne promettant un réseau Wifi.

16 novembre, le grand jour est là, encore une dernière météo pour s’assurer des premiers jours de navigation, ensuite s’en référer aux SMS venant du continent ! Les cartes reçues démontrent des vents soutenus en cas de cap plus ou moins direct vers les Antilles. La plupart des participants souhaitent prendre une route plus au sud, vers les îles du Cap Vert, comme conseillé par Jimmy Cornell l’organisateur en chef du rallye. Pour notre part, notre décision est prise, nous mettrons le compas en direction de l’Ouest avec les difficultés de navigation à venir. StarshipAnnie aime le vent soutenu et avance bien dans une bonne brise.

A 1030, nous quittons le ponton et rejoignons le large pour quelques exercices de manipulation de voiles. Nous franchissons la ligne de départ à 1205 et dirigeons notre étrave vers le sud en longeant les îles de Lanzarote et de Fuertoventura. Fidèles à notre projet, nous virons à l’ouest dès le Sud de Fuertoventura franchi. A ce moment-là, le vent est relativement faible et nous utilisons le moteur pour augmenter la vitesse de déplacement vers le Sud-Ouest pour éviter au maximum la dépression annoncée sur les Canaries. Notre vitesse ne sera certainement pas suffisante pour l’éviter complètement. En effet, 4 à 5 jours après notre départ, nous nous offrons la pointe de la dépression avec des vents oscillants par moment entre 30 à 40 nœuds et une mer formée. Le bateau gîte, s’agite, roule, tangue. Les déplacements à bord sont délicats et chacun compte ses « bleus ». Bref, nous n’avons jamais été en danger mais la vie à bord de notre coquille flottante était mouvementée et extrêmement fatigante.

Cet épisode derrière nous, nous avons pu naviguer assez rapidement dans le bon sens avec les difficultés inhérentes à une navigation. Encore quelques jours et le vent s’installa sur l’arrière procurant à l’équipage un peu de bien-être. Nous avions une bonne vitesse et une ligne quasi directe vers notre destination finale. Une fois passée la longitude des îles du Cap Vert, des daurades ont été pêchées en nombre, si bien que nous avons marqué une pause, ces prises suffisant au bonheur de nos papilles gustatives. Nos spécialistes en cuisine ont apprêté les filets de multiples manières.

Au dixième jour de navigation, les poissons volants sont apparus. Certains ayant pris notre bateau pour un porte-avions sont venus finir leurs jours sur le pont. Nous n’avons pas été épargnés par les orages, les grains se sont succédés avec régularité, modifiant la force et les directions des vents pendant quelques minutes. Depuis le douzième jour, les vents sont orientés dans le même sens, nous poussant irréversiblement vers La Martinique malgré quelques coups de mou. Le moral de l’équipage est toujours bon et le fait d’avoir parcouru la moitié du parcours le plus difficile nous encourage. Les habits son lavés à l’eau de mer ainsi que les anatomies des marins dans le but avoué d’économiser au maximum l’eau douce du bord. Nous sommes tous très raisonnables et après 12 jours de navigation, la quantité d’eau à bord (400 litres) est encore à un bon niveau respectable. Quant au gasoil, il nous en reste suffisamment pour un minimum d’une journée de navigation et la recharge quotidienne des batteries jusqu’au Marin dont l’ETA (temps estimé d’arrivée) est d’un peu plus de 10 jours.

Au chapitre des « casses », nous avons eu quelques déboires. Le 19 novembre à 1350, notre bon vieux génois se déchire sur plusieurs mètres alors que nous naviguions à fond. Par chance le génois de secours remplit son office durant plusieurs jours avant de se déchirer à son tour le 27 novembre. L’avarie n’est pas trop grave, Blaise et Jean-Pierre recousent cette voile et la renforce avec un morceau du génois précédent. La couture est d’une telle qualité qu’elle résistera jusqu’au bout du périple. Entre-temps la trinquette a été gréée, apportant un gain de vitesse substantiel à la grand-voile en absence du génois. Le 30 au matin, nous avons hissé le spi car le vent était relativement faible. Cette toile nous a fourni un apport vitesse considérable et nous en avons profité pendant un jour et une nuit.

Le lendemain, lors du petit-déjeuner, un grain venu de nulle part a embarqué StarshipAnnie dans un lof d’anthologie, nous prenant tous au dépourvu, détruisant un chandelier et notre tangon télescopique. Nous avons réparé le tangon brisé avec des vis utilisant la longueur restante. Pour ce faire nous avons produit du 220 Volts avec la génératrice et utilisé la perceuse du bord. A 1330, la réparation était effectuée et le spi remis en place. Pendant notre transat, nous avons croisé passablement de grains relativement agressifs. La force du vent montait en quelques secondes et le barreur devait être d’une attention perspicace faute de quoi c’était le problème assuré.

Le 2 décembre nous avons « touché » des vents bien établis et les avons considérés comme les alizés attendus bien que faibles. Nous avons décidé de naviguer génois tangonné et nous avons remisé le spi après l’avoir réparé pour une légère déchirure proche de la bordure inférieure. Ces diverses opérations de remises en état ont occupé passablement le temps des marins. Les journées ont défilé rapidement et Philippe n’avait même plus de temps à consacrer à la pêche. Le bateau fonctionne bien et résiste pour l’instant. Seul le gréement a souffert des conditions climatiques relativement dures sur la route choisie. Les voiles n’étant pas de première jeunesse, il n’était pas étonnant de les voir souffrir au point de se déchirer. Le 2 décembre, nous avons passé la barrière des 1000 milles nautiques à parcourir, les Antilles se rapprochent et cela n’est pas pour nous déplaire. Nous barrons passablement à la main pour ne pas fatiguer le pilote et économiser notre énergie électrique. Le frigo/congélateur est toujours opérationnel grâce aux panneaux solaires et à « Joséphine » l’éolienne. Cette dernière a perdu une pale durant le coup de vent de 40 nœuds, élément remplacé le lendemain par une pièce de rechange. Nous ne savons pas exactement quels vents nous attendent pour les jours à venir, nous espérons uniquement qu’ils soient assez fort pour nous conduire à destination dans le meilleur temps possible.

Que c’est long trois à quatre semaines sur un petit yacht ! La nuit du 6 au 7 décembre, nous avons été encerclés par un orage tropical d’une ampleur extraordinaire. C’était le jour en pleine nuit, les éclairs illuminaient le ciel de toutes les directions, bref nous étions au centre d’un immense champ magnétique. La parade dans ces cas-là n’ayant jamais été clairement définie dans les instructions nautiques, nous avons traversé cette zone au moteur à 3 nœuds et sommes sortis indemnes après de longues heures de pluie intense.

Ce fut le dernier grand moment de notre traversée, les poissons volants nous ont accompagnés sur le reste du voyage et les dauphins ont réapparu peu avant les Antilles. Le 9 décembre, la côte s’est dessinée et nous avons reconnu la montagne pelée. Cap vers le Sud, contournement de l’ilet Cabrits, et direction le cul de sac du Marin entre les filets de pêche abondants dans le secteur. Notre Starshipannie franchira la ligne d’arrivée à 2215 locales, après plus de 23 jours de navigation et un quinzième rang au sein de la flotille de 32 bateaux. Nous n’avons pas privilégié la vitesse, mais ne voulions et ne pouvions arriver trop tard en Martinique, nos épouses y arrivant le 10 décembre. Les vols retour vers l’Europe étaient aussi une condition incontournable.

En résumé, hormis les dégâts causés au bateau et dus notamment à de la voilerie quelque peu fatiguée, cette traversée s’est déroulée normalement avec son lot de maladresses, de fatigue, d’événements surprenants et de facteurs climatiques ingérables. Beaucoup d’autres voiliers n’ont pas eu cette chance et ont mis encore plusieurs jours pour jeter leurs amarres au Marin.

Ce fut une aventure humaine aussi, 4 gaillards sur une petite coque de noix pendant aussi longtemps n’est pas un défi facile. Il faut s’adapter aux manœuvres sur un voilier que l’on découvre, gérer ses quarts, ses repos, cuisiner, pêcher pour améliorer le quotidien culinaire pourtant excellent, se divertir, aider en toutes circonstances malgré l’épuisement. Rien à voir avec la plaisance hebdomadaire débutant à 1000 et se terminant à 1700 avant l’apéro et la soirée bistrot. Travaux imprévus de réparation, tangon remis en état deux fois et pas moins de deux voiles recousues et une offerte au voilier du coin à notre arrivée, car irrécupérable. Tout l’équipage a fait corps lorsque les circonstances l’exigeaient et chacun avait à cœur de terminer ce rallye le mieux possible.

Les conditions n’étaient pas celles habituellement relatées par les anciens marins hauturiers. Les alizés si importants en Transat n’étaient pas correctement établis et notre tâche de tout un chacun s’en est trouvée plus délicate. Bien entendu, tous les événements survenus n’ont pas pu être reportés dans ce texte. Vient maintenant le temps de la remise en état du fidèle navire qui nous a permis cette magnifique aventure, merci StarshipAnnie.

Un grand merci à Philou, Blaise et Jean-Pierre pour le bon déroulement de cette traversée et remerciements aux fidèles pour leur soutien.

Cette transat restera pour nous tous une expérience extraordinaire et unique, réalisée par des passionnés.

Avec mes véliques salutations

Pierre-Alain

Le Marin, 14.12.2014

Ci-dessous, photos pêle-mêle de la Transat

La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
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La transat 2014 de StarshipAnnie
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La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
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La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
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La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
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La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
La transat 2014 de StarshipAnnie
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  • : Compte-rendus des pérégrinations marines et terrestres de deux Helvètes à bord d'un voilier Sloop de 42 pieds.
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